Mario MERZ
Artiste italien, 1925-2003
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Cote, prix et estimation de l’artiste Mario Merz
Prix d’une peinture signée Mario Merz en vente aux enchères : 5 000 – 200 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 150 – 5 000 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 400 – 90 000 €
Cote de l’artiste pour une sculpture ou un volume : 1 200 – 1 000 000 €
Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Mario Merz, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.
Une jeunesse dissidente
Mario Merz, né en 1925 à Milan, grandit à Turin et y fréquente la faculté de médecine de l’armée à l’Université de Turin. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans le groupe antifasciste « Justice et Liberté » et se fait arrêter en 1945. En prison, il commence une activité intensive de dessin, chose qu’il continuera après sa libération, bien qu’il s’intéresse également à la peinture sur les conseils du critique Luciano Pistoi. Suite à ce travail à la peinture à l’huile, il expose en 1954 à la galerie La Bussola à Turin. Il sera présent dès les premières expositions d’Arte Povera en 1967, aux côtés de Pistoletto, Penone et Fabro, qu’il côtoiera également lors de réunions à la galerie turinoise Gian Enzo Sperone. Il délaissera par la suite ce médium et réalisera des œuvres à partir de tubes de néons à partir de 1968.
Un acteur de la remise en cause de l’art de son temps
Son art évolue à la faveur des rencontres qu’il fera. C’est ainsi qu’après la libération, sa peinture sera dans un style expressionniste-abstrait, subissant l’influence américaine notamment celle de Jackson Pollock qu’il aura eu l’occasion de découvrir à Paris en 1946.
Il poursuit cette démarche jusqu’à la première moitié des années 60, mais souhaite à partir de ces années-là intégrer du volume dans ses toiles, au regard de la théorie de la « peinture volumétrique » de Pistoi. C’est ainsi qu’il intègre dans ses compositions des objets trouvés, dont des néons.
Dès 1964 il s’oriente vers la sculpture, approche artistique qui s’appuie sur sa pratique antérieure ; Merz fait du mur sa nouvelle « toile », sur lequel il applique directement la matière colorée à partir du tube, jusqu’à produire une spirale épaisse de vingt centimètres.
Après ces œuvres expérimentales, l’artiste renoue avec l’esprit de sa jeunesse associant sous la forme de néons des slogans politiques à certaines de ses œuvres.
En parallèle, durant les années 1967-1968, il réalise ses premières structures en osier, agrémentées de jeux de lumière, qui préfigurent ses célèbres « Igloo » des années 1968-1969. L’artiste voit dans l’igloo une double dimension cosmique qui répond à son désir de créer une architecture simple et fondatrice. La figure de la spirale de l’igloo et la suite de Fibonacci, introduite dans les années 1970, font également partie des outils que Merz utilise pour exprimer la régularité harmonieuse telle qu’elle se présente dans les structures organiques naturelles ou primitives.
Continuant l’installation de ses igloos, en 1976, il introduit la figure symbolique de la table, sur la surface de laquelle il disposait des fruits ou des légumes de sorte que, laissés à leur destin naturel, ils introduisent dans l’œuvre la dimension du temps réel.
Enfin, à partir de 1979, Merz retourne à l’art figuratif, en dessinant de grandes images d’animaux archaïques, qu’il définit comme préhistoriques, sur des toiles de grandes dimensions non encadrées.
Mario Merz, titulaire du Praemium Imperial
Au cours des années de très nombreuses expositions ont été consacrées au travail de Mario Merz. C’est ainsi qu’en 1987, le CAPC, le musée d’art contemporain de Bordeaux et le Centre Georges Pompidou, présentent d’importantes expositions consacrées à Mario Merz. Elles sont suivies en 1989 d’une rétrospective majeure au Musée Guggenheim de New York. Ces expositions seront suivies par de nombreuses autres à l’international, dans les années 1990 et au début des années 2000. Enfin, en 2003, l’Association Japonaise des Arts a décerné à Mario Merz le Praemium Imperiale, l’une des distinctions artistiques les plus importantes au monde.
Cette ultime reconnaissance marque durablement les résultats de l’artiste en vente aux enchères. Les œuvres présentées couvrent sa carrière à partir de son abandon de l’expressionnisme abstrait jusqu’aux années 1990. C’est ainsi que fut vendue une œuvre de néon en 2019 pour 187 500 dollars chez Phillips, mais également une œuvre spirale pour 182 500 chez Christie’s en 2014.
Reconnaître la signature de Mario Merz
Mario Merz fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Mario Merz
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