Suzanne Belperron

Étudiante aux Arts Décoratifs de Paris, Suzanne Belperron débuta sa carrière de joaillière à 19 ans aux côtés de René Boivin (1864-1917), maître de la joaillerie parisienne des XIX-XXe siècle. Belperron fut la dessinatrice principale de la maison durant treize ans.

En 1932, la jeune femme rejoignit le lapidaire et négociant en perles Bernard Herz. Par la suite, Van Cleef & Arpels ainsi que Tiffany essayèrent de débaucher la joaillière. Cette dernière finit par codiriger sous son nom la Maison Hertz.

Durant la Seconde Guerre mondiale Bernard Hertz fut déporté et mourut à Auschwitz tandis que Suzanne Belperron s’engagea dans la résistance. Après la fin du conflit armé, Suzanne Belperron s’associa avec le fils de Bernard Hertz, Jean.

Ensemble, Suzanne Belperron et Jean Hertz, créèrent des bijoux pour une clientèle cosmopolite fortunée. Leur société fut dissoute à l’amiable en 1970. Suzanne Belperron continua d’œuvrer dans le monde de la joaillerie tout en refusant les collaborations visant à l’édition de ses bijoux

Cote, estimations et prix des bijoux de Suzanne Belperron

Suzanne Belperron se distingua par la confection de bijoux totalement nouveaux par leurs matières, leurs formes et leurs volumes. La joaillière joua sur la brillance et la matité des gemmes et des métaux, l’association de couleurs entre pierres dures et pierres précieuses (saphir et calcédoine bleue, rubis et quartz rose, diamants et perles fines, etc.).

Chaque bijou de Suzanne Belperron est unique. En effet, la joaillière exécuta aussi bien une bague en bois surmontée d’un saphir, qu’une broche en ivoire rehaussée de coraux. Ses créations sont le résultat d’un mélange de matériaux divers (calcédoine, agate blonde, cristal de roche) et de techniques de sertissage atypiques.

Les bijoux signés Suzanne Belperron réalisent des prix très importants sur le marché de l’art. Peu connus du grand public, ils sont l’apanage des collectionneurs les plus avertis.

Clips de corsage

En 2019, Artcurial a vendu une Paire de clips de corsage Tourbillon (c.1940) pour 112 500 euros (estimée 40 000-60 000 euros). La paire en platine et or gris sertie de diamants représente un coquillage.

Bracelet

En 2018, Christie’s New York a adjugé un Bracelet tube (1935) en platine et or gris orné de diamants pour 852 500 dollars (estimé 200 000-300 000 dollars). Quelques années plus tôt, en 2014, la maison de ventes française Artcurial avait vendu un Bracelet rigide ouvrant en or gris pour 155 100 euros (estimé 40 000-60 000 euros). Ce bracelet représentait un bandeau biseauté en chute.

Bague

Une Bague Yin Yang (1923) fut également vendue par Artcurial en 2013 pour 217 500 euros (estimée 80 000-100 000 euros). Cette bague en or jaune illustre deux spatules martelées, dont l’une sertie d’un diamant jonquille ovale.

Broche

Sotheby’s New York a adjugé en 2021 une Broche clip or (1950) sous forme de feuillage et sertie de péridot, de tourmaline verte et d’olivine pour 119 700 dollars (estimée 30 000-50 000 dollars).

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