Elaine STURTEVANT

Peintre appropriationniste américaine, 1930-2014

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Cote, prix et estimation de l’artiste Elaine Sturtevant

Prix d’une peinture signée Sturtevant en vente aux enchères : 400 – 600 000 €

Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 800 – 120 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 3 000 – 40 000 €

Prix des photos de Sturtevant : 2 000 – 30 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Sturtevant, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Une artiste américaine associée à l’appropriationnisme

Elaine Sturtevant est une artiste américaine née en 1924 à Lakewood, dans l’Ohio. C’est en 1965 qu’elle organise sa première exposition, après des études à l’Art Institute of Chicago, puis à l’Arts student League à New York à une période où l’expressionnisme abstrait d’artistes tels que Pollock ou de Kooning domine. Dès cette exposition, son travail interroge la notion d’originalité, en proposant des reproductions d’œuvres de ses contemporains. Souvent associée au mouvement appropriationniste, dont les artistes détournent des œuvres en les copiant consciemment, elle ne se considère pas comme telle. 

Après une longue pause entre 1974 et 1985, elle se remet à exposer, puis s’installe à Paris en 1992. Elle meurt en 2014, à Paris.  

Une artiste avant-gardiste et incomprise 

Les premières œuvres connues de Sturtevant sont réalisées dans les années 50 à New York. À l’époque, son travail consistait à découper des tubes de peinture, à les écraser et à les attacher à une toile. Très vite, la scène artistique bouillonnante de New York va lui servir d’inspiration, et c’est ainsi qu’en 1965, elle met en place sa première exposition, contenant des reproductions des œuvres des artistes de l’époque, tels que Jasper Johns, Roy Lichtenstein, Claes Oldenburg, et même Andy Warhol, dont elle reprend la série des Flowers. Bien que le travail de Sturtevant porte sur le concept même d’originalité d’une œuvre, ses reproductions sont souvent source de discorde. En 1967, elle remet en scène « The Store » de Claes Oldenburg (1961), en le renommant « The Store of Claes Oldenburg », ce qui lui met l’artiste à dos. Le monde de l’art reste définitivement hostile aux travaux de Sturtevant, et c’est après son exposition de 1973 au Everson Muséum of Art : « Sturtevant: Studies done for Beuy’s Action and objects, Duchamp’s action and objects, etc.. », accueillie sans grand bruit, que celle-ci se retire pendant entre 1974 et 1985 du circuit artistique. 

C’est à ce moment-là que l’étiquette « appropriationniste » émerge, incluant des artistes comme Richard Prince, Sherie Levine ou Mike Bidlo qui revisitent également des œuvres d’artistes antérieurs. Bien que Sturtevant récuse le terme, le parallélisme fait entre ses œuvres et ceux des appropriationnistes lui permet de réapparaitre. Elle s’inspire d’une nouvelle génération d’artistes tels que Robert Gober, Anselm Kiefer, Paul McCarthy et Felix Gonzalez-Torres. Elle effectue alors des reproductions complètes des travaux des artistes, utilisant des médiums variés comme la peinture, la sculpture, la vidéo et la photographie. 

Fin de carrière, début de reconnaissance

En 2004, elle obtient une rétrospective au Muséum fur Moderne Kunst de Francfort. Après cette rétrospective, elle se concentre sur la reproduction à l’ère cybernétique. Son travail remporte un tel succès qu’en 2011, elle remporte pour l’ensemble de son œuvre le Lion d’Or de la Biennale de Venise. Bien que décédée en 2014, son travail reste présent et The House of Horrors est au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris de juin 2015 à mai 2016. 

L’œil aiguisé de Sturtevant l’a faite remarquée par les critiques d’art, et ils s’interrogent aujourd’hui sur la façon dont elle a pu repérer les artistes qu’elle a copiés, qui sont pour la plupart extrêmement reconnus aujourd’hui. 

Certaines de ses toiles valent autant ou plus que celles de l’artiste les ayant produites en premier. En 2007, Crying Girl de Lichtenstein (1963) a été vendu 78 400 dollars, alors que l’appropriation de l’œuvre par Sturtevant s’est vendue à 710 500 dollars en 2011. En 2014, Lichtenstein, Frighten Girl (1966) a été vendue par Christie’s pour 3,4 millions de dollars. Warhol Dyptich (1973), une de ses œuvres emblématiques, s’est vendue pour 5 millions de dollars à Christie’s.

Reconnaître la signature de Elaine Sturtevant 

Elaine Sturtevant fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Signature Elaine Sturtevant

Expertiser et vendre une œuvre de Sturtevant

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