Remedios Lizarraga VARO
Peintre surréaliste espagnole, 1908-1963
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Cote, prix et estimation de l’artiste Remedios Varo
Prix d’une peinture signée Varo en vente aux enchères : 10 000 – 2 600 000 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 700 – 120 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 1 500 – 3 000 €
Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Varo, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.
Remedios Varo, vie d’une peintre espagnole en vadrouille de Paris à Mexico.
Remedios Varo de son nom complet Maria de los Remedios Alicia Rodriga Varo y Uranga est une artiste peintre surréaliste et écrivaine espagnole née à Anglès en 1908 et décédée à Mexico en 1963. Depuis son plus jeune âge, Remedios s’intéresse au dessin, par le biais des plans de son père ingénieur hydraulique, qu’elle aimait recopier. En 1924, elle entre à l’Académie royale des Beaux-Arts de Saint-Ferdinand à Madrid.
Dans les années 1930, elle se marie brièvement au peintre basque Gerardo Lizarraga, puis se remarie avec le surréaliste français Benjamin Péret. À Paris, elle fréquente un groupe de surréalistes et se lie d’amitié avec Leonora Carrington, une artiste peintre anglaise. En 1938, elle expose des tableaux pour l’Exposition du rêve dans l’art organisée par Frédéric Delanglade ainsi qu’à l’Exposition Internationale du Surréalisme, à la galerie des Beaux-Arts de Paris. La revue Minotaure publie sa toile El Deseo aux côtés de grands artistes de l’époque tel que René Magritte.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les engagements marxistes de Péret poussent le couple à se réfugier à Marseille dans la villa Air-Bel, avec quelques autres artistes surréalistes. À cause du franquisme, elle ne pourra jamais retourner en Espagne. Mais en 1941, elle parvient à quitter la France pour le Mexique. À Mexico, elle retrouve son premier mari, et de nombreux amis tels que Esteban Francés, Leonora Carrington, Gordon et Onslow-Ford. En 1947, elle se sépare de Péret et entame en 1953 un troisième mariage avec Walter Gruen.
De 1955 à 1962, elle connaît plusieurs succès à la suite d’expositions personnelles, de grands salons, et expositions collectives comme au sein de la Galeria Diana de Mexico, au Salon de la Plastica Femina jusqu’à l ’Exposition internationale de Tokyo.
Remedios Varo meurt à l’âge de 54 ans d’une crise cardiaque en 1963. L’année suivante, le musée des Beaux-Arts de Mexico et la revue La Brèche d’André Breton, lui rendent hommage par des rétrospectives, attirant plus de 50 000 visiteurs. Le Mexique a classé son œuvre trésor national à l’occasion du centenaire de sa naissance.
Entre art, littérature et métaphysique, l’exploration de techniques plastiques.
D’origine espagnole, Remedios Varo est l’une des artistes surréalistes les plus importantes du Mexique. Inspirée par ses voyages, par son éducation religieuse, ou encore par le monde hydraulique et scientifique de son père, elle revendique avec le Groupe Logicophobiste le lien entre l’art, la littérature et la métaphysique.
Tout au long de sa vie, elle s’essaie à plusieurs techniques de représentation plastique. Et dès 1930, elle s’intéresse à la technique du collage, en s’inspirant des collages Dada de Max Ernst. Elle reprend le collage d’Ernst : La Femme 100 têtes, et le remodèle dans son œuvre Leçon d’anatomie en 1935. Elle introduit au collage une technique supplémentaire par le travail subtil de gouache noire, grise et blanche, renforçant les effets de déchirures, de trous et de superpositions. Remedios Varo joue avec les formes, avec les corps, et même avec le spectateur en l’interrogeant et le renvoyant à sa propre substance.
Lorsqu’elle revient à la peinture, elle cultive de nouvelles techniques de fumage, de frottage et de décalcomanie, lui permettant de créer des hybridations ingénieuses de machines et d’hommes. Elle va même jusqu’à imaginer l’Homo rodans (un homme hybride) par un modèle sculpté en os de volaille et arêtes de poisson.
Un surréalisme qui intrigue et passionne.
Lors de la vente du 29 juin 2020 de Sotheby’s, l’œuvre de Remedios Varo, Armonía (Autorretrato sugerente), de 1956 a battu tous les records en étant adjugée au prix de 6,1 millions de dollars (trois fois le prix de son estimation de base). Basées sur le rêve et l’automatisme psychique, les grandes œuvres surréalistes explorent une esthétique qui intrigue. De plus, depuis quelques années, ce sont les artistes femmes qui sont mises à l’honneur. Souvent éclipsées par le succès de leurs conjoints, les femmes surréalistes telles que Dorothea Tanning, Leonora Carrington et Remedios Varo sortent enfin de l’ombre. La galerie Di Donna a d’ailleurs organisé une exposition dévoilant de nombreuses œuvres de ces trois artistes.
Reconnaître la signature de Remedios Varo
Remedios Varo fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Varo
Si vous possédez une œuvre de Remedios Varo ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.