René Pierre PRINCETEAU

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Cote, prix et estimation de l’artiste René Princeteau

Prix d’une peinture signée René Princeteau en vente aux enchères : 250 – 70 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 300 – 2 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à René Princeteau, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Une formation auprès de sculpteurs

René Princeteau est né en 1843 à Libourne en France au sein d’une famille de riches notables. Sourd de naissance, il étudie à l’Institut National de Jeunes Sourds de Paris. Après cette formation, il suit des cours de sculpture à Bordeaux avec pour professeur Dominique Fortuné Maggesi, un portraitiste italien. Il continue ses études sous la direction d’Auguste Dumont, également sculpteur, en s’inscrivant en 1865 à l’École Impériale des Beaux-Arts de Paris. Grâce à cet apprentissage, il expose au Salon des Artistes français à partir de 1868 des bustes et des tableaux de genre. Cependant, avec l’arrivée de la guerre de 1870, Princeteau s’engage dans l’artillerie de l’armée de la Loire. Il profite de ses temps libres pour remplir ses carnets de notes et de dessins, dont des chevaux qui servaient à déplacer les pièces d’artillerie. Bien qu’à partir de 1883, Princeteau se retire au château de Pontus près de Fronsac, il continue à exposer au Salon jusqu’en 1904. C’est ainsi que dès 1885, il accède à une notoriété certaine avec la présentation de ses peintures de chevaux, cavaliers et de courses, lors du Salon.

Un peintre des chevaux

Son répertoire artistique se porte sur la chasse à courre, les courses de chevaux, les paysages ainsi que sur les portraits équestres. Ces iconographies sont façonnées par sa formation classique, mais la guerre de 1870 ajoute une parenthèse dans sa production, en y ajoutant des motifs militaires tel « Patrouille de Uhlans surprise dans une embuscade de francs-tireurs », qu’il présente au Salon en 1872.

Cependant ces toiles restent anecdotiques et Princeteau fut véritablement considéré comme un maître de la peinture de chevaux. Ces dernières suivent totalement les conventions en place à l’époque notamment lorsqu’il les figure au galop les quatre fers en l’air comme s’ils flottaient au-dessus du sol. En effet, on retrouve cette typologie archaïsante chez Géricault en 1821 avec le « Derby d’Epsom » ; les scientifiques étant partagés sur les mécanismes de la course chez le cheval. Il fallut attendre 1878 et la première chronophotographie d’un cheval au galop par Muybridge, qui a par ailleurs amélioré le procédé inventé par Marey, afin de confirmer les étapes du galop où ce « flottement » du cheval était absent hormis lorsque les quatre pattes se regroupent au milieu de la course. Néanmoins, bien qu’intéressé par ces découvertes, il semblerait que Princeteau continua à utiliser cette convention au moins jusqu’en 1880 comme le montre « Le saut de la rivière » daté de cette année et conservé au Musée de Beaux-Arts et d’Archéologie de Libourne.

Pour ce qui est de son style, Princeteau se rapproche d’un Alfred de Dreux, d’un John Lewis Brown ou d’un George Stubbs. Ses toiles sont brossées d’une peinture alerte, caractéristique du travail de l’artiste, connu pour l’agilité de sa touche qui traduit si bien le mouvement et la sensation de vitesse et de légèreté du cheval et de son cavalier.

Professeur d’Henri de Toulouse Lautrec

Princeteau, ami d’Alphonse de Toulouse-Lautrec, devient professeur des fils, Odon puis de son célèbre frère Henri, dès 1871. Par ailleurs, comme son maître, les chevaux étaient l’un des principaux motifs du cavalier passionné. C’est ainsi qu’un tableau de Princeteau nous est parvenu qui montre Henri de Toulouse-Lautrec à cheval entre son père et l’artiste lui-même. Une autre œuvre de Princeteau est Toulouse-Lautrec à pied à l’âge de 19 ans.

De par l’intérêt que suscite Princeteau en sa qualité de peintre de chevaux et de professeur de Toulouse-Lautrec, ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées que ce soit au musée du Petit Palais à Paris, aux Musées des Beaux-Arts de Bordeaux et de Montauban. Il fut également présenté dans des rétrospectives et expositions dont celle du musée des Beaux-Arts de Libourne en de 2007 à 2009.

C’est ainsi que ses œuvres sont particulièrement appréciées lors de ventes aux enchères comme le montre la toile vendue Chez Briscadieu à Bordeaux en 2017 pour 27 450 euros.

Reconnaître la signature de René Princeteau 

René Princeteau fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de René Princeteau

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