Émile BOURDELLE
Sculpteur, 1861-1929
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Cote, prix et estimation de l’artiste Émile Antoine BOURDELLE
Émile Antoine Bourdelle est un sculpteur français né en 1861. Il développe sa propre technique, se forme aux côtés de Rodin, et aborde ses sculptures de façon géométrisée. Mais il s’inspire aussi de nombreux autres sculpteurs, ce qui l’amène à réaliser des œuvres différentes, en mouvement, ou encore à en travailler les expressions faciales. Ses sujets de prédilection sont la mythologie et l’Antiquité
Estimation minimale – maximale |
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Sculpture | 2 000 – 50 000 € |
Dessin | 200 – 3 000 € |
Sculpture
Estimées entre 230 et 1 400 000 euros, les sculptures de l’artiste démontrent son grand intérêt pour les mythes et l’Antiquité. Majoritairement en bronze, il réalise de nombreux bustes, au style très classique. Les prix s’ouvrent sur des terres cuites, aux alentours de 300 euros, tandis que les bronzes se vendent généralement à partir de 1000 euros jusqu’à 140 000 euros avec Apollon tête définitive, 1900-1909. Concernant les plâtres, le prix au marteau le plus élevé est pour la version de la tête d’Apollon, vendue 48 200 euros.
Ses plus grands succès sont ses personnages en mouvement, vendus entre 3000 euros et 1 400 000 euros pour son célèbre Héraclès archer, de 1909. Décliné en plusieurs versions, il se vend dès 30 000 euros. Il travaille aussi les expressions du visage à travers des têtes expressives, comme Tête rieuse, 1903, vendue 3200 euros, ou encore Rieuse au grand chignon, vendue 2000 euros.
Dessin
Les dessins et aquarelles d’Émile Antoine Bourdelle sont estimés entre 100 et 1500 euros. La mythologie est, de nouveau, son sujet principal et, lorsqu’il ne l’est pas, son inspiration reste très classique comme avec son Nu féminin penché, de 1886, à l’encre, vendu 1400 euros, les ventes débutant aux alentours de 400 euros.
Il en va de même pour ses représentations féminines, très classiques elles-aussi, les prix s’ouvrant sur une centaine d’euros jusqu’à 10 000 euros avec Isadora Duncan, à l’aquarelle, vêtu, comme à l’Antique, d’une robe drapée. Ses scènes mythologiques sont très présentes, vendues entre 200 euros, avec Paola mettant ses sandales, à l’aquarelle, et 6500 euros avec Orphée, une aquarelle de 1913. Ces scènes représentent ses plus grands succès.
Qui est Emile-Antoine Bourdelle ?
La construction de la gloire, de la pratique à l’enseignement
Ce sculpteur français est né Emile-Antoine Bourdelle en 1861 à Montauban. Dès son plus jeune âge il travaille dans l’atelier d’ébénisterie que tient son père et s’intéresse au dessin.
Bourdelle rejoint l’Académie des beaux-arts de Toulouse en 1876, où ses talents précoces en sculpture sur bois sont appréciés. Par la suite il monte à Paris pour poursuivre sa formation à l’école des beaux-arts. C’est en 1886 qu’il s’installe dans son propre atelier au 16 impasse du Maine, et qui est aujourd’hui consacré à un musée portant son nom.
Le début du XXe lui offre de nouvelles perspectives, notamment celle du voyage. Il découvre l’Europe, notamment Varsovie, Berlin ou encore Genève. Son art se développe et s’affirme durant cette période.
L’artiste enseigne l’art de la sculpture à l’Académie de la Grande Chaumière, à Paris. Il aura notamment pour élève Alberto Giacometti qui deviendra une figure marquante de la sculpture surréaliste.
Ses projets artistiques sont ralentis par ses problèmes de rhumatisme dès 1924. Il est alors à l’apogée de sa gloire, et est connu dans le monde entier. Le sculpteur se rend chez son ami, le célèbre fondeur Eugène Rudier au Vésinet, où il meurt le 1er octobre 1929.
De l’influence rodinienne à une esthétique propre
Sa première inspiration et pas des moindres lui vient d’Auguste Rodin. Entre 1893 et 1902, Bourdelle est son chef d’atelier. Une estime réciproque existe entre les deux hommes, malgré le statut évident de maître porté par Rodin.
Cependant, Bourdelle se positionne rapidement et affirme son esthétique propre. Sa construction s’opère par plans, dans un aspect plus géométrisé que Rodin qui déployait un langage, où le modelé avait un grand rôle à jouer.
L’artiste reçoit également une influence du sculpteur François Rude, qui réalisa des œuvres en mouvement et vives, tout en expressivité.
Son thème de prédilection est la mythologie et l’Antiquité en général. Beaucoup de ses sculptures se réfèrent à des mythes notamment celui de Pénélope.
Une sculpture mythologique pour un artiste mythique
Connu pour ses bronzes, Bourdelle est également l’auteur de statues monumentales comme celle du Monument à Carlos María de Alvear, à Buenos Aires, créé en 1926. Il orne également le théâtre des champs Élysées de ses bas-reliefs à sujet mythologiques.
Parmi ses sujets mythologiques de prédilection, son « Héraclès » est l’un des plus fameux. Si la fonte est d’époque, ce sujet pourrait s’envoler pour 300 000 voire 400 000 euros. D’autres sujets sont emblématiques de son œuvre comme sa renommée « Pénélope », réalisée en 1905 qui aura de multiples versions jusqu’en 1912.
Bourdelle était un sculpteur inspiré et inspirant. Il eut de nombreux suiveurs, parmi eux le sculpteur vorticiste Epstein ou encore Alberto Giacometti.
Adulé de son vivant, exposé dans de nombreuses galeries et lors de nombreux évènements, Bourdelle ne cesse de susciter l’intérêt. Le plus beau des hommages lui est rendu après sa mort lorsqu’un musée portant son nom, ouvre en 1949 grâce au travail conjoint de sa veuve et de son ami André Suarez.
Reconnaître la signature de Émile Antoine BOURDELLE
Émile Antoine BOURDELLE fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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