Antoine COYPEL

Peintre français, 1661-1722

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Cote, prix et estimation de l’artiste Antoine COYPEL

Prix d’une peinture : 8 000 – 1 800 000 

Prix d’une estampe : 1 000 – 60 000 €

Estimation d’un dessin ou d’une aquarelle de l’artiste en vente aux enchères : 100 – 15 000 €

Des dons précoces et un parcours exceptionnel 

Antoine Coypel est peintre français actif sous le règne de Louis XIV, il est l’un des membres de la célèbre famille Coypel, composée de certains des plus célèbres artistes peintres et sculpteurs du XVIIsiècle, tels Noël Coypel, le père d’Antoine et Noël Nicolas Coypel, frère de notre peintre. Antoine se forme d’ailleurs avec son père Noël, alors directeur de l’Académie de France à Rome et l’accompagne à Rome à l’âge de douze ans, révélant dès lors son don très précoce pour la peinture et le dessin. 

Sa formation romaine, grâce à laquelle il a pu côtoyer l’art des grands maîtres du baroque, peintres et sculpteurs, influence considérablement son approche de la peinture. Sur le chemin retour vers Paris, Antoine découvre également l’art du Corrège et les couleurs vénitiennes, qui lui firent une impression très forte. En 1681, alors qu’il n’a encore que vingt ans, Antoine est reçu à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture sur une toile représentant Les allégories des victoires de Louis XIV, aujourd’hui conservée au musée Fabre de Montpellier. 

Le grand peintre du règne de Louis XIV  

Dès sa réception à l’Académie, Antoine Coypel rencontre un vif succès et de nombreuses commandes publiques à une époque où le Roi Soleil entreprend les immenses chantiers de décoration de Versailles, Marly ou encore de Meudon. Il devient également peintre de la maison d’Orléans, travaillant alors dès 1685 pour Monsieur, frère du Roi. A cette époque, les œuvres d’Antoine Coypel sont encore fortement influencées par les œuvres de Rubens, dont on sent l’influence de la touche dans son portrait de Démocrite, réalisé en 1692 et conservé au Musée du Louvre, marqué par une grande dynamique des attitudes et des couleurs chaudes. 

Au tournant du siècle, l’art d’Antoine Coypel se révèle dans des œuvres restées célèbres, telle le Triomphe de Galatée, aujourd’hui perdue mais largement diffusée et connue des artistes grâce à la gravure. Antoine en effet collaborait avec de nombreux artistes dédiés aux gravures d’interprétation de ses œuvres, tels Charles et Louis Simoneau ou Gérard Audran. Cette toile, ainsi que d’autres dans le même goût et réalisées à la même époque, ont une influence considérable sur la peinture du début du XVIIIe siècle, marquée par les sujets mythologiques traités de manière aimable. C’est également à cette période qu’Antoine Coypel réalise son plus grand chef-d’œuvre, le plafond de la chapelle du château de Versailles, marqué par le regard qu’il a eu sur les artistes romains baroques, tel Baciccio. 

L’archétype de l’artiste académicien du début du XVIIIsiècle 

Antoine Coypel est l’archétype de l’artiste académicien à succès du règne de Louis XIV, dédié en grande majorité aux nombreuses commandes publiques nécessaires à l’établissement de l’art de propagande de Louis XIV et gravissant aisément tous les échelons de la hiérarchie artistique. Ainsi, Antoine Coypel est nommé directeur des tableaux et dessins de la couronne en 1710, directeur de l’Académie Royale en 1714, puis recteur. Il est ensuite également institué premier peintre du Roi en 1716 et même anobli par Louis XV en 1717. En tant qu’académicien et donc théoricien autant qu’artiste, Antoine Coypel a publié en 1721 des Discours prenant pour sujet sa peinture. 

Les œuvres d’Antoine Coypel, un des plus grands représentants de la peinture française de la fin du règne de Louis XIV, font la fierté des collections des plus grands musées français et internationaux, tels le Musée du Louvre, le château de Versailles, le musée de Dijon ou encore le Dallas Museum of Art. Ainsi, la côte des œuvres de Coypel sur le marché de l’art est extrêmement élevée, comme en témoigne la vente de L’allégorie de la musique, adjugée plus d’un million de dollars chez Sotheby’s New York en 2015, établissant ainsi le record de l’artiste. 

Reconnaître la signature de Antoine COYPEL

Antoine COYPEL fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Antoine COYPEL signature

Expertiser et vendre une oeuvre de Antoine COYPEL

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