Vladimir Grigorievic WEISBERG

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Cote, prix et estimation de l’artiste Vladimir Grigorievic Weisberg

Prix d’une peinture signée Vladimir Grigorievic Weisberg en vente aux enchères : 4 700 – 150 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 600 – 70 000 €

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Un artiste « non-officiel » 

Vladimir Grigorievic Weisberg naît en 1924 à Moscou au sein d’une famille d’obédience juive. Son père est un psychologue spécialiste de Freud qui travaille au service du système soviétique et sa mère, d’origine sibérienne, est bibliothécaire à l’Institut du travail et de l’hygiène. Passionné d’art, le jeune Vladimir visite régulièrement les musées et galeries de Moscou et étudie le dessin de manière indépendante. 

Pendant la guerre civile espagnole, le jeune Weisberg prend la fuite pour tenter de rejoindre les Républicains, mais il se fait arrêter au port d’Odessa en Ukraine et est envoyé dans un hôpital psychiatrique de Moscou. Malgré sa volonté de se battre sur le front lors de la Seconde Guerre mondiale, il est déclaré inapte et chargé de creuser des fossés antichars. Un bombardement aggrave l’état mental du peintre qui séjourne une nouvelle fois à l’hôpital. 

L’influence des peintres français

En 1942, alors que la guerre n’est pas encore terminée, Vladimir Weisberg fréquente plusieurs ateliers, dont celui d’Alexander Alexandrovich Osmyorkin ainsi que l’Académie à domicile de Vasily Yakovlevich Sitnikov. Après avoir été refusé à l’Institut d’art Sourikov, Weisberg s’essaye à plusieurs styles de peinture, s’inspirant des peintres français tels que Paul Cézanne. Très critique envers son propre travail, l’artiste questionne la place de la couleur dans sa peinture et devient l’un des maîtres de l’art « non-officiels » les plus reconnus de l’Union soviétique. 

Malgré son absence d’éducation artistique, sa réputation lui permet d’enseigner la peinture entre 1959 et 1984, à l’atelier de l’Institut des hautes études de l’Union des architectes de l’URSS. Sa première exposition personnelle a lieu à Paris en 1984, un triomphe auquel le premier concerné n’assiste pas, par peur des représailles du KGB. En URSS, la première exposition personnelle de l’artiste n’aura lieu que trois ans après sa mort, en 1988. 

Des toiles dans le brouillard

Vladimir Weisberg se tient toujours éloigné du réalisme social de la peinture officielle en URSS, mais devient néanmoins membre de l’Union des artistes de l’URSS à la fin des années 1960, un statut qui lui assure des commandes de l’État et un revenu régulier. Après sa participation à l’exposition avant-gardiste du Manège visitée par Khrouchtchev en 1962, Weisberg entame sa période de « blanc sur blanc » dans laquelle ses toiles, inspirées par le suprématisme blanc de Kazimir Malevitch, cherchent à montrer l’invisible par l’étude de la lumière et de la matière. 

Les natures mortes de l’artiste constituées de cubes, de cônes, de boules, de tubes et autres objets aux formes géométriques variées, sont peintes en nuances de blancs (Chaos, 1973). Fasciné par les compositions à l’allure architecturale, Weisberg peint des personnages blafards avant de revenir à la couleur en demi-teinte (White Pitcher and Plate on a Towel, 1960). Son style est souvent assimilé à celui du peintre italien Giorgio Morandi, spécialiste des natures mortes en nuances de gris, bien que Weisberg n’ait pas connu son travail. Aujourd’hui, les œuvres de l’artiste sont estimées à des prix s’échelonnant entre 500 et 100 000 euros en moyenne. En 2012, une huile sur toile de Nu couché (1943) marque un record de vente chez Sotheby’s à Londres s’élevant à 367 428 USD, soit environ 283 970 EUR cette année-là. 

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