Julio Gonzalez

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Cote, prix et estimation de l’artiste Julio Gonzalez

Julio Gonzales est un sculpteur et peintre espagnol né en 1876. Une fois installé en France, il se lance dans la réalisation de portraits féminins au pastel. Il réalise quelques bijoux, expose et vend ses œuvres avant de se lancer dans le travail du métal. L’artiste se crée son propre style à force de côtoyer divers peintres et trouve son inspiration dans le cubisme.

Dessins

Les dessins et aquarelles de l’artiste sont estimés entre 450 et 38 000 euros. Très abstraits, la présence du cubisme se fait ressentir sur des œuvres comme Nu assis de profil sans tête, une encre de 1936, vendue 8 600 euros. D’autres nus sont très présents, au fusain ou au pastel, vendus entre 650 et 8 400 euros, avec son Nu dans la campagne, de 1926, au pastel, dans un style plus réaliste.

Dessin signé Julio Gonzalez – Estimé 30 000 $ – 50 000 $

Mais ses plus grands succès restent ses dessins inspirés du cubisme, toutes techniques confondues. Vendus entre 1 000 et 111 8000 euros, ils occupent la place de ses meilleures ventes. Du Jardinier au chapeau, au crayon gras, de 1930, vendu 111 800, au Personnage abstrait de 1937, vendu 47 900 euros, jusqu’à sa Tête cubiste, à l’encre, de 1937, vendu 42 800 euros.

Sculptures

Estimées entre 200 et 2 630 000 euros, les sculptures de Julio Gonzales s’inspirent, elles aussi, du style cubiste avec des travaux en bronze comme Homme gothique, de 1937, vendu 407 000 euros, ou encore Danseuse à la palette, de 1934, vendue 513 200 euros. Ces sculptures rencontrent un grand succès et sont généralement vendues entre 10 000 et 4 820 000 euros, pour son Masque ombre et lumière, en fer, de 1930.

Sculpture de Julio Gonzalez – Tête au miroir – Estimée 800 000 £ – 1 200 000 £

Dans un style plus réaliste, l’artiste travaille aussi des bustes, comme celui de la Jeune fille fière, en bronze, 1934-1936, estimée 30 000 euros ou même des nus avec son Nu allongé au livre, 1914, estimé entre 8 000 et 11 600 euros. Il sculpte aussi quelques médailles en bronze, vendues entre 6 000 et 9 000 euros.

Estampes

Les estampes de l’artiste sont estimées entre 125 et 2 900 euros. Nous retrouvons des masques, dont beaucoup de lithographies et sérigraphies vendues autour de 500 euros, puis, à l’inverse, des scènes de genre réalistes. Vendues entre 900 et 3 300 euros, elles rencontrent un certain succès, le record des ventes étant attribué à sa Paysanne au panier, à l’eau-forte. Il réalise aussi Jeunes femmes lisant, 1925-1929, toujours à l’eau-forte, vendue 2 100 euros, ou encore Deux paysannes aux enfants, vendue 1600 euros.

Peintures

Estimées entre 1 800 et 80 000 euros, les peintures de l’artiste revendiquent, elles aussi, les deux styles artistiques adoptés. 

Dans un style cubiste, nous retrouvons ses plus grands succès avec Tête de femme, à l’émail, de 1936, vendue 50 000 euros, et Jeune fille allongée, de 1936, vendue 38 400 euros. Les ventes débutent à 22 000 euros. Plus réaliste, l’artiste peint des portraits et des scènes de genre, vendus entre 2 500 et 37 000 euros, avec Paysannes et poules, à l’huile, ou encore Sur la plage, 1906, vendu 7 300 euros. Il réalise aussi quelques natures mortes, dont Nature morte aux fruits, de 1925, vendue 6000 euros.

Qui est Julio Gonzalez ? 

Les débuts de Julio Gonzalez

Julio Gonzalez est un orfèvre, sculpteur et peintre espagnol surréaliste né à Barcelone le 21 septembre 1876 et mort le 27 mars 1942 à Arcueil. Son père est un célèbre ferronnier d’art et orfèvre barcelonais. Julio travaille avec lui la journée et prend des cours du soir de dessin et de peinture aux Beaux-arts de Barcelone. Lorsque son père décède en 1896, Julio et son frère ainé Juan reprennent la fonderie familiale.

L’année suivante, les deux frères fréquentent assidument le cabaret barcelonais des « Quatre Chats » où Julio fait la connaissance d’artistes comme Joaquin Torres Garcia ou Picasso. Ces rencontres scellent le destin du jeune artisan qui se rend deux fois à Paris à cette époque.

Julio Gonzalez et la vie parisienne

En 1900, la famille Gonzalez s’installe un temps à Paris dans l’effervescence du quartier de Montparnasse. Julio se consacre presque exclusivement au pastel et réalise des portraits féminins. Il côtoie assidûment Picasso, lequel peint un portrait de lui lors d’un séjour à Barcelone en 1902. Les réalisations de Julio sont fortement inspirées des œuvres de Gauguin, des sculptures de Rodin, de Puvis de Chavannes et de la période bleue de son ami Picasso.

L’artiste fait activement partie de la communauté de peintres espagnols installés à Paris et participe aux Salons. Il ne reviendra jamais dans son pays natal. La mort de son frère survenue en 1908 le bouleverse au point qu’il ne crée rien pendant une année. En 1900, il reprend le crayon et rencontre celle qui deviendra sa femme et la mère de sa fille.

Lorsque la guerre éclate, il prend une part importante dans la vie du Salon d’Automne et présente œuvres et bijoux au Salon des Indépendants. Puis il ouvre un magasin d’objets d’art et de bijoux Boulevard Raspail où il vend nombre de ses dessins et pastels qui l’aident à subvenir aux besoins financiers de sa famille dans cette période difficile.

Julio Gonzalez et la sculpture

Après la guerre, Julio Gonzalez s’intéresse de près aux différentes manières de travailler le métal. Son parcours bifurque alors vers la sculpture. Il est employé dans les usines Renault et travaille sur les soudures. En 1922, il présente sa première exposition individuelle dans une galerie rue Bonaparte et y montre toutes ses réalisations qui vont de ses dessins à ses pièces d’orfèvrerie.

Une collaboration intense avec Picasso ne tarde pas à naitre. Julio participe aux créations sculpturales et cubistes de son ami grâce à des techniques de fonte remarquables, dont Picasso est admiratif.

À force de fréquenter le père du cubisme, le sculpteur trouve son style personnel vers 1929 et réalise ses sculptures les plus importantes, comme Don Quichotte, qui ont la particularité « d’utiliser le vide pour créer le volume ». Il est aujourd’hui considéré par les historiens de l’art comme « le fondateur de la sculpture en fer moderne ».

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