Mordecai ARDON
Peintre israélien, 1896-1992
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Cote, prix et estimation de l’artiste Mordecai ARDON
Estimation minimale – maximale |
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Dessin et aquarelle | 240– 11 000 € |
Peinture | 1 000– 280 000 € |
Multiple | 40– 2 200 € |
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Un peintre juif en Allemagne
L’artiste peintre Mordecai Ardon est né en 1896 à Tuchów en Autriche-Hongrie (actuelle Pologne), sous le nom de Mordechai Eliezer Bronstein, ou Max Bronstein. Fils ainé d’une fratrie de douze enfants, le jeune Mordecai est impressionné par le savoir-faire de son père Alexander Bronstein, un horloger juif. Ce dernier l’encourage à mener des études artistiques au Bauhaus en Allemagne. Bronstein y étudie jusqu’en 1933 et fait la connaissance de grands artistes comme Paul Klee, Wassily Kandinsky, Johannes Itten et Lyonel Feininger.
En 1926, il se rend à Munich pour y approfondir sa maîtrise de la peinture auprès de Max Doerner. Bronstein commence dès lors à exposer ses œuvres au sein du Novembergruppe, un groupe d’artistes et architectes expressionnistes allemands aux valeurs socialistes. Fervent communiste, il est contraint de partir à l’arrivée des Nazis au pouvoir. L’artiste s’exile à Jérusalem et adopte un nom biblique, Ardon.
Les lointains paysages d’Israël
Le départ de Mordecai Ardon pour l’Israël marque un tournant décisif dans son œuvre. Le jeune peintre quitte l’Europe et son effervescence artistique pour rejoindre un pays inconnu aux paysages interminables et aux couleurs chatoyantes. Ardon peint les paysages locaux dans un style surréaliste et abstrait. Il devient professeur à l’École des Beaux-Arts Bezalel en 1935 et accède au poste de directeur quelques années plus tard. Dans les années 1950, l’artiste est nommé conseiller artistique du ministère de l’Éducation et de la Culture israélien. En 1963, son œuvre est récompensée du prix de l’État d’Israël. Ardon associe dans sa peinture les souvenirs de son enfance (Ascension of the Cuckoo Clock, 1961) et les influences de la culture juive (The Gates of Light, 1953).
L’Ancien au service du Moderne
L’esthétique unique de Mordecai Ardon provient de son association des influences classiques de vieux maîtres comme Rembrandt et El Greco, avec un style moderne puisé dans l’expressionnisme et l’art abstrait. Ses toiles aux textures profondes et aux couleurs riches témoignent de l’utilisation de techniques anciennes au service de la peinture moderne.
Partisan d’un « art pur », Ardon choisit de se détacher des influences sociales et politiques dans sa peinture afin de mettre en valeur les qualités purement artistiques de son œuvre : les couleurs, la composition et l’émotion transmise au spectateur. Malgré tout, certaines de ses créations restent symboliques, comme les huit triptyques monumentaux qu’il réalise à la fin de sa vie, comprenant une vision des massacres d’Hiroshima. Sa plus célèbre création en fait partie : il s’agit de vitraux intitulés The Ardon windows représentant la vision d’Isaiah de la paix éternelle. Cette œuvre illustre la mythologie et le mysticisme juifs dont Ardon était friand.
Considéré par beaucoup comme l’un des plus grands peintres d’Israël, Mordecai Ardon expose ses œuvres partout dans le monde à New York, Londres, Amsterdam, Jérusalem, ou encore à la Biennale de Venise en 1968. Il peint jusqu’à la fin de sa vie et décède en 1992 à Jérusalem. Son tableau Awakening (1969) a été vendu en 2014 chez Sotheby’s pour 821 000 $ (soit environ 600 000 euros), un record pour cet artiste dont les œuvres sont estimées à des prix très variés, entre 100 et 200 000 euros en moyenne.
Reconnaître la signature de Mordecai ARDON
Mordecai ARDON fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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