Joel-Peter WITKIN

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Cote, prix et estimation de l’artiste Joel-Peter Witkin

Prix des photos de Joel-Peter Witkin : 300 – 30 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Joel-Peter Witkin, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Un photographe américain passionné par « l’étrange »

Issu d’une famille d’émigrés venus d’Europe, Joel-Peter Witkin est un photographe américain né le 13 septembre 1939 à Brooklyn. 

Il grandit dans un environnement où les différences entre le père, juif et d’origine russe, et la mère, d’origine italienne et catholique, mènent à un divorce. L’invalidité de sa grand-mère, ne cachant pas qu’elle n’a qu’une seule jambe, amène l’artiste à être habitué dès son enfance aux différences. Il précise d’ailleurs plus tard que l’émigration et l’invalidité sont deux thèmes clés ayant marqué son enfance. 

Il est très tôt confronté à la mort. En effet, sa mère accouche de triplés, mais seul Joel-Peter et son survivent. De plus, il est témoin d’un terrible accident de la route alors qu’il n’est encore qu’un adolescent. 

Dès l’âge de quinze ans, il s’essaie à la photographie et se forme à travers une expérience de photographie au Freak show de Coney Island. Cette expérience est décisive pour le jeune artiste qui s’engage par la suite dans des études d’art. 

Diplômé de la Cooper School of Art de New York en 1974, il étudie aussi la poésie à l’université Columbia. 

Il continue par la suite sa carrière artistique en expérimentant beaucoup. Il s’installe à Albuquerque au Nouveau-Mexique après quatre mois passés en Inde, voyage important dans sa vie et carrière. Aujourd’hui encore, il continue d’exercer et reste un acteur clé sur la scène artistique internationale. 

Un photographe unique en son genre

Si Joel-Peter est aujourd’hui connu pour ses photographies, il a initialement un diplôme de sculpture. 

Son goût pour le monstrueux et le morbide apparait clairement dès sa première expérience en tant que photographe au Freak Show : hanté par des visions et des obsessions, il les retranscrit dans son art. 

Il aime créer un monde à part entière dans ses œuvres et ne fait donc pas fit du monde qui l’entoure. C’est ainsi que ses clichés se trouvent être surnaturels avec des humains extraordinaires (La collectrice des fluides, 1982). 

C’est avec la série qu’il réalise en 1972 que son travail prend réellement corps : la mise en scène de personnages, souvent nus, d’animaux et d’accessoires étranges devient sa marque de fabrique. 

Le photographe a de multiples inspirations comme Les Ménines de Velasquez (Las Meninas, 1987) ou encore Les saisons de Arcimboldo dont il fait un détournement parodique (Moisson, 1984). Pourtant, il développe sa propre singularité notamment dans les techniques. En effet, il s’écarte de la photographie pure du fait qu’il revisite son travail de photographe : en intervenant sur le négatif par des rayures ou grattements, il ne s’arrête pas à une simple prise de vue. 

L’enfer comme fil rouge 

Joel-Peter Witkin est très méthodique : son travail est toujours divisé en plusieurs temps. Tout d’abord, il s’inspire de tableaux afin de s’imprégner de tous les détails. Ensuite, il passe un certain temps sur les dessins préparatoires. Ceux-ci lui permettent d’organiser ses idées pour les prises de vues. Polyvalent, il fait également des natures mortes (Les conséquences de la guerre : le chien corne d’abondance, 1984). 

Enfin il prend ses clichés en studio avant de les développer en adoptant une technique très singulière. 

D’une manière générale, le travail de Joel-Peter Witkin se rapproche de celui de Jérôme Bosch. En effet, le thème de l’enfer est récurrent chez les deux artistes. Chez Witkin, celui-ci prend la forme de la transgression des valeurs religieuses et morales. C’est pour cela qu’il existe une forte connotation au sexe et à la mort dans ses œuvres. Fasciné par la différence physique (Sœurs siamoises, 1988) et le travestisme (Homme au chien, 1990), il n’hésite pas à en faire des thèmes centraux de son travail. 

Ayant acquis au fil des années une reconnaissance internationale, il a exposé ses œuvres à Paris à deux occasions dernièrement : Disciple et maître (1999) et Enfer ou Ciel (2012). 

Aujourd’hui, les œuvres du photographe sont prisées : vendues au-dessus des estimations, il faut compter en moyenne entre 1 625 euros et 8 113 euros pour un cliché.

Reconnaître la signature de Joel-Peter Witkin

Joel-Peter Witkin fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Joel-Peter Witkin

Si vous possédez une œuvre de Joel-Peter Witkin ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.