Dominique DAGUERRE
Ébéniste français, XVIIIe
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Biographie
Dominique Daguerre est un marchand-mercier très célèbre du xviiie siècle. Il reprend le commerce de Philippe-Simon Poirier, commerçant notoire dans la capitale et avec qui il travaillait étroitement depuis 1772, et en accroît même le succès à travers des collaborations élogieuses. Nous retrouvons ainsi des noms connus comme Martin Carlin, Georges Jacob ou encore François Rémond. C’est donc toujours sous la raison sociale « La Couronne d’Or » qu’il continue de vendre du mobilier, des bronzes, mais aussi certaines de ses propres productions. Car, il est aussi ébéniste et réalise des meubles qui rencontrent rapidement une demande grandissante de la part d’une clientèle exigeante. Sa réputation n’est plus à faire et il livre et produit même pour la famille royale.
Il déménage finalement en Angleterre vers 1780 et travaille aux côtés de Martin-Éloi Lignereux afin de continuer la gestion de sa boutique à Paris, qui reprendra finalement son commerce. Avant cela, il s’établit durablement outre-Manche, et fournit, une fois encore, la famille royale du pays.
Mobilier et objets
Il est important de distinguer les produits vendus par Daguerre, et ceux résultant de son propre savoir-faire.
Il vend et livre des meubles, généralement de taille moyenne, comme des consoles, des secrétaires, des tables ou des bureaux. Généralement en acajou, ils sont estimés entre 2 000 et 500 000 euros, et se vendent entre 4 600 et 360 000 euros avec une commode commandée par Daguerre et réalisée par Martin Carlin. En placage d’ébène et panneaux de laque Coromandel, elle est ornée de bronze ciselé et doré et se dote de neuf tiroirs décorés de scènes de palais.
De nombreuses assises sont commandées et vendues par Daguerre, comprenant des chaises ou encore des fauteuils et bergères. Estimées entre 1 000 et 8 000 euros, elles sont vendues entre 2 000 et 11 000 euros avec une suite de six chaises de Georges Jacob en bois mouluré et sculpté, et dotées de pieds fuselés dans un style Louis XVI.
Son commerce comprend aussi de la vaisselle en argent, mais surtout en porcelaine de Sèvres, spécialité de la boutique. Elle comprend ainsi des assiettes, mais aussi des tasses, et autres contenants, estimés entre 150 et 8 000 euros, elle se vend entre 1 100 et 8 000 euros avec un service d’assiettes en argent, réalisé par Paul Soulaine et commandé par Daguerre.
Des coupes et vases plus décoratifs sont aussi produits sous la direction de Daguerre, et vendus par celui-ci. En porcelaine ou en bronze, leur style antique reprend les volutes, draperies, éléments floraux et sculptures de personnages mythologiques propres à cette époque. Estimés entre 5 000 et 20 000 euros, ils se vendent entre 2 700 et 78 000 euros avec une coupe très probablement commandée par Daguerre. En agate et bronze ciselé et doré, elle est apposée sur des pieds ornés de guirlandes enroulées au-dessus de sphynx, le tout posé sur un socle carré.
Les luminaires, allant des candélabres aux appliques et lustres, généralement en bronze et dans un style Louis XVI, vont des plus épurés aux plus chargés en détail, se dotant de sculptures, volutes, et feuillages. Ils sont estimés entre 10 000 et 150 000 euros et se vendent entre 2 700 et 70 000 euros avec une paire de candélabres aux griffons réalisée par François Rémond.
Horlogerie
Daguerre vend et commande de nombreuses horloges, notamment de petites pendules de cheminées ou de tables. Réalisées par des artisans ébénistes, bronziers et horlogers célèbres, elles rencontrent un grand succès. Estimées entre 4 000 et 80 000 euros, elles se vendent entre 1 100 et 66 400 euros avec un modèle réalisé par François Rémond, reprenant le style de la pendule portique. Le cadran est surmonté par deux femmes drapées, sculptées d’après Boizot, le tout reposant sur un socle rectangulaire, orné d’une frise à motifs de griffons et rinceaux feuillagés.
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