Guillaume Romain FOUACE

Peintre français, 1827-1895

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Cote, prix et estimation de l’artiste Guillaume FOUACE

Prix d’une peinture signée Guillaume FOUACE en vente aux enchères : 300 – 20 000 €

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Un artiste attaché à ses racines

Guillaume Fouace est né en 1837 à Réville dans la Manche, au sein d’une famille de cultivateurs dont il reprend la ferme en 1861, à la suite de la mort de son père. Pratiquant le dessin depuis son enfance, son talent est rapidement remarqué par le conservateur du Musée des Beaux-Arts de Cherbourg. Ce dernier l’aide à obtenir, en 1867, deux bourses de la municipalité cherbourgeoise afin de suivre un enseignement artistique à Paris. C’est ainsi qu’il devient l’élève d’Adolphe Yvon, célèbre peintre de bataille, professeur à l’École des Beaux-Arts de Paris. Après ses études, Fouace s’installe comme portraitiste. Cependant sa carrière est subitement mise entre parenthèses avec la guerre de 1870, pour laquelle il se trouve mobilisé. Cela ne l’empêche pas de débuter au Salon la même année, et ce de manière régulière avec en 1873 la présentation de ses premières natures mortes. Toujours attaché à ses racines, il décore en 1878 les voûtes de l’église de Montfarville de 19 toiles représentant des scènes bibliques, dont « L’Annonciation », « La Fuite en Égypte » ou « La Marche des Rois mages » et dans le chœur il reproduit « La Cène » de Léonard de Vinci.

Une production tardive influencée par les artistes du XVIIe siècle

Sa production se portera aussi bien sur les natures mortes que la scène de genre. Pour le premier thème, il s’inscrit dans la continuité des productions du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. Il s’attache ainsi à travailler tous les types de natures mortes que ce soit la nature morte de verrerie, de produits de la chasse, de crustacés et de fruits de mer. C’est ainsi que dans une facture classique, il convoque dans un style réaliste, les œuvres des plus grands peintres dont par exemple les verreries de Willemm Claesz Heda, les natures mortes de gibier de Jean-Simeon Chardin ou encore les huîtres de Pieter Claesz. Cependant, à l’inverse des natures mortes du XVIIe siècle, il semblerait que Guillaume Fouace élude toute métaphore sur le passage de la vie. En effet, en utilisant sa large touche épaisse et empâtée pour représenter des denrées sur un fond neutre, l’artiste se concentre sur la qualité esthétique intrinsèque de ce qui est représenté. Elles ne sont pas pour autant superficielles, mais au contraire pleines de simples « quotidiennetés ».

Pour ce qui est de ses scènes de genre, il s’est essayé à faire revivre le quotidien, thème et volonté qui semblent récurrents chez ce peintre au regard de ses natures mortes, des paysans et pécheurs de son Val de Saire d’origine, gardant une certaine sincérité dans ses représentations.

Une reconnaissance tardive avant un long oubli

Après avoir réalisé plus de sept cents tableaux, Guillaume Fouace s’éteint en 1895, peu de temps avant de recevoir les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur que le gouvernement venait de lui attribuer. Plusieurs musées français conservent ses œuvres, dont le musée d’Orsay, le musée d’Art et d’Histoire de Saint-Brieuc, mais surtout le Musée Thomas Henry de Cherbourg.

Membre de la Société des Artistes français, il est aujourd’hui de nouveau apprécié à sa juste valeur notamment pour ses natures mortes qui font toujours la joie des collectionneurs et amateurs lors des ventes aux enchères. C’est ainsi qu’une nature morte, représentant une bouteille de vin et un fromage, fut adjugée 15 000 euros chez Christie’s en 2015 alors que l’estimation était de 4000-6000 euros.

Reconnaître la signature de Guillaume FOUACE 

Guillaume FOUACE fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

signature signature Guillaume Romain FOUACE

Expertiser et vendre une œuvre de Guillaume FOUACE

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