Charles LAPICQUE
Peintre français de la nouvelle École de Paris, 1898-1988
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Cote, prix et estimation de l’artiste Charles LAPICQUE
Charles Lapicque a produit une œuvre prolifique et variée : peinture, dessin, gravure, sculpture. Issu d’une formation dans le domaine des sciences physiques et de l’optique, l’artiste place la couleur au centre de ses préoccupations. Ses peintures, huile ou acrylique, s’évaluent entre 300 et 80 000 €. Les dessins et les estampes sont très nombreux et sont estimés entre quelques dizaines d’euros et 12 000 € environ.
Estimation minimale – maximale |
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Peinture | 200 – 80 000 € |
Dessin | 100 – 12 000 € |
Estampe | 20 – 4 000 € |
Peinture
La production picturale de Charles Lapicque peut se définir comme une explosion de couleurs saturées. Les différentes périodes qui ont délimité son œuvre ont toutes leur lot d’amateurs. Les grands formats (à partir d’un mètre) sont estimés généralement à partir de 10 000 €.
Quelques toiles ont exceptionnellement dépassé les 100 000 € comme le Portrait d’un Tigre (1961, 130 x 97 cm), estimé environ 45 000 € et adjugé 257 400 € chez Sotheby en mars 2021.
Dessin
La catégorie graphique de Lapicque comprend des techniques diverses : de nombreuses aquarelles, des dessins à l’encre, des gouaches et quelques pastels. Il employait beaucoup le feutre également. Les estimations de cette catégorie commencent autour d’une centaine d’euros pour des dessins relativement simples, parfois des études peu abouties. Les œuvres réalisées autour de 1945 connaissent les estimations les plus hautes, jusqu’à 12 000 €.
Les aquarelles se vendent entre 200 et 5 000 €. Certaines, riches en couleurs et de qualité exceptionnelle, comme Ruines romaines (1972) ou Invitation à la sagesse, se sont vendues entre 8 000 et 20 000 €. Le record de vente revient à Force 8, aquarelle de grand format (82 x 116,5 cm) adjugée près de 20 600 € en 1991 (Briest, Paris).
Estampe
Les estampes constituent la catégorie la plus accessible en termes de prix dans l’œuvre de Lapicque. Les lithographies en couleurs sont les plus nombreuses sur le marché, estimées entre 20 et 1 000 € environ. Les plus appréciées sont celles qui reprennent les grandes compositions picturales aux couleurs éclatantes. Le record d’estimation concerne une lithographie couleurs, Sans titre, évaluée entre 40 000 et 60 000 € par la maison Joigny Enchères en 2016, mais qui n’a pas trouvé acheteur, le record de vente pour une estampe de Lapicque s’arrêtant pour l’heure à 2 500 € (pour des lots de plusieurs estampes uniquement).
Sculpture
Lapicque a également réalisé des sculptures qui se retrouvent dans une moindre mesure sur le marché de l’art. Celles-ci sont réalisées en métal, aluminium, inox ou plexiglas. De format généralement moyen à grand, entre 40 et 120 cm environ, elles traitent des sujets à l’iconographie ancienne (Saint-Georges terrassant le dragon, Suzanne et les vieillards, Eve, etc.) dans des structures épurées et modernes. Ces sculptures peuvent s’évaluer entre 300 et 15 000 €. Dans certains cas, le prix d’adjudication dépasse néanmoins l’estimation comme la sculpture Eve (inox, c. 1970, 55 x 33 cm), adjugée 6 500 € en 2019 chez Rouillac pour une estimation de 800 – 1 000 €.
Qui est Charles Lapicque ?
Peintre et centralien, la science de l’art
Charles René Thouvin est un artiste français né 1898 dans le Rhône, son père déjà décédé était également un artiste musicien et peintre. Connu sous le nom de Charles Lapicque il commence à peindre à l’adolescence, il apprend en autodidacte pendant une dizaine d’années puisqu’il poursuit des études d’ingénieurs à Centrale, ainsi que de sciences physiques et d’optique.
En 1929, il est exposé par la galeriste Jeanne Bucher. Il combine son intérêt pour les sciences et la peinture et entreprend des recherches sur la perception des couleurs, il travaille pendant quelques années à la faculté des Sciences de Paris, tout en adoptant une approche esthétique et philosophique. Sa théorie de la couleur et de sa perception se veut un autre angle que celui de Kandisky et une remise en cause des conventions picturales. Il réalise de nombreuses œuvres pour l’Exposition Universelle de 1937, et le Palais de la Découverte. Pendant l’occupation, il rentre en résistance et avec son épouse participe à la création d’un réseau pour cacher les familles juives menacées de déportation. Le couple sera reconnu comme Juste parmi les nations pour leurs actes de bravoure.
En 1953 il reçoit le prix Raoul Duffy et vingt plus tard le Centre Georges Pompidou lui consacre une exposition rétrospective. Il voyage à travers l’Europe pendant une dizaine d’années. Il reçoit par ailleurs le grand prix National de la Peinture en 1979.
La constante évolution picturale
La production picturale de Charles Lapicque est souvent divisée en sept différentes périodes, Charles Lapique travaillant essentiellement sous forme de séries d’œuvres homogènes selon un même programme pictural. Ses œuvres de jeunesse des années 1920 comme Le Christ aux épines, Nappes et serviettes, Homme à Palestrina sont essentiellement figuratives, mais on sent le glissement progressif la non-figuration. La Seconde Guerre mondiale fait émerger des œuvres une certaine volonté d’abstraction, sur ses toiles il applique sa théorie des couleurs selon laquelle il convenait d’utiliser dans un certain ordre le bleu, le rouge et le jaune qui forment une ossature bleue (La vocation maritime).
Le rapport patriotique se retrouve dans certaines de ses œuvres comme Jeanne d’Arc traversant la Loire. Jusqu’en 1953, la période « boucles et entrelacs » est basée sur une ossature blanche, avec des explorations colorées, les formes sont sinueuses et circulaires et les thèmes maritimes et historiques dominent : Les régates, La Bataille de Waterloo, Le naufrage, Le roi Arthur. S’ensuit une période qui était déjà préfigurée, une période dite flamboyante à la suite de ses voyages en Italie où la lumière devient le sujet principal à travers les couleurs des crépuscules et de l’aube, Vue de Rome, l’hommage à Véronèse, Coucher de soleil sur la Giudecca. On retrouve également dans les années soixante une série d’œuvres représentant des tigres, toujours dans des couleurs éclatantes, La matinée d’un seigneur. À partir de 1970, les œuvres de Charles Lapique sont marquées par une certaine sérénité, à la recherche d’une harmonie silencieuse, les thèmes se diversifient tout en se rapprochant de la nature jusqu’à son décès à l’âge de 80 ans.
Reconnaître la signature de Charles LAPICQUE
Charles LAPICQUE fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de ses œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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