Franz RADZIWILL
Peintre allemand, 1895-1983
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Cote, prix et estimation de l’artiste Franz Radziwill
Prix d’une peinture signée Franz Radziwill en vente aux enchères : 80 – 250 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 250 – 4 000 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 400 – 20 000 €
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Une vocation née de la Première Guerre mondiale
Franz Radziwill est né en 1895 à Suhrendorff en Allemagne. Entre 1909 et 1913, il apprit le métier de maçon avant de suivre des cours d’architecture à Brême. Grâce à son professeur, l’architecte Karl Schwally, Radziwill entra en contact avec les groupements d’artistes de Worpswede et Fischerhude peu avant le début de la Première Guerre mondiale.
Mobilisé en 1915, Radziwill passa deux ans au front en Russie, en France et en Belgique avant d’être fait prisonnier par les anglais en 1918. Captif une année durant, il trouva dans l’art un grand réconfort. Il décora une chapelle provisoire et effectua les décors du théâtre de son camp. Ses aquarelles et dessins réalisés durant la guerre ont été perdus.
Des liens controversés avec le parti national-socialiste
Rentré en 1919, Franz Radiziwill décida d’embrasser la carrière de peintre. Il devint membre de la Sécession libre à Berlin après que trois de ses tableaux furent acceptés pour l’exposition de 1920. Radziwill se lia avec les peintres Otto Dix (1891-1969) et George Grosz (1893-1959).
L’œuvre de jeunesse de Radziwill des années 1920 illustre de façon positive son séjour sur le front Est (prophètes, clocher d’églises orthodoxes, paysan). Toutefois, nous pouvons également déceler une ambiance oppressante ainsi que des personnages à l’expression effrayée.
À partir de 1923, l’artiste développa un style s’adossant à la Nouvelle Objectivité. Ce retour à la réalité dépeint une vision sobre et sceptique du monde. Les œuvres de Radziwill sont pourvues d’élément surréel. Dès lors, l’artiste connut le succès et participa à de nombreuses expositions. Il obtint en 1928 la médaille d’or de la ville de Düsseldorf pour La rue.
En 1932, Radziwill cofonda le groupe Les Septs avec Alexander Kanoldt (1881-1939) et Georg Schrimpf (1889-1938). Exaltant l’âme allemande et s’inscrivant dans la continuité de l’œuvre de Caspar David Friedrich (1774-1840), leur œuvre s’apparenta comme un renouveau du romantisme. Les œuvres de Radziwill représentant des ruines, des églises ou des cimetières ainsi que ses compositions illustrant des navires furent particulièrement appréciées.
Entre 1935 et 1942, Radziwill multiplia les tableaux représentant des sujets militaires. Il réalisa de nombreuses commandes notamment Sous-marin en partance (1936) dépeignant un vaisseau mythique de la Première Guerre mondiale. Ami avec un officier de marine, l’artiste effectua plusieurs séjours sur des navires.
Réinterpréter pour cacher
Mobilisé en 1939 à l’âge de quarante-cinq ans, l’artiste allemand fut envoyé sur le front Ouest durant une année. Radziwill prit ses distances avec le régime nazi vers 1942-1943. Ses toiles marquées par le conflit armé traitèrent alors du rapport de l’homme au monde, à Dieu, à la nature.
Après 1945, Radziwill réinterpréta certaines de ses œuvres. Ainsi, il remplaça la croix gammée de Der Morgen/Schnitter und Flugzeug (1937) par une ruine. Toutefois, il n’empêche de l’artiste tira profit de la politique culturelle hitlérienne. En effet, dès 1933 il profita des places libérées à l’Académie de Düsseldorf par le départ forcé d’artistes « dégénérés ». Lui-même classé « dégénéré » durant quelques mois, Radziwill fut très vite réhabilité par le Ministère de la Propagande après avoir renié ses compositions expressionnistes.
La réception de ses tableaux fut difficile dans l’immédiat après-guerre. Son œuvre fut redécouverte dans les années 1960, mais malgré cette reconnaissance tardive, la controverse mettant en lumière l’implication de l’artiste sous le régime national-socialiste demeura.
Radziwill décéda en 1983 à l’âge de quatre-vingt-huit ans. Ses œuvres sont conservées dans divers musées allemands notamment à Hambourg, Cologne et Essen. Des expositions rétrospectives furent organisées à Cologne (1968) et à Brême (1970).
L’adjudication record pour un tableau de l’artiste fut réalisée en 1993 à Berlin pour Die Mücken (1930) à près de 300 000 euros.
Reconnaître la signature de Franz Radziwill
Franz Radziwill fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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