Ammar FARHAT

Peintre tunisien, 1911-1987

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Cote, prix et estimation de l’artiste Ammar Farhat

Ammar Farhat est un peintre tunisien né en 1911 et membre de l’École de Tunis. Il se lance dans l’art dans le but d’exprimer ses émotions, de les comprendre à travers ses toiles. Son intérêt pour la musique le pousse à réaliser de nombreux portraits de musiciens, à côté desquels il produit des scènes de genre afin d’illustrer le quotidien des populations africaines, leurs coutumes, mais aussi leurs croyances.

 

Estimation minimale – maximale

Peinture 600 – 41 000 €

 

Peintures

Les peintures d’Ammar Farhat sont estimées entre 600 et 41 000 euros.

Bien que peu nombreuses sur le marché de l’art, quelques thématiques se dégagent, à commencer par les scènes de genre. Il illustre ainsi des instants de la vie quotidienne tels que l’heure du thé, le hammam, le marché, le travail et tant d’autres. Ces huiles sur toiles se vendent entre 500 et 35300 euros avec la peinture Place de la Kasbah.

Peinture Ammar Farhat

Peinture d’Ammar Farhat – Le marché aux pastèques – Estimée 8 000 – 12 000 €

Nous retrouvons aussi ses représentations des musiciens qui le passionnaient tant, de 1956, à l’huile sur papier, estimées entre 7 000 et 9 400 euros.

Peinture Ammar Farhat

Peinture d’Ammar Farhat – Tunisiennes au marché – Estimée 10 000 – 15 000 €

Il s’aventure aussi à des représentations plus abstraites, où les couleurs et les textures sont nombreuses avec l’huile sur toile Women in the garden, de 1948, vendue 3 700 euros.

 

Qui est Ammar Farhat ? 

Un artiste autodidacte

Ammar Farhat est né en 1911 à Béjà. Il suit une voie classique, mais décide de s’exprimer par la peinture en 1935, sans suivre aucun cours. Talentueux, il est récompensé rapidement. Il réalise sa première exposition de groupe en 1938 et dès 1940, une exposition individuelle. Il commence à visiter des musées parisiens afin d’enrichir sa culture artistique puis il se met à voyager à travers le monde, de l’Italie à la Russie.

En 1949, il cofonde, avec les peintres Abdelaziz Gorgi et Pierre Boucherie, un mouvement artistique qui marquera ses œuvres jusqu’à la fin de sa vie, l’École de Tunis.

Les récompenses s’enchaînent, dont le Prix du Dessin Artistique ou encore le Prix National des œuvres Plastiques. En 1981, il participe au Salon de la Marsa et multiplie ses expositions personnelles à Tunis.

Représentation d’une réalité populaire

Il émet, en 1935, une volonté profonde de devenir peintre et apprend donc seul, en autodidacte. Il crée donc le mouvement de l’École de Tunis dans un but particulier. En effet, ces peintres souhaitent, à travers cette école, s’opposer à l’orientalisme colonial ainsi qu’aux thèmes religieux. Ils ne veulent plus représenter un paysage parfait, mais souhaitent s’intéresser à une réalité populaire idéalisée, entre le rêve et le réalisme, la vivacité et la douceur. Ainsi, il peint les « petits » métiers, comme les portefaix ou les porteurs d’eau. Il représente la population dans son quotidien, réalisant les tâches journalières, en mouvement. Il s’intéresse aussi aux paysages tunisiens, les médinas, et dans un même temps, au monde rural en général. Plus rarement, il peint de jeunes femmes d’une manière sensuelle ou encore des populations noires ou des natures mortes. Passionné de musique, il peint des musiciens comme Abdelhay Helmi sous forme de portrait.

On soupçonne cependant une inspiration venant de Braque dans sa façon de représenter les visages avec les contours du profil soulignés dans le visage vu de face. Son dessin est simple, il écarte les détails et s’attarde sur les contours. Beaucoup de couleurs dans ses peintures, chaudes comme l’orange, jaune, bruns, des couleurs méditerranéennes.

Des peintures rares sur le marché

Ses peintures sont rares sur le marché de l’art et leur estimation varie entre 1500 € et 6000 €, plus rarement jusqu’à 20 000 €. Un grand tableau, L’heure du thé, de 1974, est vendu 9100 € en 2013 à Paris, très représentatif de l’École de Tunis fondée par l’artiste.

Cependant, Les Bédouines est vendu à 22 500 € et La mariée Tunisienne, peint en 1952, est cédée au prix de 33 000 €. Mais un dépassement aussi important des estimations reste rare chez l’artiste.

Reconnaître la signature de Ammar Farhat 

Ammar Farhat fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Ammar Farhat

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