Jim SHAW

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Cote, prix et estimation de l’artiste Jim Shaw

Prix d’une peinture signée Jim Shaw en vente aux enchères : 400 – 60 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 800 – 36 000 €

Cote de l’artiste pour une sculpture :  5 000 – 60 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Jim Shaw, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Une nouvelle religion artistique

Jim Shaw, né en 1952 à Midland aux États-Unis, obtint son Bachelor of Fine Art de l’Université du Michigan en 1974 puis son Master of Fine Art de l’Université de Californie en 1978. Son travail s’organise autour de plusieurs thèmes, celui de la contre-culture américaine, qui occupera la première partie de sa carrière, puis, celui des rêves, consignant les siens dans un carnet durant dix ans de 1992 à 2001. Outre son travail d’artiste, il est également le créateur de l’O-isme, religion américaine censée être née en même temps que le mormonisme au XIXe siècle qui rend hommage à la déesse O. Il en tirera des expositions d’œuvres d’art, notamment en 2002 au Swiss Institute de New York dans laquelle il a installé l’atelier et les peintures de Nelson Goodman, ainsi qu’un ensemble massif de classeurs abritant la collection d’images de référence de James Gunn, principalement tirées de publications commerciales de divers types. Il réalisera également des expositions de ce type en 2003 et 2004 au Magasin, qui est le Centre National d’Art Contemporain de Grenoble et au Kunsthaus de Glarus en Suisse.

Des œuvres oniriques

Son travail se construit autour de trois axes. Le premier axe se rapproche de la Peinture d’Histoire, ce n’est pas véritablement un art « politique », bien que ses œuvres soient animées par la satire, alliant une certaine narration à des images plus allégoriques, teintées de l’hermétisme d’un Jérôme Bosch. C’est ainsi que les images de Jim Shaw sont des agrégats de moments d’histoire personnelle et de fragments d’histoire culturelle collective, issus de la culture populaire. Bien que ses œuvres semblent hallucinatoires, elles ne renvoient pas pour autant à la tradition européenne du surréalisme ; il n’est aucunement question de rendre compte d’un état intérieur de l’âme ou de l’esprit.

Son deuxième axe de réalisation est celui d’une immersion dans la contre-culture visuelle populaire américaine des années 1960-1970. Ce projet défini sous la forme d’un livre, réalisé entre 1986 et 1991, fait des errances de Billy, un Américain de classe moyenne noyé dans le tourbillon des années 1960 et 1970. Chacune des pièces de la série est dessinée, photographiée, filmée ou peinte dans un style différent et s’approprie une image prélevée dans un champ iconographique allant de l’illustration pour enfants à l’art contemporain, en passant par la bande dessinée ou le graphisme de la contre-culture californienne.

Enfin, son troisième axe d’étude est celui du rêve ; ses « Dream Drawings », 500 pages à la mine plomb sur feuillets, réalisés entre 1992 et 2001, durant lesquels Jim Shaw raconte ses rêves. Cette démarche vise à créer une connivence entre l’artiste et le public, où il souhaite invoquer un univers présent au plus profond de lui-même.

Des expositions de collections et d’œuvres personnelles

Jim Shaw expose régulièrement tant ses propres œuvres que celles des autres, souhaitant représenter une sorte de panorama de l’art et de l’imaginaire contemporain, démarche qui les transforme en réalité en véritable performance de l’artiste. C’est ainsi qu’en 2000, Jim Shaw a présenté à l’ICA de Londres « Thrift Store Paintings », exposition qui regroupa des peintures d’artistes amateurs américains qu’il avait collectionnées. De même en 2013-2014, Shaw fut invité par le Chalet Society à exposer sa collection d’art didactique, « The Hidden World », qui recyclait les mythes et croyances américaines. Par ailleurs, ses œuvres furent également présentées pour leur propre valeur artistique, notamment en 1999-2000 lors d’une rétrospective au MAMCO de Genève, en 2012-2013 au BALTIC Center for Contemporary Art à Gateshead en Angleterre, et au Marino Art Fondation de Los Angeles en 2017.

De même que son travail repose sur plusieurs thèmes, les prix de ses adjudications est différent selon les thèmes abordés et les médiums utilisés. En effet, un ensemble de feuillets de son journal de rêves fut vendu en 2007 chez Christie’s pour 180 000 dollars, tandis qu’une de ses toiles fut adjugée pour 26 250 dollars en 2016 dans la même maison.

Expertiser et vendre une œuvre de Jim Shaw

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