Louis SOGNOT

Décorateur et designer français, 1892-1970

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Cote, prix et estimation de l’artiste Louis Sognot

Prix pratiqué pour un luminaire : 300 – 15 000 €

Cote de l’artiste pour un objet :  900 – 4 000 €

Prix des meubles : 250 – 40 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Louis Sognot, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

La volonté de créer à partir de nouveaux matériaux

Louis Sognot, né en 1892 à Paris, débute son apprentissage à l’École Bernard Palissy avant de continuer ses études en intégrant l’atelier d’ébénisterie de la maison Jansen puis l’atelier d’aménagement de paquebots chez Krieger. Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, il entre en 1920, après sa démobilisation en 1919, aux Grands Magasins du Printemps. Il finit par y diriger l’atelier « Primavera » en 1931. En parallèle de ce poste, il présente ses propres productions dès 1923 au Salon d’Automne et au Salon des Artistes Décorateurs. Par ailleurs, il s’associe de 1928 à 1933 avec Charlotte Alix en fondant le Bureau International des Arts Français. Collaborant avec la société Duralumin, spécialisée dans la fabrication d’aluminium pour les architectes et décorateurs, ils éditent un service à thé en 1929. S’ensuit un certain nombre d’autres projets présentant notamment en 1930 au Salon des Artistes Décorateurs un « Essai de salon de repos pour une habitation coloniale » qui sera remarqué par le maharaja d’Indore. Toujours à la recherche de matériaux innovants, il présente en 1932, au Salon d’Automne une salle à manger en « lakarmé », un nouveau matériau plastique, moulé et laqué, qui lui permet d’obtenir des meubles légers, incombustibles, aux formes variées et futuristes.

La nécessité de dépasser les modèles existants

Influencé par Marcel Breuer et ses fauteuils en tubes d’acier, il tente néanmoins de s’en départir afin de développer sa propre vision esthétique, tout en essayant d’échapper au « style clinique » grâce à l’ajout de matériaux novateurs et de qualité, dégageant une certaine préciosité. C’est ainsi que ses meubles sont garnis de glaces, bois, cuirs ou tissus colorés, qui les font très largement remarquer par la critique de l’époque, car ils semblent réconcilier productivisme de l’industrie et individualisme du décor.

Cependant, lors de la crise des années 1930, il se tourne régulièrement vers le rotin. Après un premier essai mené sur une chaise métallique en 1932, il l’utilise de plus en plus fréquemment à destination des petites collectivités (restaurant, bar, hôtel) et dans la décoration des villas.

Enfin, il s’affirme définitivement comme le spécialiste du rotin au Salon des Arts Ménagers en 1951, dans le stand sur les « nouveaux matériaux ». Après cet évènement, Louis Sognot sort de la phase expérimentale créant des meubles souples et vigoureux où sa patte reste identifiable même s’il se tourne parfois vers des formes traditionnelles, proches des styles Empire et Art Nouveau. À partir de 1954, des luminaires de Mouille accompagnent systématiquement ses meubles et offrent une ambiance contrastée dans les tons et les matières.

Un homme au service de son art

Il continue les présentations de ses modèles au sein d’expositions prestigieuses, que ce soit à l’Exposition Internationale de l’Urbanisme et de l’Habitation en 1947 ou à l’Exposition Universelle de 1958, restant particulièrement actif jusque dans les années 1960.

En parallèle de son travail de designer, il sera particulièrement actif dans l’enseignement, et ce dès 1926 en devenant professeur de décoration à l’École Boulle. Il sera également professeur au Collège Technique de la rue Duperré puis professeur à l’École des Arts Appliqués à l’Industrie à partir de 1938 et enfin en 1947 il cumulera le poste-chef d’atelier à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et celui de directeur artistique à l’École de l’Union Centrale des Arts Décoratifs. Cet enseignement qui doubla sa longue carrière fut déterminant pour de nombreux artistes qui se réclament de son héritage.

Cet héritage se retrouve également à travers les pièces mises en vente aux enchères et dont les plus recherchées couvrent la période de sa collaboration avec Charlotte Alix. Cet engouement pour ces créations est dû aussi bien à la courte période de leur collaboration qu’à la participation de deux grands designers de la période Art Déco. C’est ainsi qu’une lampe de table fut vendue chez Sotheby’s en 2011 pour 56 200 euros.

Expertiser et vendre une œuvre de Louis Sognot

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