Eileen GRAY
Designer irlandaise, 1878-1976
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Cote, prix et estimation de l’artiste Eileen Gray
Eileen Gray est une designer née en 1878. Influencée par le mouvement moderniste, ainsi que par Le Corbusier, elle réalise de nombreux travaux dont il résulte un savant mélange entre ses différentes inspirations et enseignements. Sa côte remonte durant la seconde moitié du XXe siècle, faisant d’elle, à ce jour, une artiste reconnue.
Estimation minimale – maximale |
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Mobilier | 45 – 5 000 000 € |
Luminaire | 80 – 800 000 € |
Objet | 300 – 1 900 000 € |
Dessin | 200 – 18 000 € |
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Mobilier
Estimé entre 45 et 5 000 000 d’euros, le mobilier créé par l’artiste évoque deux styles distincts : l’un très moderne, l’autre plus travaillé et composé de bois laqué. Eileen Gray réalise des tables d’appoints en métal chromé et en verre, modèle E-1027, qui rencontrent un certain succès. Ainsi, elles se vendent entre 300 et 200 000 euros.
Plus largement, ses tables et bureaux, souvent ajustables, comme le modèle précédent, se vendent jusqu’à 2 625 000 euros. Ses canapés et fauteuils, en tissu, bois laqué ou cuir, se vendent entre 300 et 19 500 000 euros pour son célèbre modèle Fauteuils aux dragons, 1917-1919.
Enfin, ses chaises, en métal et en cuir, se vendent entre 100 et 84 000 euros avec son modèle de 1926-1929.
Luminaire
Les luminaires sont estimés entre 80 et 800 000 euros.
Ses lampes de bureau ou de table, en métal, bois laqué ou laiton, se vendent entre 80 et 137 000 euros. Certains modèles, plus originaux, en acajou, se vendent jusqu’à 13 400 euros. Les lampes à pied, certaines sous forme de tube doté d’un long néon en métal chromé, d’autres plus travaillées, en bois laqué, sont cédées entre 350 et 184 000 euros pour son modèle de 1923.
Eileen Gray réalise des suspensions originales, en forme d’aéroplane ou de satellite, qui rencontrent un grand succès. Elles se vendent entre 230 000 et 2 600 000 euros avec son modèle satellite de 1925.
Objets
Les objets créés par Eileen Gray sont estimés entre 300 et 1 900 000 euros.
Elle réalise de nombreux paravents, en acier, métal ou bois laqué, vendus entre 400 et 1 200 000 euros pour son paravent Six -panel screen, 1922-1925.
Nous retrouvons quelques pots et vases, finement laqués ou encore en pin, vendus entre 950 et 1 200 000 euros ainsi que de nombreux miroirs vendus entre 700 et 36 500 euros. Ce dernier modèle, contrairement aux autres, est doté d’un encadrement en bois laqué, sculpté.
Dessins & aquarelles
L’artiste réalise aussi quelques dessins, dans un style très moderne et géométrique, estimés entre 200 et 18 000 euros.
Certains, colorés, se composent de diverses formes géométriques qui s’articulent les uns autour des autres, issus de la technique du collage. D’autres mettent en avant des formes plus abstraites. Ces dessins se vendent entre 4 300 et 12 900 euros, avec celui à la gouache, Abstract composition, 1925-1930.
Une autre série rencontre un certain succès, son dessin Design geometric, proposant des graduations blanches sur fond noir. Ces productions se vendent entre 11 700 et 24 000 euros.
Biographie d’Eileen Gray
Une artiste art déco maitrisant le laquage
Eileen Gray est né en Irlande en 1878. Son père était lui-même un artiste-peintre écossais. Il encourage sa fille à s’engager dans une carrière artistique. Elle est principalement éduquée par des gouvernantes et par un court passage dans une école allemande à Dresde.
En 1900, elle commence son éducation artistique à l’école Slade à Londres jusqu’en 1902. Là, elle rencontre Dean Charles, qui l’introduit à l’art du laquage — une technique qui a marqué l’histoire du design Japonais. En 1902, elle déménage à Paris et intègre d’abord l’Académie Colarossi (réputée auprès des étudiants étrangers) puis la célèbre Académie Julian.
En 1907, elle rencontre le maître japonais Seizo Sugawara qui lui enseigne encore la technique du laquage. Ils ouvrent ensemble un atelier en 1910, où les plus riches de la société parisienne venaient leur passer commande.
1917 marque un tournant dans sa vie. Elle est commissionnée par Madame Mathieu Lévy, célèbre dans la société, pour refaire le design d’intérieur de sa maison de mode rue Lota. En 1920, elle est décrite dans le magazine Harper’s Bazaar comme l’incarnation de l’artiste Art Déco. Cet appartement regroupe les plus célèbres œuvres de Gray. Grâce à cette commission, elle rencontre un fort succès, ce qui lui permet d’ouvrir sa propre boutique appelée « Jean Désert ».
De la décoration d’intérieur à l’architecture
Les années 1920 lui connaissent un intérêt grandissant pour l’architecture. Elle apprend de manière autonome les différentes techniques en s’inspirant de Le Corbusier et des modernistes. Elle réalise alors 9 bâtiments, dont 4 seront faussement attribués à Jean Badovici, son partenaire et amant de l’époque.
Elle reprend dans ses constructions les « Cinq points de l’architecture moderne ». La maison E-1027 en est la principalement adaptation, avec la suppression des murs porteurs pour installer la maison sur pilotis, des fenêtres horizontales et l’accès au toit par des escaliers. Il est important de noter que Le Corbusier lui-même est venu régulièrement dans cette maison et a d’ailleurs peint certains murs.
Au fur et à mesure des décennies, l’intérêt du public pour ses œuvres tombe. C’est Yves Saint-Laurent qui le fera renaître en achetant lui-même l’œuvre « Le Destin » en 1972. La même année, une première rétrospective sur son travail est exposée à Londres.
La dépréciation en 60 ans
De manière générale, le prix des œuvres sur le marché de l’art dépend du rapport entre la date de production et la date de création du modèle. Ainsi, les meubles des années 1920 sont plus recherchés et rares. Les estimations commencent aux alentours de 100 000 €, mais peuvent atteindre des millions. La maison ArtCurial a vendu en novembre 2018 un fauteuil « Bibendum » datant de 1926 pour 629 000 €. La même année, la maison Pierre Bergé & Associés Bruxelles a aussi adjugé un fauteuil « Bibendum », mais cette fois-ci pour 6 000 € puisqu’il datait des années 1980.
Finalement, le record de vente est attribué à un paravent. La maison Sotheby’s a ainsi vendu en décembre 2020 l’œuvre « An Important and Unique Six-Panel Screen » datant des années 1920 pour 1 774 125 €.
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