Zoran Antonio MUSIC
Peintre et graveur slovène de la nouvelle École de Paris, 1909-2005
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Cote, prix et estimation de l’artiste Zoran Music
Prix d’une peinture signée Zoran Music en vente aux enchères : 1 000 – 200 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 50 – 7 000 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 100 – 30 000 €
Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Zoran Music, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.
Une vie marquée par la guerre
Né dans le village de Bukovica en 1909, Zoran Music est un artiste peintre du XX siècle dont la vie a été rythmée par la Seconde Guerre mondiale et les différents conflits nationaux.
Fils d’un couple d’instituteurs, il se retrouve à voyager au gré des mutations de ses parents dans son enfance. Par la suite, le peintre continue à voyager dans le cadre de ses études. Il effectue des séjours à Prague, à Vienne ainsi qu’à Zagreb où il reste de 1930 à 1935.
Formé par le peintre croate Babic, il s’intéresse de près à l’Espagne où il se rend en 1935. Seulement, il est obligé de fuir Madrid en 1939 en raison de la guerre civile qui y éclate.
Réfugié à Venise, il est déporté au printemps 1944 au camp de concentration de Dachau après son refus de s’engager dans une unité auxiliaire de l’armée nazi.
Délivré au printemps 1945, il se rend successivement à Gorizia puis à Venise où il s’établit jusqu’à la fin de sa vie.
Un style indéfinissable
Issu d’une formation artistique traditionnelle, Zoran Music se concentre au début de sa carrière sur la représentation de paysages (Paysages de Korcula, 1936-1940) et de natures mortes (Natures mortes : Poissons et Pommes, 1941-1943).
Les paysages tiennent une place importante au sein de l’œuvre de l’artiste : en effet, son retour en Dalmatie dans les années 1940 le fait renouer avec son enfance. C’est dans les paysages de son pays natal où il trouve une certaine sérénité et de la créativité (série Motifs Dalmates, exposée en 1944 à Venise). Il déclare même que, « en retrouvant le paysage de mon enfance, je me suis retrouvé moi-même ».
Passionné par l’Espagne, son séjour est très formateur du fait que le peintre s’applique à copier chaque jour au Prado. Il ne reste pourtant aujourd’hui que peu d’œuvres de ce moment de la vie de l’artiste.
Son année passée aux tréfonds de l’horreur à Dachau a été un véritable tournant dans la carrière artistique de l’artiste. À partir de cette période, ses œuvres deviennent plus sombres et torturées, représentant l’enfer des camps de concentration.
D’une palette sombre et composée d’uniquement de noir et gris, le peintre revient à une palette aux teintes plus douces après 1945. Partageant sa vie entre Venise et Paris, il se laisse tenter par l’abstraction, mouvement en vogue dans la capitale française.
Une volonté d’oublier la guerre et son expérience se fait sentir même si les traumatismes ressurgissent dans les années 1970. En effet, il accepte de dévoiler ses œuvres effectuées à Dachau et il se consacre à la fin de sa vie à une série d’autoportraits où la palette ne se compose que de noir et blanc, traçant un lien inextricable avec les œuvres produites au camp de concentration.
« Nous ne sommes pas les derniers », 1970-1987
Marqué par la guerre et son année passée à Dachau, Zoran Music a longtemps gardé les dessins effectués dans son lit d’infirmerie à Dachau pour lui-même, de peur que personne ne s’y intéresse.
Ce n’est qu’en 1965 qu’il accepte que le Kunstmuseum de Bâle expose dix de ses dessins de Dachau. Par la suite, à partir de 1970, l’artiste ressent le besoin d’extérioriser ses traumas et se lance alors dans une série où il dépeint toute l’horreur des camps de concentration. Ses toiles représentent des corps décharnés ainsi que l’accumulation de cadavres.
Le succès de cette série est retentissant : les toiles sont exposées à Munich, à Bruxelles et à Paris. Ce cycle reste quelques années en hibernation jusqu’à ce que commence la série d’autoportraits vers 1985. Celle-ci est en totale continuité avec les œuvres de Dachau et révèle un profond traumatisme qui n’est pas guéri.
Aujourd’hui, Zoran Music est un artiste coté sur le marché de l’art. En effet, sa série « Nous ne sommes pas les derniers » connaît un intérêt grandissant sur la scène internationale. Souvent, les toiles de cette série se vendent bien au-delà des estimations prévues. Il faut compter en moyenne entre 13 750 et 75 000 euros pour une toile de cette série. En revanche, ses œuvres des autres périodes ne sont pas aussi prisées et se vendent autour de 3 500 euros.
Reconnaître la signature de Zoran Music
Zoran Music fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Zoran Music
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