Rosalie Norah GASCOIGNE
Peintre et sculptrice australienne, 1917-1999
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Cote, prix et estimation de l’artiste Rosalie Norah GASCOIGNE
Prix d’une peinture signée Rosalie Norah GASCOIGNE en vente aux enchères : 1 550 – 140 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 140 – 4 900 €
Cote de l’artiste pour une sculpture : 600 – 150 000 €
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D’Auckland à Canberra
Rosalie Norah Gascoigne naît en Nouvelle-Zélande en 1917 à Remuera, une banlieue aisée d’Auckland. Diplômée de l’Université d’Auckland en 1937, elle travaille d’abord comme enseignante de littérature à l’école pour filles locale. Passionnée de poésie et de travaux manuels, elle rencontre son futur époux Ben Gascoigne, qui travaille dans le domaine de l’optique en temps de guerre, à l’Observatoire solaire du Commonwealth. Elle l’accompagne pour s’installer dans la plaine de Monaro où les paysages désertiques et l’environnement très différent des collines verdoyantes d’Aukland la dépaysent. Rosalie Gascoigne se sent étrangère à Mont Stromlo et trouve refuge dans la contemplation des paysages qui l’entourent. Elle dessine et écrit la campagne australienne, les herbes, le bois sec, les rochers, et ses talents d’arrangeuse de bouquets de fleurs sont reconnus à Canberra.
Composer avec la nature et les déchets
Entre 1962 et 1969, Rosalie Norah Gascoigne étudie l’art japonais des arrangements floraux appelé sogetsu ikebana avec le maître australien Norman Sparnon. Sa curiosité la pousse à explorer d’autres domaines comme la sculpture et les installations d’art. Son amour pour la nature lui inspire la collection de matériaux naturels tels que les morceaux d’os, de métal, de bois et autres déchets laissés par les chantiers de construction ou provenant des décharges locales. Ses promenades en quête de supports de création se font souvent en compagnie de la poétesse Rosemary Dobson, de l’artiste Ingo Kleinert et de l’écrivain Mildred Kirk.
Dans les années 1960, son fils Martin Gascoigne, devenu collectionneur d’œuvres d’art, la présente à James Mollison, futur directeur de la National Gallery of Australia qui devient son mentor et guide artistique. En 1969, Rosalie Gascoigne s’installe dans une grande maison lumineuse conçue par l’architecte Theo Bischof à Pearce et entame une période de grandes réalisations. Elle conçoit des installations à partir d’os d’animaux et de vieilles boîtes, créations qu’elle expose pour la première fois aux galeries Macquarie en 1974.
La rigueur du Sogetsu ikebana
Inspirée par la nature et les déchets abandonnés sur les terres d’Australie, Rosalie Norah Gascoigne expose ses installations à travers tout le pays, jusqu’à la National Gallery of Victoria. À partir des années 1980, elle s’oriente vers un art plus abstrait, bidimensionnel et se débarrasse du superflu. La sculptrice est décorée de l’Ordre d’Australie en 1994 et sa réputation au sein de la communauté artistique locale lui permet d’intervenir à plusieurs reprises auprès des élèves de l’ANU School of Art. Gascoigne compte parmi ses proches les artistes Marie Hagerty, Jan Brown et Peter Vandermark.
Son œuvre cherche à rappeler l’émotion de tranquillité suscité par la nature et s’inspire des paysages d’Auckland et de Monaro. Marquée par la rigueur du sogetsu ikebana et le dépaysement de son déménagement, elle se tourne vers l’art comme un moyen d’expression qui l’occupera toute sa vie. Gascoigne décède en 1999 des suites d’un cancer. Son travail atteint plusieurs centaines de milliers d’euros aux enchères, comme sa composition de plaques en bois intitulée Scrub Country (1981), vendue pour 623 707 USD chez Bonhams Australia à Sydney en 2013, soit environ 500 000 EUR cette année-là.
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