MIGEON

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Biographie

La Dynastie Migeon, xviie et xviiie, est une famille d’artisans ébénistes et marchands composée de cinq générations, dont trois furent nommés Pierre, les seuls détenant le titre de maître ébéniste. Généralement estampillées à partir de Pierre II, leurs productions s’adressent d’abord à une riche clientèle avant d’atteindre une grande notoriété, leur ouvrant les portes de la Cour. La grande qualité de leur mobilier est toujours reconnue, dont une partie est conservée dans des musées à travers le monde.

La famille Migeon impose son style, créant des meubles où les courbes s’accordent avec leur caractère massif, imposant, contrastant avec la finesse des ornements : la marqueterie florale, les laques et le bronze. Ce style évolue cependant de père en fils, comme avec l’utilisation plus fréquente de l’acajou dès Pierre IV et son découpage oblique et le ralentissement des productions avec Pierre V qui favorisera le commerce.

Mobilier

Les productions de la Dynastie Migeon proposent des styles variés, mais surtout, évolutifs. Une identité forte demeure dans les différents mobiliers, mais nous retrouvons, sur chacun d’entre eux, et de manière plus ou moins sobre, des ornements en bronze, des laques, marquetages, et autres habillages.

Ils produisent de rares assises, à savoir des chaises et des fauteuils, dans des matériaux divers : noyer, acajou, chêne, etc. Estimées entre 300 et 400 euros, elles se vendent jusqu’à 550 euros.

Le petit mobilier, à savoir des consoles, de petits secrétaires ou servantes, parfois en résine et estimés entre 300 et 12 000 euros, est vendu entre 1 600 et 5 000 euros avec un secrétaire de dame en placage de satiné marqueté de bois indigène. Les décors reprennent des branchages et couvrent un battant dissimulant quatre tiroirs et deux casiers.

Les Migeon réalisent aussi des rafraîchissoirs, assez populaires à cette époque. Estimés entre 1 500 et 5 000 euros, ils se vendent entre 1 500 et 3 800 euros. 

Nous retrouvons des meubles plus imposants, allant de la petite armoire à la plus grande, en passant par les commodes, les bibliothèques et les buffets. Estimés entre 400 et 180 000 euros, ils se vendent entre 800 et 170 000 euros avec une commode de Pierre II Migeon en chêne, placage en bois violet et ornés de feuillages en bronze doré et marbre rouge. 

Les bureaux et les coiffeuses, plus ou moins sobres et épurés, se composent généralement de tiroirs, de tablettes articulées, mais aussi de miroir pour les seconds. Estimés entre 500 et 40 000 euros, ils se vendent entre 1 000 et 66 000 euros avec un bureau à pente de dame, en bois exotique plaqué, et orné de feuillages en bronze sur les angles.

Les tables à écrire et tables de salon, souvent moins imposantes et plus épurées, seulement dotées d’un plateau, sont estimées entre 800 et 15 000 euros, et se vendent entre 2 000 et 12 000 euros avec une table à écrire en acajou, très simple, dotée d’un tiroir central seulement. Quant aux tables plus imposantes, à manger ou de jeux, elles s’habillent aussi d’ornements assez sobres et sont estimées entre 1 500 et 2 000 euros et se vendent jusqu’à 3 100 euros avec une table à jeux pentagonale en placage de bois de violette sur cinq pieds.

Expertiser et vendre une œuvre de la dynastie Migeon

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