Pierre DE BELAY
Peintre français, 1890-1947
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Cote, prix et estimation de l’artiste Pierre Savigny de Belay
Prix d’une peinture signée Pierre Savigny de Belay en vente aux enchères : 300 – 30 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 60 – 800 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 60 – 9 000 €
Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Pierre Savigny de Belay, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.
Un artiste autodidacte qui refuse de se lier à un mouvement
Pierre Savigny de Belay dit Pierre de Belay, né en 1890 à Quimper, découvre sa vocation au tournant du siècle du fait de l’activité de son père en tant que peintre amateur. Ce dernier, qui peint des vues du port de la ville et des bords de l’Odet, ne s’oppose pas aux ambitions de son fils. C’est ainsi, que Pierre de Belay peint déjà de nombreux portraits de notables quimpérois en 1903. Connu localement, il est repéré par le poète Max Jacob, également originaire de la ville et grand ami de la famille. Le jeune Pierre continue à s’exercer en autodidacte, bien que Jacob lui prodigue conseils et encouragements. C’est alors que les deux amis se rendent en 1905 à Paris afin de s’y installer. Ils fréquentent Montmartre, son milieu artistique et les artistes d’avant-garde, dont Picasso, Apollinaire. Cependant il reste concentré sur son propre style et ne se plie pas aux mouvements alors en vogue dont le cubisme, le fauvisme ou encore l’expressionnisme. Sa carrière est mise entre parenthèses durant la Première Guerre mondiale, mais reprend de plus belle à partir de 1919. Bien qu’à partir de cette période il se fixe définitivement à Paris, cela ne l’empêche pas d’effectuer des séjours en Bretagne.
Une volonté de régénérer les thèmes traditionnels bretons
Il débute sa formation par un style impressionniste, réalisant essentiellement des portraits et des scènes typiques de la ville de Quimper avant de teinter ses œuvres de fauvisme bien qu’il se refusa à s’attacher à un mouvement artistique. Son arrivée à Paris lui permet de renouveler ses thèmes en réalisant des vues de cafés, de cabarets et de coulisses de théâtres. Cependant, il retourne fréquemment en Bretagne afin de régénérer avec dynamisme les thèmes traditionnels bretons à travers des couleurs et compositions modernes, s’attachant à représenter des scènes de ports et de marchés. Pour ce faire, il utilise une gamme de tons limités et des personnages réduits aux volumes élémentaires. Ses groupes de pêcheurs montrent parfois la naïveté franche et folklorique des imagiers populaires. Pourtant ses œuvres ne sont pas sans influence des mouvements qu’il a fréquentés. Ainsi, la construction de ses compositions et de ses personnages emprunte au cubisme, par ailleurs ses couleurs et sa touche sont influencées du fauvisme à partir des années 1920.
Enfin, dès 1939, au contact de James Ensor et de son intérêt pour la gravure, il invente le « treillisme », technique de peinture proche de la gravure qui en reprend le principe avec l’utilisation d’un entrecroisement de traits qui donne une certaine profondeur à ses œuvres. Ce nouveau procédé culminera avec l’exposition de 1943, mais il reviendra peu à peu à ses anciennes pratiques.
Un artiste de la Bretagne
Le succès arrive rapidement et il expose régulièrement à Paris. De même, en 1937 il exposera à l’Exposition Universelle.
Il se met alors à voyager notamment en Belgique, pays qui lui rappelle sa Bretagne natale et rencontre ainsi James Ensor. C’est avec ce dernier qu’il décide en 1947 de monter une exposition en Belgique, à Ostende, mais il décède au même moment.
Ses œuvres seront données par sa veuve à plusieurs musées en 1972 dont au musée des Jacobins de Morlaix, mais surtout au musée départemental breton de Quimper, don grâce auxquels une importante rétrospective eut lieu en 1988. Outre cette présence au sein des musées bretons, ses œuvres sont également présentées au Musée de Montmartre de Paris, au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux ou encore à l’étranger, à Genève.
Fort de cet intérêt local, national et international, les œuvres de Pierre Savigny de Belay sont recherchées en ventes aux enchères et c’est ainsi que l’ensemble décoratif de l’hôtel Ker-Moor à Bénodet fut dispersé pour 310 000 euros en 2019 chez Adjug’Art à Quimper.
Reconnaître la signature de Pierre Savigny de Belay
Pierre Savigny de Belay fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Pierre Savigny de Belay
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