Dynastie Leroy

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Biographie de la Dynastie Leroy

La Dynastie Leroy se compose d’horlogers français ayant marqué le xviiie siècle. Elle voit le jour en 1747 avec Basile, ou Bazile LeRoy, portant déjà le nom de Julien et Pierre Leroy, père et fils déjà reconnus dans le monde de l’horlogerie. Basile débute donc avec des pièces d’exception, inscrivant sa famille dans la branche de l’excellence, tant sur le plan du savoir-faire esthétique que technique. La famille collabore ainsi, au fur et à mesure des générations, avec de grands artisans de leur époque : ébénistes, bronziers, émailleurs… Vient ensuite son fils, Basile-Charles, reçu maître en 1785, puis son petit-fils, Charles-Louis, en 1828. En 1805, la notoriété familiale grandit encore puisque les Leroy deviennent Horloger du Roi en 1805. Leurs pièces portent alors l’estampille « Leroy & Fils ». Il est donc difficile de différencier certaines de leurs productions afin de les associer à un membre de la famille. Il est cependant important de noter que pendant la Révolution, l’estampille « Leroy » est détournée en « Elyor » afin d’éviter tout rapprochement avec la royauté.

Ils se spécialisent, au fur et à mesure des années, dans différents types de montres — des pendulettes de voyage aux montres de poche —, et tendent de plus en plus vers l’excellence avec des mécanismes très sophistiqués. Viennent alors des collaborations de prestige, notamment avec Adrien Philippe, cofondateur de Patek Philippe.

En 1854, la maison Leroy est revendue à Casimir Halley Desfontaines, faute d’héritiers repreneurs. Le prestige ne s’éteint pas pour autant et la maison continue les innovations et les collaborations de renom. C’est cependant avec l’arrivée de Louis Leroy que l’entreprise atteint son apogée à la fin du xixe siècle, et se met à porter l’estampille « L.Leroy & Cie ». Les succès s’enchaînent : la naissance de la célèbre Leroy 01, marquant à jamais l’histoire de l’horlogerie, le titre, un peu plus tard, d’Horloger de la Marine, et le Chronostats, un chronomètre de marine à énergie électrique.

Horlogerie

Les montres de poche ou à gousset sont en or ou en argent et se dotent généralement d’un cadran en émail blanc et d’un boîter gravé, parfois en émail polychrome lorsqu’il est orné d’une scénette. Estimées entre 100 et 8 000 euros, elles sont vendues entre 100 et 30 000 euros, avec un modèle savonnette Leroy & Fils, en or jaune, à calendrier perpétuel. Le cadran en émail blanc se dote de quatre quantièmes à midi pour les années, à trois heures pour les phases lunaires, à six pour le jour et neuf pour la date.

Les montres, produites dès Leroy & Fils, se dotent d’un cadran rond ou bien rectangulaire, et d’un bracelet en cuir, en bronze ou en maille. Estimées entre 200 et 7 000 euros, elles sont vendues entre 100 et 1 700 euros avec un modèle en or de Leroy & Fils. Le cadran rectangulaire en émail blanc se dote d’un bracelet en maille, en or, et d’un mouvement mécanique.

De petites pendules et réveils sont produits, compactes et donc facilement transportables. Ils sont parfois appelés pendulettes ou encore « pendules de voyage » et sont assez épurés, n’ayant pas des fins ornementales. Estimés entre 50 et 9 000 euros, ils sont vendus entre 80 et 7 800 euros avec un modèle d’officier en bronze ciselé et doré et aux angles cannelés. Reposant sur des pattes de lion, la pendulette néo-classique est ornée de bas-reliefs de feuillages et couronnes de feuilles, laissant la façade entière au cadran, entouré d’une frise perlée. En émail blanc, il indique les heures en chiffres arabes.

Les pendules de cheminée et de table sont en bois, en bronze ou plus rarement en marbre et prennent des formes variées : borne, cage, ornées de sculptures… Estimées entre 60 et 12 000 euros, elles sont vendues entre 100 et 9 600 euros avec un modèle cage Leroy & Cie, en bronze doré et ciselé. Le cadran en émail blanc se dote d’heures en chiffres arabes et sonne les quatre quarts avec un carillon huit timbres, trois airs et silence.

Certaines pendules à complications sont produites, mais demeurent rares sur le marché de l’art. Pouvant indiquer, en plus de l’heure, la date ou encore les phases, elles se composent généralement de cadrans empilés dans une pendule cage ou bien disposées de manière plus libre. Estimées jusqu’à 8 000 euros, elles se vendent jusqu’à 4 000 euros avec un modèle cage en bronze et en verre, doté d’un premier cadran indiquant l’heure, un second en dessous, indiquant les phases lunaires, et un dernier faisant office de baromètre. 

Des chronomètres sont aussi présents sur le marché de l’art, eux-aussi assez rares. Estimés jusqu’à 4 000 euros, ils se vendent jusqu’à 10 200 euros avec un modèle Leroy & Cie. Ce chronomètre de marine possède deux jours de réserve, se muni de trois quantièmes à trois, six et neuf heures et est animé par un mouvement en laiton et un dispositif de régulation de couple chaîne, fusée.

Les pendules portiques sont généralement en bois ou en marbre, ornées de bronze. Le cadran peut être soutenu par deux ou plusieurs colonnes et/ou encore suspendu à une balustrade. Parfois dotées d’un balancier, elles sont estimées entre 200 et 1 000 euros et vendues entre 450 et 600 euros avec un modèle en marbre blanc et en bronze doré et ciselé, orné de volutes et feuillages sur un socle à ressaut.

Les garnitures de cheminée sont estimées entre 200 et 3 500 euros, elles sont vendues entre 250 et 2 300 euros avec un modèle cage, accompagné de deux candélabres à douze bras de Leroy & Fils. En bronze doré et ciselé, la garniture s’orne de guirlandes, de volutes et d’un vase au sommet de la pendule, où un cadran figure sur une façade vitrée, avec des chiffres romains pour les heures. 

Les cartels en bronze ou en bois peuvent être de forme violonnée ou composés de feuilles en bronze, symétriques ou non. Estimés entre 200 et 18 000 euros, ils se vendent entre 150 et 20 000 euros avec un modèle en bronze doré et ciselé, asymétrique et orné de feuillages et d’un couple de musiciens au sommet.

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