Dorothea TANNING
Peintre, éditrice, sculptrice et écrivaine américaine, 1910-2012
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Cote, prix et estimation de l’artiste Dorothea Tanning
Prix d’une peinture signée Dorothea Tanning en vente aux enchères : 400 – 96 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 50 – 4 500 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 200 – 12 000 €
Cote de l’artiste pour une sculpture : 1 000 – 6 000 €
Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Dorothea Tanning, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.
Une artiste multidisciplinaire
Dorothea Tanning est née en août 1910 à Galesburg dans l’Illinois (États-Unis). D’origine suédoise, elle intègre une école d’art puis étudie à « Academy of Fine Arts de Chicago. En 1935, l’artiste s’installe à New York et son style de prédilection se révèle à elle durant sa visite de l’exposition du Moma Art fantastique, dada et surréalisme (1936). Découverte par Le galeriste Julien Levy en 1941, Tanning rejoint alors le groupe des Surrealists in Exile auquel appartiennent déjà Marcel Duchamps et d’André Breton.
Elle organise sa première exposition personnelle en 1944 dans la galerie de Levy. À l’époque très peu connue, cet événement la propulse sur le devant de la scène et elle reçoit une critique très positive. Plus tard, en 1955, elle s’initie à la technique de la sculpture et publie également plusieurs poèmes. Tout au long de sa carrière, Dorothea Tanning se sera donc essayée à de multiples pratiques artistiques.
Une œuvre surréaliste et monumentale
Dans un premier temps, les œuvres de Dorothea Tanning sont associées au mouvement du surréalisme. L’artiste se plaît en effet à créer des atmosphères oniriques dans lesquelles elle peint l’expression de ses désirs sexuels, de ses peurs remontant à l’enfance… Elle va même créer des humanoïdes étranges, des créatures animales, humaines ou hybrides dans des espaces vides et clos du quotidien. Ces sujets mi-hommes, mi-meubles sont pour elle symboles de la violence. L’esthétique surréaliste lui permet de raconter l’histoire de ses rêves.
Dans les années 50, Tanning se rapproche du mouvement de la figuration et dépeint de plus en plus des corps disloqués et monstrueux qui se lovent les uns aux autres. L’artiste veut ainsi révéler l’inquiétante puissance du désir et les pulsions fétichistes qu’il peut générer. Dorothea Tanning crée des fantasmes qui critiquent la censure de l’érotique dans les États-Unis de l’époque. Elle présente au public une nouvelle figure féminine qui n’est plus l’objet des désirs de l’homme, mais un être qui exprime ses propres fantasmes.
Dorothea Tanning va prolonger cette vision dans son travail de sculpture et fait le choix d’utiliser dans ses compositions des tissus associés à la féminité : le velours, la dentelle, la fausse fourrure… tous ces matériaux lui permettent de créer d’immenses poupées métaphoriques et tentaculaires qui n’apparaissent que par segment (fesses, bras…). Comme dans ses peintures, Tanning privilégie dans ses sculptures des espaces clos pour que tous les éléments de ces scènes constituent un seul et unique ensemble indissociable.
Une contribution unique à l’art visuel
Hôtel du Pavot, Chambre 202 (1970-73) représente pour Dorothea Tanning son œuvre la plus monumentale et la plus surréaliste. Cette installation sculpturale de l’artiste représente des corps-meubles complètement tordus tentant de se rapprocher des murs de la chambre et des corps féminins roses et hyper sexualisés tentent, eux, de se dégager hors des murs. Pour réaliser cette composition, Tanning s’est inspiré d’une source artistique — le poème en prose La Chambre double de Baudelaire — et d’une source populaire — le suicide par empoisonnement de Kitty Kane, ancienne épouse d’un gangster de Chicago.
Dorothea Tanning est une artiste reconnue pour la force de son imaginaire et son immense créativité. Son œuvre apporte au surréalisme de l’époque un regard féminin unique et enrichissant. La première grande rétrospective à lui être dédiée est organisée a eu lieu au Musée du Centre National d’Art Reina Sofía en Espagne. Aujourd’hui, ses œuvres font partie des collections muséales les plus prestigieuses en France, aux États-Unis.
Les univers imaginaires et étranges dépeints par Dorothea Tanning continuent de fasciner le public. Son œuvre The magic flower game (Le jeu de la fleur magique) réalisée en 1941 et estimée entre 200 000 et 300 000 euros a été adjugé plus d’un million d’euros chez Sotheby’s en 2015.
Dorothea Tanning est décédée en 2012 à l’âge de 101 après avoir dédié sa vie entière à l’art.
Reconnaître la signature de Dorothea Tanning
Dorothea Tanning fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Dorothea Tanning
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