Mathurin MÉHEUT

Peintre et illustrateur français, 1882-1958

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Cote, prix et estimation de l’artiste Mathurin MÉHEUT

L’œuvre de Mathurin Méheut est multiple : peintures, dessins, gravures, sculptures, cartons de tapisserie, mosaïques et vitraux, faïences, etc. L’ensemble de sa production est essentiellement inspiré par sa Bretagne natale. Ses peintures et œuvres graphiques se vendent de quelques centaines d’euros à 40 000 € environ.

Estimation minimale – maximale

Peinture 300 – 50 000 €
Dessin 50 – 35 000 €
Estampe 20 – 3 000 €
Céramique 20 – 6 000 €

Peinture

La production picturale de Méheut comprend essentiellement des huiles sur toile ou sur panneau, mais aussi des peintures à base de caséine (ou peinture au lait) qui confère à ses œuvres un aspect velouté et mat caractéristique. Ces dernières sont estimées entre 1 000 et 50 000 € pour les très grands formats. Cette technique était particulièrement employée pour réaliser des fresques. Ainsi L’automne, le pardon à Notre Dame de la Joie, Penmarc’h, toile longue de 480 cm, a été adjugée 44 000 € en 2008 (Thierry-Lannon).

Peinture de MATHURIN MEHEUT

MATHURIN MEHEUT, gouache estimée 2 000 € – 3 000 €

Dessin

Nombreuses sont les œuvres graphiques de Méheut sur le marché de l’art. Outre les dessins au crayon, sa production comprend beaucoup de dessins au fusain, des gouaches, des aquarelles, ainsi que quelques sanguines et pastels. Ces œuvres ont généralement pour sujets l’univers marin, sa faune, sa flore et ses activités halieutiques. 

Il faut compter entre 100 et 5 000 € en moyenne pour une aquarelle. Les aquarelles les plus abouties en termes de détails et de nuances chromatiques atteignent les plus hauts prix. En 2004, Marché à Quimper, aquarelle de moyen format (61×49 cm) a atteint le prix au marteau de 12 000 € pour une estimation de 6 000 – 8 000 € (Thierry-Lannon, S.V.V). 

Les gouaches connaissent des records de vente importants (jusqu’à 35 000 €), pour les grands formats dépassant le mètre. 

Estampe

Mathurin Méheut s’est aussi intéressé au domaine de la reproductibilité des œuvres. Il a expérimenté différentes formes de gravures : xylographie, héliogravure, linogravure, lithographie, eau-forte. Ces œuvres, qui reprennent les thèmes abordés en peinture et en dessin ou des illustrations d’ouvrages, s’estiment entre 20 et 3 000 €. 

Objets 

Au cours de sa carrière, Méheut a contribué à de nombreux projets décoratifs, principalement appliqués aux arts de la table. Ses céramiques comprennent divers services, platerie et objets de forme, des assiettes, pichets, cendriers, ou petites sculptures décoratives figurant souvent des Bretonnes. L’inspiration marine est encore une fois prépondérante pour ces objets évalués entre 30 et 5 000 €.

Sculpture MATHURIN MEHEUT

MATHURIN MEHEUT, deux coqs en grès. Pièce estimée 2 000 € / 3 000 €

Le « service de la mer » est particulièrement connu et recherché avec des estimations entre 100 et 2 000 € (un plat par exemple) par pièce du service.  

En 2020, un service de la mer comprenant douze assiettes, un grand plat ovale et deux saucières (Manufacture Henriot, Quimper) était estimé 4 000 – 6 000 € par la maison Thierry-Lannon à Brest.

Qui est Mathurin Méheut ?

L’iconographe de la Bretagne

Né à Lamballe, fils d’artisan, Mathurin Méheut devient d’abord peintre en bâtiment avant de s’essayer au dessin puis d’intégrer l’École des Beaux-Arts de Rennes. Il poursuit sa formation à l’École des Arts Décoratifs de Paris puis procède à l’étude scientifique des fonds marins à la station biologique de Roscoff. Lauréat de la Fondation Albert-Kahn, il entreprend un tour du monde avant d’être mobilisé pour la Première Guerre mondiale. Il officie aux services de topographie militaire, ce qui lui permet d’approfondir les techniques de cartographie. Après la guerre, il enseigne à Paris avant de retourner en Bretagne et de devenir Peintre Officiel de la Marine, puis de réaliser ses premières céramiques.

