Julio RIBERA
Dessinateur et scénariste espagnol de bandes dessinées, 1927-2018
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Cote, prix et estimation de l’artiste Julio Ribera
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 40 – 2 500 €
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La France pour fuir le fascisme
Julio Ribera, né en 1927 à Barcelone, débute sa carrière en tant qu’assistant du dessinateur Pedro Alférez au milieu des années 1940 avant de signer ses premiers travaux avec, à partir de 1948, les séries « Rosy », « Pépins y Sulfato » ou encore « Platillos Volantes ». L’année 1954 marque une rupture dans la carrière du jeune Ribera, car il décide de s’en aller pour la France et commence à publier pour le magazine « Vaillant », « Lisette » et « Pierrot ». Il s’attaque ensuite à la série « Tony Sextant » dont les quatre épisodes seront publiés entre 1956 et 1961. Il continue ses projets chez Pilote mais il faut attendre les années 1970 pour voir se déployer les projets de grandes ampleurs avec notamment en 1973 Dracurella, personnage qu’il crée pour le magazine Pilote. Cette décennie sera particulièrement fructueuse puisqu’il commence en 1975 le cycle « Le Vagabond des Limbes ». Fort de ce succès, début 1985, il commence un nouveau cycle, mais directement en album « Chroniques du Temps de la Vallée des Ghlomes ». Il continue par la suite plusieurs séries en parallèle de ces cycles plus importants à l’image du « Grand Manque » en 1988 ou encore « Je suis un montre » en 1993 puis « Le Grand Scandale » en 1994.
Des sagas iconiques
Ses œuvres peuvent être qualifiées de réalistes ou semi-réalistes et cette caractéristique se renforce au fur et à mesure de l’avancée de sa carrière. Cette caractéristique est particulièrement visible avec le développement du « Vagabond des Limbes ».
De même on voit une évolution dans la typologie de ses œuvres ; tandis que Dracurella se montre comme une parodie des ouvrages sur Dracurella, dans un univers fantastique, Le Vagabond des Limbes se développe à travers un univers qui associe Science et Science-fiction. Cette saga raconte les aventures d’Axel Munshine, un Orphée de space opera en quête perpétuelle de son amour, une femme qu’il a croisé dans ses rêves, accompagné de son fidèle Musky. Cette série n’est pas sans rappeler « Valérian et Laureline » de Jean-Claude Mézière et Pierre Christin, commencé en 1967 chez Pilote puis en albums en 1970, de par le décor et les intrigues, mais en y ajoutant une touche d’érotisme typique de Ribera.
Par cette œuvre, Ribera développe toute sa faculté de renouvellement infini de l’intrigue amoureuse au travers d’inventions de science-fiction, ce qui en fait aujourd’hui encore, bien que le style soit quelque peu passé, une œuvre captivante.
Une fin de carrière tournée vers les albums autobiographiques
En parallèle de sa carrière de dessinateur, Ribera s’est également essayé à l’édition, en fondant en 1988 avec Godard « Vaisseau d’Argent », maison d’édition qui jusqu’en 1991, leur permettait de publier eux-mêmes leurs œuvres communes.
Cet épisode ne fut qu’une parenthèse et Ribera se consacra pleinement à la bande dessinée par la suite. C’est ainsi que les années 2000 marquent un nouvel élan dans sa production et il se concentre sur la réalisation de plusieurs albums autobiographique. C’est ainsi qu’à partir de 2004, il se lance dans une série de trois albums Montserrat (Souvenirs de la guerre civile) (2004) qui a deux suites : « Jeunesse bafouée (Une dictature au fil des jours) », en 2005 et « Paris Liberté (Le parfum de l’espoir) » en 2006. S’en suivra en 2011 un dernier album de ce type avec « Mon crayon et moi ».
Cependant ses œuvres les plus recherchées en ventes aux enchères concernent ce que l’on pourrait définir comme les « classiques », c’est-à-dire le « Vagabond des Limbes » ou « Dracurella ». C’est d’ailleurs une planche du « Vagabond des Limbes » qui fut vendu en 2020 chez Artcurial pour 2600 euros alors que l’estimation était de 300-500 euros.
Reconnaître la signature de Julio Ribera
Julio Ribera fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Julio Ribera
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