Jean-Baptiste Claude ODIOT

Orfèvre français, 1763-1850

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Cote, prix et estimation de l’artiste Jean-Baptise-Claude Odiot

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 300 – 4 000 €

Cote de l’artiste pour une sculpture :  10 000 – 200 000 €

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Entre la carrière militaire et l’orfèvrerie 

La carrière de Jean-Baptise-Claude Odiot semblait toute tracée lorsqu’il naît en 1763 dans une famille d’orfèvres sur plusieurs générations. Pourtant, durant sa jeunesse, Odiot se destine plutôt à une carrière militaire puisqu’il s’engage à seize ans dans le régiment d’infanterie du Royaume de France. Et même lorsqu’il rejoint le métier d’orfèvre, il n’abandonnera jamais totalement sa carrière militaire et obtiendra d’ailleurs la Légion d’honneur en 1814. 

C’est à partir de 1785, date à laquelle Odiot est reçu maître orfèvre, que la carrière de l’artiste rencontre un immense succès. Sa maison d’orfèvrerie devient en effet très prospère et s’inscrit comme une référence en Europe. 

Lorsque Jean-Baptise-Claude Odiot cesse son activité artistique en 1827, il est à la tête d’une immense fortune. La retraite du célèbre orfèvre ne signe pas pour autant la fin de la splendeur de la maison Odiot puisque son fils, Charles-Nicolas Odiot, reprendra l’atelier et succèdera à son père. Ce dernier meurt en 1850 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Un destin impérial 

Si son talent est reconnu par tous, la famille impériale admire elle aussi la qualité du travail de l’orfèvre. Sa première grande commande lui vient en effet de Napoléon Bonaparte. Odiot est alors chargé de réaliser l’épée consulaire que l’empereur en devenir utilisera lors de son sacre le 2 décembre 1804. Jean-Baptiste-Claude Odiot est de nombreuses fois récompensé aux Expositions des produits de l’industrie : médaillé d’or à celles de 1802, 1806, 1819 et 1823. Pourtant souvent au service de Napoléon Ier, l’orfèvre est tout aussi sollicité pendant la Restauration par les émigrés de retour en France. 

Les hommes d’état français ne sont pas les seuls à s’intéresser au travail d’Odiot. Ce dernier fournit à une clientèle étrangère hautement placée tel le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, le prince régent d’Angleterre George IV, le duc de Wellington ou encore la comtesse Branicki de Pologne. 

La maison Odiot, un savoir-faire très prisé

Jean-Baptise-Claude Odiot a toujours travaillé au service d’une clientèle hautement placée. Ses commandes provenaient de l’aristocratie européenne et de la famille impériale comme la toilette de l’impératrice Marie Louise (1810) ou encore le berceau du Roi de Rome (1811) qui est conservé au Kunsthistorisches museum de Vienne. Aujourd’hui, la qualité des œuvres de Jean-Baptiste-Claude Odiot est encore admirée. Le Musée des arts décoratifs de Paris conserve notamment 176 dessins originaux de l’atelier d’Odiot classés œuvres d’intérêt patrimonial majeur et 33 de ses pièces d’orfèvrerie que l’artiste a pour la plupart, donné lui-même à l’État. Cependant, deux pièces en vermeil ont rejoint la collection bien plus tard : l’une est un sucrier donné en 1928 par Alice Dutens et l’autre et une coupe en forme de sein offerte par Jean-Jacques Reubell en 1934. Les œuvres de l’orfèvre Odiot sont très prisées et peuvent atteindre des prix assez élevés dans les ventes aux enchères. Par exemple, un huilier en argent réalisé entre 1819 et 1838 a été vendu 3 900 euros en 2017 ou encore un sucrier couvert en argent a été acheté à 1300 euros. 

Reconnaître la signature de Jean-Baptise-Claude Odiot 

Jean-Baptise-Claude Odiot fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. N’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Odiot

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