René BOIVIN

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Cote, estimation et prix de l’artiste René Boivin

René Boivin, né à Paris en 1864 et mort en 1917, est un orfèvre, graveur et joaillier français du mouvement de l’Art Déco, qui donne son nom à l’une des plus grandes joailleries du 20e siècle. Il est connu pour se démarquer de ses contemporains dans le style artistique et le design de ses bijoux. Avec sa femme, Jeanne Poiret, il fonde la maison René Boivin, qui deviendra une référence notamment à partir des années 1920. Les objets de la maison Boivin les plus estimés sont ceux de la styliste Suzanne Belperron, pouvant atteindre une valorisation supérieure à 300 000 euros. Les prix d’entrée des bijoux René Boivin sont estimés autour de 1000 euros pour les objets de petite taille, comme les broches. Celles de la styliste Juliette Moutard, qui officie dès 1932 sont également très recherchées, car articulées.

Bijoux

Les bijoux de René Boivin sont connus notamment pour la maison qu’il a fondée. Boivin donna l’impulsion d’un renouveau dans la bijouterie féminine, souffle nouveau qui sera d’autant plus développé par sa femme et fille. Les bijoux présentent des caractéristiques assez discernables comme l’utilisation de nouveaux matériaux tels que le bois, l’agate ou encore le cristal. Le style lui aussi est reconnaissable puisque les bijoux tiennent pour inspirations la faune, la flore, mais aussi les coquillages, style encore jamais aperçu au début du 20e siècle. René Boivin diffuse l’utilisation de grosse pièce et pierres précieuses, assez brutes, style qui lui vaudra sa renommée. 

Bijoux de René Boivin – Broche Papillon – Estimée 35 000 – 50 000 €

La meilleure vente de la maison Boivin est la grande broche « papillon ». Ornée d’émeraudes, de diamant, d’or et de platine, la broche est adjugée 303 460 € en 2018 chez Aguttes. Pour ce qui est du travail du vivant de René Boivin, la paire de boucles d’oreilles en or gris 18k, adjugée 70 125 € fait partie des meilleures ventes. La valeur des bijoux René Boivin est estimée à un prix de départ de 1 000 €, notamment pour les petites broches de tigres, ou encore à partir de 7 000 € pour les broches de la collection étoiles de mer.

La création d’une maison de légende

Né en 1864, René Boivin grandit dans une famille de père en fils. Son frère Victor, également orfèvre, lui transmet certainement sa passion et il se forme donc à ses côtés vers 1880. En 1893, il rencontre Jeanne Poiret, la sœur aînée du célèbre couturier Paul Poiret.

Mais à sa mort prématurée en 1917, la maison est reprise par sa femme Jeanne, qui collabore avec leur fille Germaine. La maison René Boivin bénéficie de l’aide transitoire de 1920 à 1931 de Suzanne Belperron, formée aux Beaux-Arts de Besançon, que Germaine a rencontrée aux Arts-Décoratifs de Paris. Elle sera remplacée en 1931 par Juliette Moutard qui restera dans la Maison plus de 40 ans jusqu’en 1972. Le style de la maison évolue très peu, car il est inspiré par Jeanne et Germaine, et sa notoriété ne cesse de croître. Jeanne, comme sa fille Germaine, favorise la qualité à la quantité et travaille pour une clientèle élitiste, tant dans le milieu de l’art que sur le plan intellectuel. Paul Poiret et son beau-frère le designer André Groult, qui a épousé Nicole Poiret, amènent chez René Boivin tous leurs amis artistes et la Jet Set de l’époque.

Une Maison en constante évolution

L’artiste se démarque de ses pairs de par son style épuré et les matières brutes qu’il travaille lorsque son époque dicte un style plus chargé. Ajouté à cela, il s’inspire grandement des mouvements cubistes, abstraits de l’Art Déco, traitant le bijou comme une œuvre d’art unique. Pour exemple, le bracelet Corde, créé par l’artiste en 1928, est un véritable mixe entre ces différents mouvements artistiques. Il associe sans limites les différents matériaux, alliant or jaune, perles, ivoire ou encore diamants et autres pierres précieuses de couleur ou pierres fines colorées.

Le style évolue cependant lorsque la maison est reprise par Jeanne Poiret. Elle rompt avec le mouvement cubiste et ses formes géométriques et travaille le volume et les volutes. Elle crée alors des bijoux pour embellir la femme et la mettre en valeur et non pas pour briller plus qu’elle. Puis, vers 1930, le mouvement naturaliste arrive au cœur de leurs créations, notamment sous l’influence de Germaine Boivin et de Juliette Moutard, inspirant des pièces représentant la faune et la flore. Des bijoux travaillant le mouvement sont aussi créés comme un collier orné d’une cible mouvante.

Des œuvres rares et inestimables

La maison Boivin est connue pour avoir détourné la chevalière de sa cible masculine, l’ornant d’une pierre au serti clos. La Maison est reprise à la mort de Jeanne en 1959 par sa fille Germaine Boivin qui la dirigera jusqu’à 1977.

Du fait de la fermeture de la maison dans les années 90, leurs pièces sont aujourd’hui très prisées sur le marché de l’art dû à leur rareté. Leur succès ne faiblit pas grâce à leur intemporalité et leur notoriété, atteignant alors des prix très élevés. Une bague ornée de saphirs rectangulaires à pans coupés, créée entre 1965 et 1970 est vendue au prix de 36 400 euros tandis qu’une broche en forme d’étoile de mer, habillée de diamants, est cédée pour 52 275 euros. 

Les estimations atteignent toutes les milliers d’euros, variant entre 10 000 et plus de 300 000 euros concernant les créations de Suzanne Belperron pour la maison. C’est le cas d’une grande broche en forme de papillon en or jaune, ornée d’émeraude et vendue au prix de 303 460 euros. 

Expertiser et vendre un bijou de René Boivin

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