DADO
Peintre et graveur yougoslave, 1933-2010
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Cote, prix et estimation de l’artiste Dado
Dado est un peintre et sculpteur né au Monténégro en 1933. Il débute dans le monde de l’art en réalisant des peintures murales, avant d’opter pour la technique de l’huile sur toile. Ses représentations surréalistes se font d’abord très nuancées, puis laissent la place à des couleurs plus tranchées, dans une palette plutôt sombre. Il se met ensuite à réaliser de nombreuses gravures, notamment à la pointe sèche, puis se lance dans la sculpture, qui occupe une place importante dans ses œuvres.
Estimation minimale – maximale |
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Dessin | 90 – 25 000 € |
Peinture | 200 – 130 000 € |
Estampe | 30 – 5 000 € |
Sculpture | 300 – 15 000 € |
Peinture
Les peintures sont estimées entre 250 et 64 300 euros. Les peintures surréalistes de Dado sont très souvent figuratives et représentent des personnages au corps et au visage difforme. Ils se vendent entre 370 et 130 000 euros. Ses animaux sont tout aussi surréalistes et régulièrement représenté, ils se vendent aux alentours de 750 euros. Les paysages, souvent allégoriques, se vendent entre 1000 et 48 000 euros comme la peinture Adam’s Hotel 2, 1978.
Enfin d’autres représentations sont plus abstraites et rappellent la technique du collage à travers des éléments déchirés, souvent apposés sur des décors surréalistes. Elles se vendent entre 1100 et 75 000 euros.
Dessin
Les dessins et les aquarelles sont estimés entre 25 et 50 000 euros. Les techniques sont multiples, ainsi nous rencontrons des travaux au pastel, à l’encre, à la gouache, au crayon mais aussi des collages.
Nous retrouvons ses personnages surréalistes, ainsi que des études anatomiques, d’abord sous forme de croquis, puis de manière plus élaborée. Ils se vendent entre 50 et 24 000 euros avec le collage Le boucher de St Nicolas, 1973-1974.
Dado dessine aussi des paysages, vendus entre 200 et 26 000 euros. Les compositions abstraites se vendent entre 100 et 9100 euros.
Estampe
Les estampes, estimées entre 20 et 3600 euros, se composent de gravures, d’eau-forte et de lithographies.
Les compositions abstraites se vendent entre 5 et 3900 euros.
Les représentations figuratives sont très nombreuses, regroupant des personnages surréalistes seuls ou des foules, comme il les appelle. Dado personnifie aussi des organes ou encore des éléments anatomiques du corps humains. Ces représentations se vendent entre 5 et 5200 euros avec la gravure sur bois Senesino, de 1991.
Sculpture
Les sculptures, majoritairement en céramique, sont estimées entre 300 et 20 000 euros. Dado travaille cependant aussi le bronze.
Les céramiques prennent la forme de vases déformés, ou sont réalisés à partir d’empilement de vaisselles et représentent des personnages connus, comme Don Quichotte. Elles se vendent entre 500 et 1100 euros.
Mais l’artiste travaille aussi sous forme de boîtes, dans lesquelles sont enfermées des représentations allégoriques. Ces sculptures, à base de matériaux mixtes, se vendent entre 2000 et 14 000 euros avec une boîte renfermant une nature morte de 1991.
Biographie de Dado
Le dessin comme vocation : le parcours d’un artiste entre la Yougoslavie et Paris, jusqu’à New York
Né en 1933 dans une province du Monténégro (Yougoslavie) et décédé en 2019 à Pontoise en France, Dado (surnom donné par sa mère), né Miodrag Diuric, est le fils d’une famille d’intellectuels plutôt connus. Jeune, il doit faire face à l’occupation italienne puis nazie, ainsi qu’à la mort brutale de sa mère en 1944 en couches.
Ayant une prédisposition pour le dessin dès son plus jeune âge, il part intégrer après la Seconde Guerre mondiale l’École des Beaux-Arts de Herceg Novi (une province du Monténégro), puis celle de Belgrade. Alors qu’il a déjà réalisé de nombreuses peintures, il participe à sa première exposition en 1956 en Croatie et obtient l’achat de sa toile La Fin du Monde par l’État yougoslave. Ayant côtoyé des artistes français, ceux-ci le poussent à partir à Paris, où il arrive la même année.
Fort de rencontres influentes, il s’installe dans un Moulin dans le Vexin et séduit l’opinion de l’époque. Son travail devient connu à l’étranger, et Dado part à New York au début des années 1960 où il rencontre sa future épouse Hessie. La fin de sa vie est marquée par un relatif recul par rapport au système marchand. Ses œuvres ont souvent été exposées au Centre Pompidou.
L’importance des rencontres parisiennes : vers une large reconnaissance
Dado a réalisé de nombreuses peintures, lithographies, et gravures dès son plus jeune âge. Ses premières peintures sont influencées par les évènements de sa jeunesse comme la mort de sa sœur à deux mois (L’Enfant mort). Il peint souvent à la gouache sur papier, et participe notamment à la restauration de fresques religieuses dans un monastère au tournant des années 1950.
Son arrivée à Paris est d’une influence décisive sur son art, notamment parce qu’il se forme aux côtés de maîtres de l’art comme le lithographe Gérard Patris. Il fait alors des rencontres décisives : celles du peintre Jean Dubuffet connu pour son art brut, qui le présente ensuite à Daniel Cordier dont il participera aux galeries. Si l’art de Dado est plutôt figuratif et sombre, il réalise aussi des compositions très modernes et colorées comme Le Cycliste, et ses toiles sont souvent empreintes de fantastique.
S’illustrant également dans la gravure, la sculpture et la céramique, il s’intéresse à la lithographie qu’il apprend auprès de Georges Visat dans les années 1960 et travaille dans des ateliers de gravures, puis il se consacre à la sculpture dans les dernières années de sa vie, pratique qu’il montre à la Biennale de Venise.
Enfin, Dado a également illustré des ouvrages littéraires, comme pour Goerge Perec et Kafka, et réalisé des décors.
À la fin de sa vie en 2007, Dado crée un site internet considéré comme un « anti-musée virtuel », pour lequel il réalise spécialement des œuvres adaptées au numérique.
De la peinture à la gravure : de nombreuses œuvres sur le marché, aux prix d’achat dépassant souvent les estimations
Les œuvres de Dado atteignent des estimations de plusieurs dizaines de milliers d’euros, surtout en ce qui concerne les peintures, souvent estimées autour de 15 – 20 000 euros, comme l’huile sur toile Expulsion Montrouge, même s’il peut y avoir des records avoisinant les 100 000 euros. Beaucoup de ses toiles n’ont pas de titre, et les plus connues sont conservées dans des musées comme au Centre Georges Pompidou ou à la Bibliothèque Nationale de France pour ses lithographies et estampes. Les gravures atteignent des prix plus bas, souvent autour de plusieurs centaines d’euros même si elles sont parfois estimées bien en dessous de leur prix d’achat.
Reconnaître la signature de Dado
Dado fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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