Tout au long de son œuvre, Mathurin Méheut s’inspirera de sa Bretagne natale dont il dépeindra, comme illustrateur, décorateur et à travers autant de témoignages écrits, la faune et la flore marines, autant que les paysages et les habitants.

Un illustrateur et décorateur multi-talents

Mathurin Méheut produit ses premiers dessins durant son apprentissage de peintre en bâtiment. À Paris, c’est auprès d’Eugène Grasset qu’il apprend les techniques les plus avancées du dessin. Ainsi se fait-il d’abord connaître comme peintre décorateur pour les revues Art et décoration, L’Illustration ou encore La Bretagne touristique. Il est sollicité pour illustrer Raboliot de Maurice Genevoix, Regarde… de Colette ou encore Pêcheurs d’Islande de Pierre Loti. Sa sensibilité pour les paysages marins lui vaut de contribuer à une trentaine de livres, de 1903 pour Fantôme de Terre-Neuve de Léon Berthaut à 1957 pour Pêcheur des quatre mers de Roger Vercel. En outre, il s’intéresse très tôt aux techniques de reproduction des images elles-mêmes : héliochromie, gravure sur bois, pochoir, lithographie, zincographie, phototypie, offset. Il invente lui-même un procédé de gravure pour illustrer Sous le pied de l’archange de Roger Vercel.

C’est surtout durant son séjour à Roscoff qu’il produit son œuvre majeure : en 1913, il illustre Étude de la mer. Flore et Faune de la Manche et de l’Océan. Ce succès lui vaut d’obtenir en 1914 la « Bourse autour du monde » de la fondation Axel-Kahn. Il entreprend un séjour au Japon, où il trouve la confirmation de son intérêt pour le minimalisme pictural : signifier le maximum en un minimum de traits. Mobilisé durant la Première Guerre mondiale, Mathurin Méheut témoigne de la vie dans les tranchées à travers ses dessins et tableaux. Il accède en 1917 au rang de lieutenant et découvre la topographie. Après la mobilisation, revenu en 1919 sur sa terre natale, l’artiste prépare sa seconde exposition aux Arts Déco de Paris.

Intéressé par la faïencerie dès 1919, il souhaite renouveler le décor quimpérois et collabore à partir de 1927 avec la Manufacture de Sèvres jusqu’à l’Occupation, ainsi qu’avec Villeroy et Boch en Sarre. Il travaille sur commande pour des compagnies maritimes, ce qui l’amène à produire des œuvres parfois en décalage avec son style artistique propre. Parmi ses décors les plus remarquables, il faut relever la commande de la Manufacture des Gobelins, en 1939, pour le carton de la tapisserie La Mer achevée en 1946 ; ainsi que les cartons pour les mosaïques et les vitraux du restaurant L’Huîtrière à Lille. Mathurin Méheut réalise également en 1952 le décor de la façade des faïenceries Henriot, lieu même de sa rencontre avec l’art de la faïence en 1919, ainsi qu’une importante commande décorative pour la Caisse d’Épargne de Pont-l’Abbé.

Orientalisme en terre connue

Parmi les œuvres de Mathurin Méheut sur le marché de l’art, il faut compter des dessins, des peintures, des estampes, des travaux de faïence — en particulier du service de table — et des sculptures. Cette œuvre très lumineuse et colorée, aux teintes d’un Orient qui a beaucoup influencé l’artiste, fut prolifique : on nombre à ce jour 4 881 adjudications, la première remontant à 1986 chez Laurin-Guilloux-Buffetaud-Tailleur et la plus récente, un dessin-aquarelle, à 2020. Entre autres œuvres picturales majeures, notons « Pèlerins près du Torii (portique sacré) de Miyajima », 1914, dans L’Illustration n° 4077 du 23 avril 1921 ; « Un guetteur, bois de la Grurie », 1915 ; « Moules sur schistes de Duon » in Étude de la mer ; ou encore les illustrations pour Regarde… de Colette en 1929. Il faut mentionner également ses assiettes du service « La Mer », sa reproduction de la tapisserie « La Mer » pour la Manufacture des Gobelins, ou encore son « Carton pour les vitraux du restaurant À L’Huitrière », 1940. Ses créations se vendent aux enchères entre 1000 et 10 000 € : ainsi la peinture à l’huile « La cale à Douarnenez » a-t-elle été adjugée au prix de vente de 3950 € en 2017 ; parmi ses compositions au crayon, « Le Pardon de Penhors » s’est vendu 660 €.

Reconnaître la signature de Mathurin MÉHEUT

Mathurin MÉHEUT fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

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