Ismak KOGAN

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Ismak Kogan (1898-1943)

Ismak Kogan est né en 1898 Ekaterinoslav en Ukraine, il est le fils d’ébéniste et a grandi dans une famille de 9 enfants. Proche du milieu de l’art, lsmak part pour les Beaux-Arts d’Odessa assez jeune. Mais la guerre civile interrompt ses études en 1919 et l’oblige à effectuer son apprentissage aux Beaux-Arts de Moscou où il participe à la révolution culturelle artistique des peintres juifs. Après deux ans en Russie, il fréquente une académie de peinture à Berlin où il se forme à la peinture de nu et à l’étude anatomique. Là-bas il rencontre l’Avant-Garde berlinoise, avant de décider de s’installer à Paris en 1924.

Dans les années suivantes, il contracte la tuberculose et il doit se retirer de Paris, il s’installe ainsi au Vaudoué avec sa femme Frieda : à deux ils ouvrent une pension familiale nommée « Les Bruyères ». Cette pension fut le lieu de rencontre de beaucoup d’artistes européens et surtout d’Europe de l’Est qui s’y donnèrent rendez-vous afin de partager leur pratique artistique et leurs pensées. De même, c’est durant cette période que Kogan va réellement pratiquer la peinture, puisqu’il ouvre un atelier parisien rue Jules Chaplain dans le 16e arrondissement parisien. 

Malheureusement en 1941 il va être déporté une première fois, libéré, puis de nouveau déporté en 1942 pour le camp de Auswitch, où il va être assassiné.

Plus qu’un artiste engagé

Ce qui est remarquable dans la carrière de Kogan, le fait est qu’on le connait plus pour son histoire personnelle que pour ses œuvres. En effet presque aucune information réelle ne les concerne, si bien que nous n’en trouvons seulement quelques traces provenant de tableaux retrouvés. 

Comme beaucoup de ses contemporains, il est notable que l’artiste dépeigne principalement les hommes du quotidien. Sans artifice, le peintre s’attelle à montrer la vie telle qu’il la perçoit au travers d’une touche assez particulière. Effectivement les œuvres retrouvées de l’artiste montrent à la fois des peintures aux couleurs très saturées, d’autres au contraire, plutôt ternes, parfois avec une touche composée de hachures et de jeux de matières, et d’autrefois avec plutôt des plages de couleurs aux contours plus ou moins délimités. On peut, en ce sens, le considérer comme un très grand coloriste qui expérimente tout au long de sa carrière. 

Il est ainsi difficile de catégoriser l’artiste ou d’avoir des informations précises sur ses volontés artistiques autres qu’un refus du classicisme. 

Il est cependant certain que Ismak Kogan faisait partie des peintres juifs de l’école de Paris, ainsi c’est dans « La Ruche » qu’il rencontre d’autres artistes issus de la même tradition que lui, et qu’ensemble ils publient dans la revue d’art juif Makhmadimi. Kogan faisait donc partie d’un ensemble d’Européens juifs et immigrés où se mêlaient art, philosophie et révolution culturelle. 

Les œuvres de l’artiste sont très rares sur le marché de l’art, elles cotent en général autour de plusieurs centaines d’euros. 

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