MAISON VÉRONÈSE

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Cote, prix et estimation de Maison Véronèse

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La mise en lumière d’une matière passionnante

La Maison Véronèse fut fondée en 1931 par un certain monsieur Barbier, fasciné par le travail des artisans verriers de l’île vénitienne de Murano. Le nom de la société, hommage au peintre vénitien, évoque la forme d’un vase éponyme et rappelle qu’avant de se spécialiser, l’entreprise proposait un large éventail de produits. Cependant cette gamme ne va pas tarder à se resserrer autour de la production de luminaires et de miroirs jusqu’aux années 1950, présentant ses créations au Salon de la Lumière, au Salon d’Automne et au Salon des Artistes Décorateurs. Pour ses créations, la Maison Véronèse fera appel à de nombreux designers dès sa création dont André Arbus, collaboration fructueuse et iconique qui marquera les productions de l’époque grâce à l’association d’une technique traditionnelle de grande finesse, à une véritable modernité des lignes. Depuis lors, la Maison Véronèse n’a jamais cessé d’innover, avec pour seul principe, celui du sur mesure. C’est ainsi que les créations de cette société sont toujours produites à la main à Murano, s’appuyant tant sur l’héritage de la marque, que sur la créativité de son bureau d’études, souvent associé, depuis 1996, à des designers et stylistes de renommée internationale tels Patrick Jouin, Chantal Thomass, Olivier Gagnère, Laurence Brabant ou encore Hilton McConnico.

Une collection conçue au travers de collaborations

La production de la maison Véronèse s’inscrit dans l’art de son époque. En effet, Monsieur Barbier, son fondateur, fera réaliser des pièces iconiques de l’Art Déco grâce au travail du designer René Arbus avec lequel il collabore. Certains modèles sont d’ailleurs toujours édités. De cette période nous retrouvons trois pièces importantes ; le lustre « Cascade », le lustre « Jets d’eau » et l’applique « Concorde ». Le lustre « Cascade » a été conçu en 1938 pour décorer le salon de l’appartement de Madame Petersen. Ce lustre est constitué de deux coroles de feuilles superposées et liées de chaînes de verre torsadé. Quant au lustre « Jets d’eau », crée par André Arbus en 1949 pour le salon de son hôtel particulier, il évoque au niveau de ses branches, les jets des fontaines d’un jardin à la française.

Enfin, la silhouette de l’applique, pièce conçue en 1952 pour la salle à manger du paquebot Bretagne, s’inspire des lignes du célèbre obélisque parisien. Les autres œuvres majeures de la maison sont plus récentes tel le lustre « Cravate » dessiné par Chantal Thomass, vêtu de noir et agrémenté de nœuds ou le lustre « Sautoir » imaginé par Laurence Brabant en 2003, en forme de collier démesuré agrandi.

Un nouveau départ

Ce renouveau artistique engagé par ces nombreuses collaborations, où chaque intervenant se prêtait au jeu de revisiter les savoir-faire des artisans de Murano, mais tout en gardant à chaque fois leur propre style, a pris un nouveau tournant en 2011. C’est à cette date que la direction artistique est confiée aux deux créateurs Maurizio Galante et Tal Lancman, affirmant définitivement sa signature dans les luminaires haut de gamme. Ils ont utilisé de nouveaux procédés non encore usités chez Véronèse telle la technique du verre doré à la feuille d’or afin de créer la collection éponyme. Ainsi les deux lustres principaux de la collection ; le « Gold Corail » et le « Anémone Cristal » sont conçus à partir de la démultiplication d’un même élément en verre afin de réaliser cette évocation du monde marin. Ces luminaires furent présentés lors de l’exposition Triennale de Milan en 2011.

Concernant la présence de ces lustres en vente aux enchères, nous retrouvons davantage des productions des années 1970 avec par exemple le lustre vendu en 2020 issues de la collection de la Maison Roméo pour 1300 euros.

Expertiser et vendre une œuvre de Maison Véronèse

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