Théodore GUDIN
Peintre français, 1802-1880
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Cote, prix et estimation de l’artiste Théodore GUDIN
Prix d’une peinture signée Théodore GUDIN en vente aux enchères : 40 – 30 000 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 80 – 3 000 €
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Théodore GUDIN (1802-1880)
Théodore Gudin est un artiste peintre français. Il est né le 15 août 1802 à Paris, et il est décédé le 11 avril 1880 à Boulogne-Billancourt.
Il eut une première vie dans la marine, puisqu’il est entré à l’école navale avant de l’abandonner pour partir s’installer à New York et entrer dans la marine états-unienne de 1819 à 1822. Date à laquelle il revient à Paris avec pour volonté de devenir peintre, à l’instar de son frère aîné. Pour cela, il apprend le dessin puis la peinture avec Eugène Sue l’un de ses amis, puis expose au Salon la même année.
Dès 1824, alors qu’il expose toujours au Salon, il devient l’un des protégés du Duc d’Orléans et exécute pour lui Visite par un corsaire de l’America, bateau sur lequel avait été le Duc en direction des Etats-Unies. Suite à cette rencontre, Théodore Gudin devient un peintre de marine reconnu et très demandé par les grands de son époque si bien qu’il devient un peintre de la Marine Royale à partir de 1830. Sous Louis-Philippe il est nommé baron et doit réaliser de plus en plus de commandes malgré ses divers voyages en Italie et en Russie. Enfin, il est promu officier de la Légion d’honneur en 1841 et expose dans cette même année à l’internationale.
Assez engagé politiquement, il s’exile plusieurs fois en Angleterre, avant de récupérer à chaque fois les faveurs du dirigeant français ; sauf après la chute de l’Empire en 1870 où il est contraint de partir pour une durée plus longue. Durant cette période, il abandonne la peinture et se lance dans la pisciculture ; bien qu’anecdotique c’est certainement ce détail qui le fait tomber dans l’oubli de longues années.
Un précurseur de la peinture de Marine en France
Théodore Gudin s’impose en France comme un précurseur, en effet, avant lui, et quelques autres rares peintres, la peinture de Marine était presque essentiellement réalisée par le monde anglo-saxon durant la période romantique. Ainsi, il est certain que Gudin en titre son influence, notamment de grand nom comme Turner.
En effet, la touche picturale de Théodore Gudin est marquée par cette idée générale de la petitesse de l’homme et des navires face à l’immensité de la mer. En ce sens, l’un de ses thèmes de prédilection n’est autre que celui-là tempête : celle-ci lui permet de mettre en avant par une touche souple et fluide, presque vaporeuse, le déchaînement de la nature par les eaux. Ceci est notamment le cas dans Naufrage du Kent, daté de 1829.
Le peintre excelle aussi dans la mise en place d’ambiance colorée particulière où la lumière presque orange d’un crépuscule, ou d’un feu, vient percer les nuages, ou la fumée, et se reflète sur la mer. À titre d’exemple, nous pouvons ici mettre en avant Prise du fort de Saint-Jean d’Ulloa.
Cette œuvre est essentielle pour comprendre la différence majeure entre Théodore Gudin et ses prédécesseurs Romantiques : le déchaînement de la nature n’est pas son seul thème de travail, puisqu’il s’adonne davantage aux scènes de batailles navales. Ainsi, la nature est au service de la scène de guerre, afin d’en accentuer le dynamisme et renforcer l’idée de danger du moment, tel que le montre Trait de dévouement du capitaine Dresse, de Bordeaux, envers le Colombus, navire hollandais, exécuté en 1829.
Théodore Gudin est un précurseur, car il impose un genre presque nouveau pour la peinture de Marine : celui de la peinture navale historique. En effet, la majorité de ses toiles sont reliables à un événement historique, à une bataille, ou un naufrage connut. C’est très certainement pour cela que son Oeuvre est si remarquable, et qu’il connaît un très grand succès couronné de commandes d’envergure à l’instar de celle de Louis-Philippe pour le musée de Versailles, s’élevant à 90 tableaux commémorant les épisodes de l’histoire navale française.
Les œuvres de Théodore Gudin ont une cote estimée à plusieurs milliers d’euros tournant autour de 15 000 €. Néanmoins, certaines de ses toiles se vendent pour plusieurs dizaines de milliers d’euros, comme Constantinople, le Bosphore animé, ayant été vendu pour 73 000 € à Troyes en 2019.
Reconnaître la signature de Théodore GUDIN
Théodore GUDIN fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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