Amelia PELAEZ

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Cote, prix et estimation de l’artiste Amelia Peláez

Prix d’une peinture signée Peláez en vente aux enchères : 1 000 – 250 000 €

Prix pratiqué pour un dessin, une gouache ou une aquarelle : 1 000 – 250 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Peláez, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Une éducation artistique riche, entre Cuba et Paris

Amelia Peláez est une peintre et dessinatrice cubaine considérée comme l’une des artistes majeures de son pays. Née en 1896 dans une famille aisée socialement et financièrement, elle fait partie des plus hauts cercles intellectuels de Cuba. Son père, Manuel Peláez y Laredo, est le médecin du comté, et sa mère, Maria del Carmen del Casal y Lastra, est la sœur du grand poète moderniste hispano-américain Julian del Casal.

Cette aisance financière lui permet de commencer à étudier la peinture aux Beaux-Arts de Cuba en 1916. Ne se retrouvant pas dans les enseignements de ses professeurs qui pratiquent la peinture néoclassique française, elle se rend à Paris en 1927 pour y suivre des cours à l’Académie de la Grande Chaumière, à l’École des Beaux-Arts et à l’École du Louvre. À la suite d’une exposition bien accueillie à la galerie du Zak à Paris en 1933, elle retourne à Cuba l’année suivante pour y demeurer jusqu’à sa mort en 1968. À partir des années 1940, elle réalise de nombreuses expositions et acquiert une renommée importante à Cuba et aux États-Unis.

La création de son propre style, qui mélange modernisme et tradition

Insatisfaite des styles d’art rencontrés à Cuba et à Paris, elle ne trouve pas sa place dans la peinture. Sa rencontre avec Aleksandra Exster, qui lui apprend la conception de scènes et la dynamique des couleurs de 1931 à 1934, constitue un tournant dans son œuvre. Celle-ci, appartenant au mouvement modernisme et co-fondatrice de l’Art Déco, initie Peláez à l’abstraction et à des façons nouvelles d’utiliser la couleur et d’exprimer les formes. Les plages de couleurs vives délimitées par des courbes noires épaisses et fluides marqueront ensuite l’œuvre d’Amelia Peláez.

Son style se définit alors progressivement comme un mélange entre des formes modernes et des références à la culture cubaine traditionnelle. Peláez est en partie influencée par le style de sa maison familiale, où elle a installé son atelier, qui incorpore des designs néo-classiques, comme une imposante façade blanche, et une architecture créole cubaine plus classique. Dans ses peintures plus tardives, comme Still Life in Red (1938) ou Interior (1945), elle mélange les formes modernistes avec les éléments iconographiques plus traditionnels de la culture cubaine. Les lignes noires épaisses rappellent par exemple l’architecture baroque de Cuba.

Le pavillon peuplé d’oiseaux où Peláez avait l’habitude de travailler favorise l’inspiration naturelle qui se retrouve dans certaines de ses œuvres. Durant les années 1940, ses peintures sont florales et riches en couleurs. Son travail s’oriente vers l’abstraction et la géométrie à partie des années 50, période durant laquelle elle délaisse partiellement la peinture pour se consacrer à la poterie et à la réalisation de fresques murales.

Une artiste cubaine de renommée internationale

Peláez s’inscrit dans le mouvement d’avant-garde qui travers Cuba de 1927 à 1938, la vanguardia, qui cherche à utiliser l’art pour définir et affirmer la culture cubaine. Dès les années 30, elle rencontre un certain succès, qui s’accentue la décennie suivante : son exposition à New York en 1941 pour le magazine Notre lui procure une renommée internationale.

Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes artistes cubaines. Plusieurs de ses peintures se trouvent au Musée national des Beaux-Arts de Cuba, comme El mantel blanco (1935) et Naturaleza muerta con pitahaya (1942). Ses œuvres se vendent à plusieurs milliers de dollars dans le monde entier. L’huile sur toile Interior (1941) a par exemple été adjugée 285 550 euros lors d’une mise aux enchères organisée fin 2013 à Paris par la maison française Piasa Rive Gauche. Le tableau Naturaleza Muerta (1945) a lui été adjugé chez Christie’s à 348 500 dollars en 2017.

Reconnaître la signature de Amelia Peláez 

Amelia Peláez fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Peláez

Si vous possédez une œuvre de Amelia Peláez ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise.

Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.