Maurice ASCALON
Décorateur et sculpteur art-déco, 1913-2003
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Un artiste en exil
Maurice Ascalon est né en 1913 sous le nom de Moshe Klein dans l’est de la Hongrie. Il est considéré comme le père du mouvement des arts décoratifs israéliens modernes.
Dès son plus jeune âge, il est déterminé à poursuivre ses aspirations artistiques, mais pour ce faire, il est forcé de s’éloigner de sa famille et de ses racines juives hassidiques ultra-religieuses, car l’expression artistique était mal considérée dans ce milieu traditionaliste.
À l’âge de 15 ans, Klein quitte donc sa famille et le pays de son enfance pour étudier l’art à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Dans cet exil, il emporte avec lui la mémoire des rituels et des traditions juives, qui marqueront son art au fils des ans.
En 1934, après avoir étudié à Bruxelles, il poursuit sa formation artistique à Milan, puis Maurice décide d’immigrer en terre d’Israël, alors sous le mandat britannique de la Palestine. Il y rencontra sa future épouse, Zipora Kartujinsky, juive d’origine polonaise, devenue sculptrice à la fin de sa vie.
Œuvrer pour son identité juive
En 1939, Maurice Ascalon chargé de créer une œuvre monumentale devant orner la façade de la « Palestine juive » pour le Pavillon de l’Exposition Universelle de New York de 1939.
Cette commande est d’importance considérable, car l’objectif est d’introduire le monde au concept d’un État juif moderne. Ascalon conçoit alors une norme sculpture, un relief en cuivre martelé de plus de quatre mètres de haut, et représentant trois personnages, « Le laboureur du sol, l’ouvrier et l’érudit ». Les figures sont massives, puissantes, et si les lignes sont modernes, on sent qu’Ascalon a vu les anciennes figures des dieux mésopotamiens, affirmant ainsi les racines anciennes des peuples juifs.
Au même moment, Ascalon fonde une société israélienne de fabrication d’arts décoratifs, Pal-Bell, qui produit des ménorahs en bronze et en laiton ainsi que d’autres objets d’art décoratif aussi bien religieux que laïques, et qui sont exportés dans le monde entier. Le style de Maurice Ascalon, mêlant inspiration Art Déco et références traditionnelles, se caractérise par une patine verte typique de la ferronnerie israélienne, qui est devenue aujourd’hui une caractéristique de l’industrie artisanale israélienne.
La brutalité de la guerre et un dernier exil
Pendant la guerre d’indépendance d’Israël en 1948, le gouvernement israélien impose à Maurice Ascalon de moderniser sa fonderie afin d’y produire des munitions pour l’armée israélienne au nom de l’effort de guerre. Cela le marque profondément et en 1956, Maurice décide d’immigrer aux États-Unis.
De la fin des années 1950 aux années 1960, Maurice réside à New York et à Los Angeles, où il ouvre son atelier.
Il a acquis une réputation de maître orfèvre, créant pour les synagogues de magnifiques objets d’art et de cultes. Pendant un certain temps, il a enseigné la sculpture à la faculté des beaux-arts de l’Université du judaïsme (aujourd’hui l’Université juive américaine) de Los Angeles.
À la fin des années 1970, l’atelier de Maurice, désormais officiellement surnommé Ascalon Studios, déménage dans la région de Philadelphie. Il est (aujourd’hui, sous la direction du fils de Maurice, David Ascalon) un studio d’art aux multiples facettes, œuvrant aussi bien pour des commanditaires religieux que laïques. Ses œuvres ont été exposées et font partie des collections d’institutions telles que le Jewish Museum de New York, le Museum of American Jewish History à Philadelphie, le Spertus Institute for Jewish Learning and Leadership à Chicago, le Eretz Israel Museum de Tel-Aviv et l’Université du judaïsme à Los Angeles.
En août 2003, Maurice Ascalon succombe à des complications liées à la maladie de Parkinson, une maladie qu’il a endurée pendant les dix dernières années de sa vie. Ses œuvres, variées, trouvent aujourd’hui une estimation de prix larges, allant de parfois moins de 100 euros, à plusieurs milliers.
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