Diane ARBUS

Photographe de rue américaine, 1923-1971

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Cote, prix et estimation de l’artiste Diane ARBUS

Prix d’une photographie : 450 – 110 000 €

La photographie comme exutoire  

Cette photographe de renom est née Diane Nemerov en 1923 à New York. Elle est issue d’une famille très aisée, et passe son enfance, entourée de gouvernantes dans une très grande résidence donnant sur Central Parc. 

La jeune file s’intéresse très tôt à l’art et notamment à la peinture, pour fuir sa solitude dorée et pallier à son manque de liberté. Pourtant, elle avouera plus tard détester l’odeur de la peinture et le bruit du pinceau sur le papier. 

C’est à l’âge de 14 ans qu’elle rencontre l’amour de sa vie, Allan Arbus, de 5 ans son aîné. Allan s’est formé à la photographie lors de son service militaire. Il lui offre son premier appareil photographique : un graflex, qu’elle emporte partout avec elle. Le couple ouvre un magasin de photographies de mode à New York, où elle tient le rôle de styliste et de commerciale. Le couple se sépare en 1960.

Autodidacte de la photographie, elle décide de parfaire sa formation à la Nouvelle école de recherche sociale à New York et y rencontre notamment Lisette Model. Là, elle arrête la photographie de mode et se consacre à la présentation des dysfonctionnements de la société américaine. 

En 1970 on lui prête un Pentax Lis 7, trop cher pour qu’elle puisse se l’offrir. Elle donne des cours de photographies et peut s’acheter cet appareil, quelques mois avant son suicide. 

Le diable au corps 

L’inspiration lui vient d’abord de sa propre vie. Si elle ne manquait rien de matériel, elle déplorait son absence de liberté et son trop-plein de solitude. Elle souhaite aller à rebours de tout ce qu’était sa vie, en photographiant «ce qu’est le diable». 

Elle veut photographier l’envers du monde, quitte à choquer la critique, dont son frère en est le premier représentant. La photographe s’intéresse à la singularité pour repousser l’ordinaire, photographiant des jumelles, des triplés, des nudistes, des géants, des internés en hôpital psychiatrique, des travestis, etc. Ses carnets sont des listes non exhaustives des individus qu’elle souhaite mettre en valeur, la plupart du temps sans défense, dans leur propre dénuement. 

Fascinée par ce qui ne lui était pas dû, elle cherche à vivre des expériences nouvelles. Derrière toutes ses photographies se cache un souvenir, qui permet d’ériger chacune d’elle en trophée. 

L’étoile filante de la photographie moderne

L’artiste se donne la mort, mettant un terme à une carrière fulgurante. Son travail permit d’imposer la photographie en tant qu’art à part entière. 

De nombreuses expositions hommages lui sont consacrées depuis le début des années 2000, notamment au Musée d’art moderne de San Francisco en 2003, ou encore à la galerie du jeu de Paume à Paris en 2012. 

Certaines de ses photographies sont présentées lors de l’exposition qui se tient actuellement au MET de New York, et ce, jusqu’au 28 juin 2020. 

La cote de l’artiste new-yorkaise est très élevée. Sa fameuse photographie intitulée «enfant avec une grenade jouet dans Central Park» prise en 1962 a été adjugée pour la somme de 785000 dollars, par la maison Christie’s en 2015. 

Œuvres et estimations

Son œuvre la plus célèbre est sans doute Identical Twins, Roselle, New Jersey, 1967, un portrait de deux jumelles, souvent cité comme étant l’inspiration de Stanley Kubrick pour les jumelles de Shining. Parce qu’elle assume pleinement la bizarrerie de ses sujets, cette photographie est caractéristique de son œuvre. 

Si ses photographies ne sont pas très rares sur le marché, elles restent des pièces de choix. Le prix de ses œuvres est amené à varier, en particulier en fonction des sujets. Des photographies originales sont estimées entre 200 000 et 300 000 euros, pouvant parfois dépasser cette somme. Les éditions, notamment posthumes, ont une valeur moins importante. En fonction de la quantité de tirage réalisée, elles valent entre 5 000 et 10 000 euros.

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