JACOB

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Biographie

La Dynastie Jacob, 1765-1847, se compose de trois générations d’ébénistes, Georges Jacob, père de Georges II l’Aîné, de François Honoré Georges et enfin Georges Alphonse, le fils de ce dernier. 

Le père de la famille débute dans un style Louis XVI en créant de mobilier de salon et de chambre. Sa notoriété se développe rapidement et il devient fournisseur de la reine Marie-Antoinette avant de faire évoluer son style vers le mouvement dit Empire, directement inspiré de l’époque gréco-romaine, puis le style Directoire. Ses deux fils reprennent son affaire sous le nom de Jacob Frères et font évoluer leur ligne vers quelque chose de plus délicat et harmonieux. Leur notoriété évolue et ils touchent une nouvelle clientèle aristocratique parmi les plus exigeantes. François Honoré Georges renomme l’affaire familiale à la mort de son frère, qui devient Jacob Desmalter et Cie, et y intègre son propre fils, Georges Alphonse. Nous retrouvons l’emploi de bois exotiques, de marqueteries et d’ornements en bronze. Toujours aussi populaires, les créations de la société sont aussi exportées à l’étranger jusqu’à ce que le fils reprenne enfin l’affaire qui fait finalement faillite, ne pouvant concurrencer avec l’industrialisation.

Les estampilles sont nombreuses, ainsi nous retrouvons G. Jacob pour le père, Jacob Frères pour ses deux fils, Jacob D, R. Meslée, J. D. pour François Honoré Georges à la mort de son frère, et enfin A. Jacob fils et Cils et Jacob pour Georges Alphonse.

Mobilier

Les créations de la famille Jacob sont nombreuses et les styles sont tout aussi variés, notamment après la mort de Georges Jacob, lorsque les lignes des meubles se font plus délicates. Une certaine modernité se ressent à partir de François Honoré Georges à travers des productions bien moins rococo.

Les chaises, parfois très classiques par leur composition en acajou et d’une assise en mobile cannée ainsi qu’un dossier droit, sont généralement vendues en lot. Estimées entre 50 et 150 000 euros, elles ouvrent les enchères aux côtés des fauteuils et se vendent entre 150 et 71 000 euros avec une paire de chaises estampillées Georges Jacob, en bois mouluré et sculpté en forme de lyre pour le dossier.

Les fauteuils vont des plus classiques aux plus ornés, en acajou ou en bois exotiques. Estimés entre 60 et 300 000 euros, ils se vendent entre 300 et 170 000 euros avec un modèle conçu pour le peintre Jacques-Louis David, en acajou doré et ébène, entre 1786 et 1789. L’originalité de sa forme, dans un style Consulat et Empire, le détache des autres productions par son assise en cuir, son dossier arrondi et ses pieds en colonnes sculptées et dorées.

De petits tabourets et des repose-pieds sont créés, en bois et tapissés de velours le plus souvent. Estimés entre 600 et 25 000 euros, ils sont vendus entre 1 900 et 35 000 euros avec un lot de quatre tabourets de style Directoire estampillés Georges Jacob. 

Plus imposants, nous retrouvons des canapés, notamment en corbeilles, ainsi que des méridiennes, toujours allant du style Louis XVI à des productions plus modernes et épurées. Estimés entre 600 et 20 000 euros, ils se vendent entre 500 et 49 000 euros avec un canapé en bois doré à dossier plat, estampillé Georges Jacob.

Les mobiliers de chambre, généralement l’œuvre du premier du nom, Georges Jacob, estimés entre 600 et 15 000 euros, sont vendus entre 800 et 26 500 euros avec un lit à l’antique estampillé Jacob Frères. En acajou, ses formes harmonieuses en acajou, à travers le chevet haut reversé ainsi que le double balustre, sont ornées de motifs en fleurons, feuillages et étoiles.

Les petites tables, tables basses, écritoires et guéridons, généralement en acajou, sont estimés entre 600 et 150 000 euros et vendus entre 2 000 et 105 000 euros avec un guéridon style Empire, attribué à François-Honoré-Georges Jacob, dont les pieds reprenant des aigles, ainsi que les médaillons en bronze sont réalisés par Pierre-Philippe Thomire.

Dans des gabarits assez similaires, nous retrouvons des consoles, petits secrétaires et servantes, dont la structure en acajou ou en bois exotique est parfois surmontée d’un plateau en marbre. Estimés entre 800 et 100 000 euros, ils sont vendus entre 1 400 et 143 500 euros avec un lot de trois consoles, dont une paire, estampillées Jacob D. R. Meslée. De style Empire, et en acajou, elles s’ornent de placages et de médaillons et motifs en bronze, reprenant la foudre et des palmettes et sont surmontées de plateaux en marbre.

Les bureaux, généralement en acajou, sont parfois épurés, mais aussi beaucoup plus ornés à travers des moulures et des ornements en bronze. Estimés entre 400 et 90 000 euros, ils se vendent entre 1 000 et 156 000 euros avec un modèle estampillé Jacob-Desmalter de style Empire, rectangulaire en thuya et acajou, plaqué et orné de médailles au niveau de la ceinture. L’originalité de la pièce demeure cependant dans ses pieds en forme de lyre, tout en bronzes.

Beaucoup plus imposants, les commodes, buffets, bibliothèques ou encore les armoires se composent d’acajou ou de bois exotique, parfois de marqueterie, jusqu’aux ornements en marbre. Estimés entre 800 et 30 000 euros, ils se vendent entre 2 300 et 72 000 euros avec une commode estampillée Jacob Frères dans un style Empire, en acajou et ornés de médaillons en bronze ainsi que de rubans et palmettes. 

Objets

Les écrans de cheminée, souvent en bois sculpté et moulé, dotés d’une tapisserie centrale dans des représentations bucoliques, sont vendus entre 300 et 2 000 euros.

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