Oskar Kokoschka

Peintre autrichien du XXème siècle, 1886-1980

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Cote, prix et estimation de l’artiste Oskar Kokoschka

Prix d’une peinture : 7 500 – 15 800 000 €

Prix d’un dessin : 110 – 290 000 €

Estimation d’une sculpture : 400 – 3 800 €

Estimation d’une estampe : 100 – 900 €

Estimation d’une tapisserie : 1 500 €

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Kokoschka, un peintre à contre-courant

Oskar Kokoschka est un écrivain et peintre expressionniste autrichien. Né à Pöchlarn en 1886, il meurt à Montreux, en Suisse, en 1980.

Alors qu’il a trois ans, son père fait faillite et la famille emménage à Vienne. C’est là que Kokoschka vit son premier choc esthétique, en découvrant les vitraux et les fresques baroques de la Piaristenkirche, l’Église des Piaristes.

Convaincu de sa vocation artistique, Kokoschka débute sa formation à 18 ans. L’obtention d’une bourse lui permet d’intégrer la Kunstgewerbeschule (aujourd’hui l’Université d’Arts appliqués) de Vienne, où il étudie la lithographie et le dessin sous la tutelle d’artistes tels que Gustav Klimt.

Malgré de bons résultats, Kokoschka ne se satisfait pas de cet enseignement axé sur les arts décoratifs. Humaniste dans l’âme, il souhaite plutôt se consacrer à l’étude de la figure humaine. Mais à une époque où les arts décoratifs, et en particulier le Jugendstil, équivalent germanique de l’Art Nouveau, dominent la scène artistique nationale, son inclination se heurte à l’incompréhension de son entourage.

Sa formation achevée, il tente de trouver des moyens subsidiaires pour étudier d’après modèle vivant. Néanmoins, sa situation financière précaire l’oblige à passer la majorité de son temps sur des travaux décoratifs. C’est sa rencontre avec Adolf Loos, en 1908, qui lui permet enfin de se consacrer à l’art tel qu’il l’entend.

Cet éminent architecte viennois, impressionné par les premières toiles de Kokoschka, devient son principal mentor et permet à l’artiste de 22 ans de débuter sa véritable carrière artistique

 L’expression et la psychologie au cœur de la peinture

Malgré quelques paysages, parmi lesquels l’enneigé Dents du Midi (1909), Kokoschka consacre avant tout ses jeunes années au portrait.

Son travail se distingue rapidement par son style résolument expressionniste. En effet, Kokoschka aspire à capturer la personnalité et le caractère de ses sujets, plutôt que leurs apparences physiques. En optant pour une palette vive et en exagérant volontairement certains traits, l’artiste souhaite représenter les états émotionnels et psychologiques de ses modèles. Pour l’artiste, la peinture doit se faire que quatre dimensions, la dernière n’étant autre qu’une projection de lui-même, de son ressenti.

Grâce à Loos, Kokoschka peut se faire une place dans le milieu de l’art. En 1910, il passe un an à Berlin, où se tient sa première exposition solo. De retour à Vienne l’année suivante, il présente des toiles à la Der Sturm Gallery, aux côtés de Vassily Kandinsky, Paul Klee ou encore Franz Marc.

L’année suivante, Kokoschka rencontre Alma Mahler, avec qui il entretient une liaison tumultueuse pendant trois ans et qui devient alors sa muse. Dans La Fiancée du vent (1913), le peintre dépeint un couple lové dans une violente tempête, exprimant tout la passion de leurs amours folles.

À cette période, le style de l’artiste murit considérablement. Tandis que la touche s’épaissit, les lignes se brisent plus franchement et les contours s’accentuent encore. Son Double portrait, représentant une fois encore le couple, illustre ce tournant vers des portraits toujours plus expressifs.

Enrôlé dans la Première Guerre mondiale, Kokoschka est gravement blessé en 1915. Alors qu’il se rétablit à Vienne, puis à Dresden, en Allemagne, il se consacre à l’écriture de plusieurs pièces de théâtre. Grand humaniste, l’artiste est terriblement désillusionné lorsque la Révolution rouge ensanglante la Russie en 1917. Dégoûté de la politique, qu’il associe à la quête violente et déshumanisée du pouvoir, Kokoschka met de côté les sujets engagés pour un temps.

Au cours des années 1920, il effectue plusieurs voyages en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il renoue alors avec le paysage, qui caractérise un deuxième versant de sa carrière artistique. En conservant sa touche nerveuse, Kokoschka met à l’honneur la lumière et la couleur des vues qu’il représente, comme dans Jérusalem (1929-1930).

L’engagement politique et artistique de Kokoschka

En 1931, il retourne à Vienne et accepte sa première commande politique depuis la guerre. Après s’être installé à Prague en 1934, il est invité à peindre le portrait de Tomáš Garrigue Masaryk, Président de la République tchèque et philosophe. Pendant les sessions de pause, les deux hommes échangent sur leur admiration commune pour le théologien John Amos Comenius. Kokoschka décide alors de placer, en arrière-plan du portrait de Masaryk, celui de Comenius, comme une sorte de mise en abîme humaniste.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Kokoschka voit ses œuvres censurées, considérées comme art dégénéré par le Régime nazi. En 1938, l’artiste décide de fuir le continent et se réfugie à Londres. Vivant précairement, il peint principalement à l’aquarelle, moins onéreuse que la peinture à l’huile. Pendant cette période de grand trouble, il exprime son inquiétude pour l’Humanité et son aversion pour la guerre avec des toiles de grand format, telles que L’Œuf rouge (1940-1941) et Pourquoi nous combattons (1943).

La guerre passée, le travail de Kokoschka jouit d’un regain d’intérêt. Ses œuvres sont exposées en Europe, à Zurich, Londres ou encore Venise, mais aussi aux États-Unis. Sa situation financière considérablement améliorée, il s’adonne alors au paysage et au portrait.

En 1953, il choisit de s’installer définitivement à Villeneuve, en Suisse. Il y devient professeur et dispense à Salzbourd un cours qu’il intitule « l’École du Regard ».

Naturalisé Britannique en 1947, il accepte de redevenir citoyen autrichien en 1975. La même année, sa vue défaillante l’oblige à mettre un terme à sa carrière. Il s’éteint en 1980, laissant derrière lui une prodigieuse production artistique ainsi qu’une autobiographie, Ma vie, rédigée en 1964.

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