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Histoire des pendules cheminées, symboles de la réussite sociale au XIXe siècle
L’avènement des pendules cheminées
Les premières pendules voient le jour dans les années 1750, afin de décorer le haut des cheminées, puis connaissent un succès fulgurant au XIXe siècle. Cet objet prisé par la bourgeoisie est également appelé pendule à poser ou pendule de Paris. Elle se caractérise par un nouveau mécanisme dans le monde de l’horlogerie, celui du balancier : les platines ne sont plus rectangulaires mais rondes.
La pendule cheminée devient le symbole de la réussite sociale : elle est prisée par les familles aisées qui souhaitent montrer leur enrichissement, dans un contexte de Révolution industrielle.
Son succès amène les créateurs à la populariser, en utilisant des matériaux moins nobles comme l’albâtre et le bronze poli, à la place du bronze doré du marbre ou encore du bois précieux.
Les caractéristiques
La pendule de Paris est facilement reconnaissable, avec sa forme rectangulaire ou carrée, pour pouvoir être posée sur la cheminée. Le cadran est rond et les matériaux utilisés varient selon la finesse de l’objet. Les pendules les plus populaires sont en bois, avec des ornements entourant le cadran. Toutefois, il est possible de voir incrustés des ornements en bronze doré, avec la représentation d’anges, de déesses ou de figures allégoriques.
Valorisation des objets
Une variété de pendules cheminées
La pendule à poser a connu un grand succès et se trouve encore dans les maisons des particuliers. Destinée à la bourgeoisie du XVIIIe siècle, elle a ensuite été popularisée et présentée sous des formes plus épurées. Ce n’est donc pas un produit rare : la grande quantité de ce type de pendule permet d’en acquérir une pour moins cinquantaine d’euros et elles se vendent souvent en lot.
Par exemple, une pendule à poser du début du XXe siècle en acajou, de 30 centimètres de hauteur, comportant des ornements en laiton, a été vendue pour 50 euros sur « De la Cave au Grenier » 1.
De même, un lot de deux pendules de cheminée en marbre et en métal doré d’une hauteur de 43 centimètres a été vendu pour 40 euros2.
Des pièces uniques vendues aux enchères
Ce sont les pendules avec beaucoup d’ornements et dans des matériaux nobles, comme le bronze doré, qui peuvent atteindre des sommes plus importantes. Par exemple, une pendule de cheminée, en bronze doré au feu, de 20 cm de hauteur avec un ornement très travaillé, est estimée à 1200-1600 euros par la Maison d’enchères Jules3. Ainsi, vous pouvez espérer un prix dépassant les 500 euros pour une pendule de cheminée qui possède des incrustations de personnages angéliques ou de déesses, dans des matériaux nobles.