Simon GLATZER

Artiste Juif de l'Ecole de Paris, 1890-1945

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Cote, prix et estimation de l’artiste Simon Glatzer

Prix d’une peinture signée Glatzer en vente aux enchères : 120 – 1 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 150 – 800 €

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Un peintre juif à Paris

Né en 1890 en Russie, à Doubna, une ville au nord de Moscou, Simon Glatzer se tourne très jeune vers la peinture, et commence son apprentissage à l’Académie des Arts de Vilnius. 

Ses professeurs lui font étudier les grands maîtres français du XIXe siècle et le familiarisent avec les impressionnistes. Comme de nombreux jeunes artistes juifs des pays de l’Est, Simon Glatzer souhaite partir pour Paris qui rayonne alors sur la scène artistique internationale. 

En 1914, il rejoint la capitale française, mais à peine arrivé à Paris, Simon Glatzer est surpris par la Première Guerre mondiale. Alors que certains de ses amis préfèrent quitter la France, Glatzer décide de rester et s’engage dans les troupes de combattants étrangers aux côtés de l’armée française. 

En 1920, Simon Glatzer reçoit la nationalité française, et pour lui c’est alors le début du succès. 

À Paris, on admire ses œuvres au Salon d’Automne, au Salon des Indépendants et celui des Surindépendants, mais aussi aux expositions organisées par La Société Nationale des Beaux-Arts. Le succès de l’artiste dépasse les frontières : Simon Glatzer est exposé seul à Cleveland, Chicago et New York en 1929 puis Johannesburg en 1939.

Des grands maîtres français à l’horreur de la Seconde Guerre mondiale

À Paris Simon Glatzer fait partie des peintres juifs de Montparnasse, une communauté dense, cosmopolite et où tout le monde, ou presque, se connaît. Inscrit dans l’atelier Cormon à l’Académie de La Grande Chaumière Glatzer s’intéresse à la gravure, à la miniature et va approfondir son style. 

La Première Guerre mondiale ralentit, mais n’arrête pas la création artistique à Paris. Elle marque même l’entrée des peintres juifs de Montparnasse sur la scène parisienne. Ainsi, en décembre 1915, Germaine Bongard, sœur du couturier Paul Poiret, parraine une série d’expositions, rue de Penthièvre, et y expose ces jeunes artistes. 

La première partie de la carrière de Simon Glatzer est marquée par l’influence des grands maîtres français. Avec des œuvres telles que « Barges sur la seine », « Chemin fluvial » ou encore « Sous-bois à Clamart » Glatzer montre qu’il a su apprendre les leçons de lumière de Monet ou de Caillebotte. Avec son tableau « Scène de café », on sent que Glatzer est sensible à la plastique et la maîtrise colorée de Cézanne, avec « Le Fumeur », il approche de la touche de Seurat. 

Mais la première École de Paris est un monde créatif et Simon Glatzer n’hésitera pas à se montrer plus libre dans ses aquarelles et productions graphiques. Les mouvements et le corps, dans toute leur expressivité l’intéressent. Ainsi le « portrait au béret » ou encore « le Violoncelliste », très expressif dans la gestuelle ou dans les traits du visage, frôle parfois la caricature. 

Durant l’entre-deux guerre, pour les artistes, les étudiants, les réfugiés, pour cette jeunesse française et étrangère, Paris est le lieu où la « Modernité » se crée, c’est « le centre du Monde ». Hélas, la Seconde Guerre mondiale et l’Occupation condamnent les artistes ayant choisi la voie de cet art considéré comme dégénéré, et chasse ceux qui tombent sous le coup des lois anti-juives. 

Recherché par la Gestapo en 1941, Simon Glatzer est aidé, et caché, par un ami psychiatre. Celui-ci décide pour le sauver de le faire interner sous un faux nom à l’hôpital Saint-Anne de Paris. Reclus, Glatzer passe ainsi près de trois années dans un pavillon avec des malades mentaux. 

Malgré cette période difficile, il continue de peindre. Il se fait prêter par son ami médecin du matériel de fortune : du papier, des crayons de couleur et des pastels. Sa peinture porte alors la marque de sa période d’internement et des souffrances de ses compatriotes juifs. Avec « La Défense du Ghetto de Warsaw » Glatzer nous offre une composition sombre, compacte, où les résultats de son apprentissage artistique se heurtent à une émotion brutale. Rien ne respire, tout est clos. 

Un dessin attribué à Glatzer intitulé « Le ghetto de Varsovie » reprend ces lignes mouvementées et expressives propres à l’artiste, mais cette fois, l’absence de couleur, le contraste entre la minceur du personnage et l’ampleur des vêtements donne un tout autre sentiment à l’œuvre. Entre la folie de l’asile et les horreurs de la guerre, l’œuvre de Simon Glatzer est marquée. 

Une production artistique unique

Deux mois avant la Libération, Simon Glatzer réussit à s’enfuir à Aix-en-Provence. Il retrouve enfin la liberté, mais, hélas, c’est dans cette même ville qu’il meurt, en 1945. Son œuvre est alors en partie dispersée ou détruite. 

L’œuvre de Simon Glatzer est un témoignage sensible de la vie d’un artiste qui fut une figure majeure de l’École de Paris et qui fut internationalement célébré. Son œuvre un temps disparu est de plus en plus reconnue et le prix de ses œuvres varient entre quelques centaines et un peu plus de mille euros. 

Ainsi en 2011, trois dessins « Violoncelliste », « Personnages » et « Farandole » s’est vendu à 738 euros, tandis que la paire de tableaux « Scène de café » et « Groupe de personnages » a été estimée entre 800 et 1000 euros. 

Reconnaître la signature de Simon Glatzer  

Simon Glatzer fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Signature Simon Glatzer

Expertiser et vendre une œuvre de Glatzer

Si vous possédez une œuvre de Simon Glatzer ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.