Jean-Henri RIESENER
Ebéniste français , 1734-1806
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Biographie
Jean-Henri Riesner, 1734-1806, est un ébéniste de renom ayant marqué le xviiie siècle. Il s’associe au célèbre Jean-François Oeben et estampille ses productions par le nom de ce dernier, liant une partie de ses travaux à lui. Sa notoriété grandit et avec elle vient son titre de maître ébéniste en 1768, devenant par la suite l’artisan attitré du roi.
Il produit alors une grande quantité de meubles dans un style majoritairement Louis XVI, où les bronzes sont nombreux et raffinés, s’ajoutant à cela les nombreuses laques du Japon ainsi que les nacres. Jean-Henri Riesener prend de son maître l’ingéniosité de ses mécanismes, dont il s’inspire grandement dans ses travaux.
Vers 1785 cependant, trop exigeant quant à ses tarifs, il perd une partie des commandes de la Cour, dont il n’est plus le fournisseur principal. Il continue cependant de fournir la reine, Marie-Antoinette, et produit encore quelques mobiliers d’une grande qualité.
Mobilier
Jean-Henri Riesener se fait connaître en partie pour ses bureaux, d’abord réalisés aux côtés de Jean-François Oeben. Les siens se font un peu plus épurés, dépendant des modèles, et s’inscrivent dans son style Louis XVI, comme tous ses autres meubles. Ainsi, nous retrouvons les pieds droits en colonnes cannelées, les ornements en bronze et les placages et marquetages aux motifs de feuillages et certaines allégories.
Ses bureaux reprennent ces caractéristiques et sont généralement conçus en acajou. Plus ou moins ornés, ils sont estimés entre 1 000 et 200 000 euros et vendus entre 6 800 et 750 000 euros avec la célèbre pièce faite en collaboration avec Jean-François Oeben, de forme cylindrique en placage de sycomore, d’amarante, citronnier, bois de rose et bois teinté, orné de larges motifs en bronze et sculptures sur la partie haute.
Quelques coiffeuses sont aussi produites, munies de plateaux dépliants et de miroirs, ainsi que de tiroirs. Plus ou moins ornées, elles sont estimées entre 10 000 et 25 000 euros et vendues entre 13 000 et 30 000 euros.
Ses commodes sont souvent plus ornées et riches en ornements en bronze, parfois surmontées d’un plateau en marbre. Les reproductions sont nombreuses, les originales étant conservées dans des musées ou encore à Versailles. Estimées entre 2 000 et 400 000 euros, elles sont vendues entre 4 000 et 520 000 euros avec une commode à ressaut en placage d’amarante et acajou blond en feuilles, décorés de motifs en losanges.
Toutes aussi imposantes, des bibliothèques sont réalisées, reprenant le plateau en marbre, mais demeurant plus sobres que les commodes. Estimées entre 5 000 et 8 000 euros, elles sont vendues jusqu’à 4 500 euros avec une paire en acajou, dotée de deux rayonnages et ornées de frise de palmettes en bronze doré.
Les secrétaires, consoles, servantes et autres petits meubles, toujours en acajou et classiques dans leur structure, s’ornent de bronze généralement pour les encadrements et les pieds. Estimés entre 6 000 et 80 000 euros, ils sont vendus entre 5 400 et 162 300 euros avec un petit meuble en acajou assez sobre, composé d’un tiroir et de deux portes battantes encadrées de bronze.
Les tables, classiques par leur structure, se composent parfois d’un plateau amovible. Estimées entre 6 000 et 8 000 euros, elles sont vendues entre 13 000 et 170 000 euros.
Les petites tables, tables de jeu et écritoires sont davantage marquées par la sobriété de leur conception, généralement en acajou et plaquées, le bronze y est discret. Estimés entre 800 et 30 000 euros, ils sont vendus entre 1 600 et 230 000 euros avec une petite table en placage d’amarante, bois de rose et marqueterie florale.
L’ébéniste produit également quelques tabourets, en acajou et aux pieds en colonnettes cannelées, dont les extrémités s’ornent généralement de bronze sculpté. Estimés entre 2 500 et 3 000 euros, ils se vendent jusqu’à 2 3000 euros avec un tabouret circulaire, aux pieds fuselés à cannelures et sabots de bronze.
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