Ernest BOICEAU

Décorateur suisse de l'entre-deux-guerres, 1881-1950

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Cote, prix et estimation de l’artiste Ernest Boiceau

Prix d’un meuble signé Ernest Boiceau en vente aux enchères : 2 000 – 33 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 75 – 2 500 €

Cote de l’artiste pour une tapisserie :  5 000 – 350 000 €

Prix un luminaire : 600 – 30 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Ernest Boiceau, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

L’amour des belles choses

Ernest Boiceau est né à Lausanne le 30 novembre 1881, dans une famille de banquiers suisses.

Habitué au luxe par sa famille, il est aussi très sensible à l’art. Il étudie d’abord à Munich avant de se rendre à Paris où il suivra un enseignement de dessin, de peinture et d’architecture à l’École des Beaux-Arts. De 1900 à 1910, libre de toute contrainte financière, Ernest Boiceau se consacre à voyager ainsi qu’à peindre des paysages et des portraits.

Par la suite, Boiceau se consacre à la broderie, mais aussi à la tapisserie avant de s’attacher à la création de mobilier et de s’intéresser à la décoration d’intérieur.

La broderie

À partir des années 1910, Boiceau se consacre à la broderie, la passementerie et les tissus d’ameublement dans son atelier de la rue des Moulins à Paris où par ailleurs en 1914 et en tant que citoyen suisse, il participe au comité d’accueil des réfugiés belges. Il crée alors des broderies perlées et pailletées main pour les costumes de la Comédie Française et pour les revues des Folies Bergères et du Moulin Rouge, ainsi que des échantillons de textiles et d’éléments de vêtements brodés pour la Haute Couture tels que des plastrons, boucles ou ceintures.

En 1912 il travaille avec John Jacobson pour une tapisserie qui sera exposée au musée Galliera.

En 1920, il ouvre sa propre boutique avenue de l’Opéra, et devient un brodeur renommé travaillant les broderies, perlées ou pailletées pour les costumes de l’Opéra, des théâtres et revues parisiennes ainsi que pour les grands couturiers tels Edward Molyneux ou la maison Worth.

Le mobilier et les premiers tapis 

Sa renommée lui permet, au milieu des années 1920, de se tourner vers la décoration d’intérieur. En 1924, il commence à créer des objets et des meubles dans un style néoclassique majestueux, qu’il repense au travers de lignes minimalistes, mais fortes. Jusqu’en 1935, il crée des objets, des luminaires, des meubles réalisés dans des essences de bois rares dans lesquels il réalise parfois des incrustations d’ivoire ou d’ébène. Ses tapis somptueux tissés et ornés au point de Cornely ont un fort succès auprès des amateurs.

En 1928, il ouvre un nouveau bureau dédié à la décoration intérieure rue Pierre Charron à Paris.

À cette occasion, il dépose un brevet pour un procédé de tissage le Point de Cornely, un point de broderie dérivé de la recherche d’Emile Cornely en 1865 et de l’ingénieur Antoine Bonnaz. Il commence à appliquer cette technique à ses propres créations en 1924–1925. Les tapis fabriqués ainsi au point Cornely peuvent « intégrer des tresses très serrées » peut-on lire dans L’Art vivant en 1927, qui fait l’éloge de cette technique qui anime les surfaces des œuvres d’art.

Sa participation en tant que décorateur aux Salons d’Automne de 1928 et 1929 lui apporte une reconnaissance internationale.

Boiceau devenu très demandé décide de ne plus se consacrer qu’à la décoration et ouvre une autre boutique avenue Matignon. Parmi ses clients on trouve la Princesse Bibesco, Louis Cartier, Mme Fenwick, Harold Macmillan, Cécile Sorel, les écrivains Jérôme Tharaud et Jean Tharaud ou encore Louise de Vilmorin.

Il cède alors le fonds de son atelier de broderie à ses salariés qui en font une société de broderies nommée « Félix et compagnie ».

Boiceau cesse son activité au début de la Seconde Guerre mondiale, et s’installe dans l’Essonne, où il s’éteint en 1950.

Ses créations sont encore aujourd’hui très appréciées, et la Maison Drouot a ainsi pu estimer un ensemble de sièges par Boiceau à 5500 euros, tandis qu’une de ses lampes en pierre blanche fut vendue pour 12 000 euros. Chez Christie’s, un « Tapis aux perruches et perroquets » fut quant à lui estimé à 310 euros.

Expertiser et vendre une œuvre de Ernest Boiceau

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