Jean Jacques SEMPE

Dessinateur humoriste français, 1932

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Cote, prix et estimation de l’artiste Jean Jacques Sempé

Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 50 – 1 200 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 100 – 50 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Jean Jacques Sempé, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Une situation familiale difficile à l’origine de son talent pour le dessin humoristique

Jean-Jacques Sempé, né en 1932 à Pessac dans le Sud-ouest de la France, près de Bordeaux, a eu une enfance difficile. En effet, l’ambiance familiale n’est pas véritablement propice au développement de son talent. À l’adolescence, il réussit à s’échapper de l’ambiance délétère qui règne chez lui à travers la radio, la lecture de romans et magazines. C’est ainsi que grâce à ces « radeaux de fortune » que le jeune Sempé déploie son univers et commence dès l’âge de douze ans à réaliser des dessins humoristiques.

Il finit par quitter l’école à l’âge de quatorze ans, bien qu’il ait considéré cette dernière comme un véritable refuge face à la violence qu’il côtoie au sein du foyer familial. Pendant la guerre, il trouve refuge dans les Pyrénées, avant de trouver un emploi de livreur à bicyclette puis exerçant le métier de représentant pour divers produits. C’est en parallèle de cette activité, qu’il commence sa carrière de dessinateur humoristique dans la presse en présentant quelques dessins dans « Sud Ouest ». En 1951, il se porte volontaire pour effectuer son service militaire en région parisienne. Fasciné par Paris, qu’il arpente fiévreusement, il fait en 1954 la rencontre de René Goscinny aux bureaux de l’agence de presse belge, la « World Press ». Tous deux travaillent pour l’hebdomadaire belge « Le Moustique » qui sollicite Sempé pour transposer « Nicolas » en bande dessinée. Cependant il faudra attendre 1957 et un changement de commanditaire, en l’occurrence Sud-Ouest Dimanche, pour voir le développement du « Petit Nicolas » par les deux amis, Sempé au dessin, Goscinny à l’écriture. La première publication est présentée en 1959 et s’en suivra une collaboration de dix ans.

Un dessin humoristique d’une grande mélancolie

Pour créer ses illustrations, Sempé a l’habitude de travailler seul afin de créer ses propres histoires avec ses images. Il s’attache à travailler de manière traditionnelle à l’encre et au papier.

Ses œuvres soulignent son talent dans la production de dessin panoramique caractérisé par un point de vue haut ou lointain, inscrivant ainsi ses personnages dans un environnement détaillé qui accompagne son discours. En effet, la figuration humaine y est souvent noyée dans un paysage ou un décor urbain. Bien que Sempé ait placé ses histoires à New York, Saint-Tropez, il est en vérité le dessinateur de Paris. Il reproduit souvent des décors typiques de la ville, cependant il ne cherche pas à reproduire une véritable réalité, mais davantage une ville idéalisée, figée dans le temps, dans une époque, celle des années 1950-1960. De même, ses personnages répondent à une véritable typologie. C’est ainsi que les hommes sont petits avec un nez proéminent, corpulent, chauves de manière générale, tandis que les femmes sont soigneusement coiffées, et d’une certaine corpulence. 

Ses dessins ont pour thèmes la lutte entre les sexes, le besoin de préserver les apparences et le cycle de la vie qui se caractérise par les petites victoires et des défaites. C’est alors que l’on remarque qu’il y a souvent toujours une profonde mélancolie qui est distillée en arrière-plan, une tristesse sous-jacente, qui renvoie à la solitude humaine et la fragilité de la vie.

Le « Petit Nicolas », le secret de la longévité de Sempé

Outre la remarquable longévité de cette série, Sempé aura d’autres succès majeurs en parallèle. En effet, à la suite des premiers dessins publiés pour les magazines Samedi Soir et France Dimanche, il collabore régulièrement avec Paris Match et Pilote. À partir de 1965, il produit des dessins hebdomadaires pour l’Express, mais aussi pour le Figaro, le Nouvel Observateur et Télérama. Cette omniprésence dans la presse lui permet de côtoyer le Tout-Paris et par là même en 1978 de réaliser sa première couverture pour le New Yorker.

Malgré ces collaborations prestigieuses, ce sera véritablement le « Petit Nicolas » qui marquera la carrière du dessinateur.

C’est dans ce contexte que les œuvres de l’artiste sont particulièrement recherchées et atteignent des prix relativement élevés tel ce dessin vendu en 2018 chez Christie’s pour 13 750 euros.

Reconnaître la signature de Jean Jacques Sempé

Jean Jacques Sempé fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Signature Jean Jacques Sempé

Expertiser et vendre une œuvre de Jean Jacques Sempé

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