Jean Émile LABOUREUR

Peintre français, 1877-1943

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Cote, prix et estimation de l’artiste Jean Émile LABOUREUR

Jean Emile Laboureur est un artiste français, proche des artistes de Montparnasse. Graveur reconnu, il s’adonne à cette technique aux côtés d’Henri de Toulouse-Lautrec notamment. Son travaille en gravure et dans ses œuvres dessinées et peintes montre son intérêt pour le cubisme. Connu pour ses représentations de la vie quotidienne parisienne, il est également réputé pour ses illustrations de livres et paysages.

 

Estimation minimale – maximale

Estampe 40 – 15 000 €
Dessin 80 – 4 000 €
Peinture 300 – 30 000 €

 

Estampes

Les estampes développées par l’artiste sont plus qu’un médium, c’est un véritable art qu’il développe au contact de Toulouse-Lautrec de Vallotton. De la gravure sur bois, il emploie également l’eau forte, dans laquelle il développe une esthétique des formes, proche de celle de Cézanne.

Estampe Jean Emile Laboureur

Estampe de Jean Emile Laboureur – Lassitude – Estimée 3 000 – 5 000 £

Son estampe La petite chatte blanche, atteint le record de ventes aux enchères, adjugée pour la somme de 12 958 €. 

Dessins

Jean Emile Laboureur est connu également pour son travail d’illustration, dont ceux d’auteurs contemporains tels André Gide. Ses travaux dans le dessin montrent sa popularité et les collaborations multiples qu’il a effectué tout au long de sa carrière.

Peintures

Les peintures de l’artiste sont rares et développent au mieux l’aspect cubiste de l’esthétique de Jean Emile Laboureur. Dans ces tableaux, on y voit la marque des travaux de Cézanne, qui se détachent donc de l’esthétique de Picasso ou de Braque à la même période. Les tableaux de l’artiste sont des œuvres appréciées des amateurs et sont estimées jusqu’à 30 000 euros.

Peinture Jean Emile Laboureur

Peinture de Jean Emile Laboureur – La Barmaid, à Londres – Estimée 6 000 €

Le record pour une peinture de l’artiste est de 60 000 euros, pour l’achat de sa toile Le sémaphore, en 2007.

 

Qui est Jean Emile Laboureur ? 

Un artiste qui s’essaie à toutes les techniques de l’estampe

Jean Émile Laboureur, né en 1877 à Nantes est issu d’une famille bourgeoise, ce qui lui permet en 1895 de partir étudier à Paris à la faculté de droit selon la volonté de son père avant de finalement s’inscrire en lettres. En parallèle de ses études, il s’inscrit à l’Académie Julian et est initié par Auguste Lepère à la gravure, puis à la lithographie par Henri de Toulouse-Lautrec. Il débute au Salon de 1896 et a son premier succès en 1897. Il s’attache à travailler la gravure sur bois en tant que véritable œuvre d’art, à la manière de Vallotton, et non comme simple médium de diffusion. C’est dans ce contexte, qu’il rencontre de nombreux artistes tels Guillaume Apollinaire ou Marie Laurencin dont il sera particulièrement proche.

Il part voyager en Europe et en Amérique du Nord de 1904 à 1911, exposant ses œuvres au gré de ses rencontres, notamment aux Amériques. Il se fixe finalement en 1912 à Paris, s’attachant à travailler l’eau-forte, avant d’être mobilisé en 1914 même s’il continue de créer durant cette période. De retour à Paris en 1919, il expérimente la technique du burin pour l’illustration de « L’appartement des jeunes filles » de Roger Allard et collabore par la suite à des revues comme la Gazette du Bon Ton et La Revue Musicale. Enfin, en parallèle de ses créations, il enseigne l’art de la gravure à Marie Laurencin, André Dunoyer de Segonzac puis au peintre Victor Dupont, avec lequel il fonde le Salon de l’Art français, qui sera actif de 1929 à 1932.

Un cubisme figuratif au service de la gravure

Laboureur privilégie dans la première partie de sa carrière le bois gravé, technique privilégiée également par certains de ses contemporains à l’image de Vallotton. Cependant, à partir de 1912, il s’oriente vers l’eau-forte, procédé plus économique. Sa vision est particulièrement originale pour l’époque puisqu’il considère la gravure originale comme une œuvre à part entière dont le dessin est déterminé par l’outil utilisé. Sa rencontre avec Marie Laurencin et Guillaume Apollinaire marque son intérêt pour le cubisme, adoptant une géométrisation de ses figures tout en restant farouchement figuratif. Il se dégage ainsi des approches de Picasso, Braque ou Juan Gris et des courants internes tel le cubisme synthétique ou analytique développé par ces derniers, afin de se rapprocher davantage des préceptes synthétiques de Cézanne.

On retrouve ce style caractéristique dans ses rares tableaux où y transposant ses personnages aux tracés élégants, il utilise une palette délicate aux associations de couleurs particulièrement travaillées.

Ses œuvres évoquent, avec grand sens de l’observation, les scènes de la vie quotidienne parisienne, non sans humour. Bien qu’infatigable chroniqueur de la vie bourgeoise, il s’attachera également à représenter les paysages de sa région tels les marais de la Grande-Brière, ainsi que la faune littorale de l’Océan Atlantique.

Un illustrateur de livres

Outre ses œuvres sur huile et ses gravures indépendantes, il a illustré près de quatre-vingts livres, le plus souvent d’auteurs contemporains tels André Maurois, Colette, André Gide, Maurice Maeterlinck ou encore François Mauriac. De plus en parallèle de son activité d’enseignant, il participe à la fondation de plusieurs associations et groupes de peinture. En effet après avoir fondé en 1923 le groupe des Peintres-graveurs indépendants, il contribue à la création en 1938 au Comité National de la Gravure Française.

Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées français, essentiellement en Bretagne, sa région d’origine avec notamment des œuvres au musée du Château de Nantes ou au musée départemental Quimper, mais également dans les grands musées de la capitale, dont le musée d’Orsay et le Musée du Louvre.

Bien que connu, ses œuvres étant essentiellement des gravures, reproductibles de par leur nature même, sont recherchées en ventes aux enchères, mais ne peuvent prétendre à des adjudications élevées. C’est ainsi qu’une gravure fut vendue chez Christie’s en 2014 pour 2000 livres, mais il faut généralement s’attendre à des estimations entre 200 et 500 euros.

Reconnaître la signature de Jean Émile LABOUREUR 

Jean Émile LABOUREUR fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

signature Jean Émile LABOUREUR

Expertiser et vendre une œuvre de Jean Émile LABOUREUR

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