Alfons Mucha
peintre, affichiste, décorateur tchèque du XIX-XXème siècle, 1860-1939
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Alfons Mucha est un artiste important de la période Art Nouveau
Cote, estimation et prix de l’artiste Alfons Mucha
Affichiste et illustrateur de renom, Alfons Mucha est la figure de proue de l’Art nouveau du XIX-XXème siècle. Étant connu pour ses figures féminines délicates, longilignes et entourées de fleurs, il est demandé à travers toute l’Europe. Ses lithographies sont estimées entre une centaine d’euros et 147 409 euros.
Estimation minimale – maximale |
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Estampe | 20 – 50 000 € |
Dessin | 200-90 000 € |
Peinture | 5 000 – 40 000 € |
Photographie | 150 – 5 000 € |
Estampes
Alfons Mucha travaille majoritairement en tant qu’affichiste pour le domaine de la publicité ou de l’édition. Cela explique donc le nombre foisonnant de lithographies réalisées dès le début de sa carrière. De petit à moyen format, les estampes représentent des femmes dans des compositions florales, typique de l’Art Nouveau. Réalisées dans des couleurs douces, ses figures féminines deviennent rapidement incontournables et lui offrent un succès sans pareil en Europe.
Du fait d’une grande production, les estampes de l’artiste sont facilement trouvables en salle de vente. Pièces clés de l’œuvre d’Alfons Mucha, les prix oscillent entre une centaine d’euros et 147 409 euros. Le prix record atteint par une estampe de l’artiste est attribué à l’affiche Precious Stones (44 x 103,8 cm) datant de 1902, vendue lors d’une vente aux enchères organisée par Poster Auctions International en 2020 à New York.
Dessins & aquarelles
Polyvalent, Alfons Mucha a aussi réalisé des aquarelles ainsi que des dessins au crayon. L’aquarelle est un médium particulièrement approprié pour la représentation de ses figures féminines iconiques. Il l’utilise donc souvent afin d’effectuer ses maquettes d’affiches. Concernant les dessins au crayon, l’artiste privilégie ici des portraits plus réalistes, s’éloignant alors légèrement de l’art nouveau.
De format raisin ou format A3, les aquarelles et dessins sont réalisés tout au long de la carrière d’Alfons Mucha, s’inscrivant ainsi dans une continuité, ne favorisant pas une époque précise. Si ses dessins au crayon et ses aquarelles s’inscrivent dans des registres quelque peu différents, ils sont tous deux aussi prisés l’un que l’autre. Ainsi, les prix varient de 114 euros à 189 727 euros. L’aquarelle The Girl of Ivancice (43,5 x 20 cm) datant de 1903 a été vendue pour la somme de 189 727 euros lors d’une vente organisée par Sotheby’s en 2000.
Peintures
Fort d’une renommée européenne, Alfons Mucha tente de s’expatrier aux États-Unis et de transposer ses affiches en peinture à partir des années 1915. Ne rencontrant pas le succès escompté, il s’axe alors sur des portraits ainsi que des représentations historiques. Ses peintures à l’huile sont réalisées sur des supports de taille moyenne et s’inscrivent toujours dans la tendance de l’art nouveau.
Si les peintures de l’artiste n’ont pas, dans un premier temps, suscitées de vives réactions au sein des critiques et du public, elles sont aujourd’hui très recherchées sur le marché de l’art. Elles sont les témoins de la seconde partie de la carrière de l’artiste. Les prix sont compris de 2 241 euros jusqu’à une somme record de 1 053 650 euros.
Lors d’une vente organisée par la maison de vente Christie’s en 2006, l’œuvre Reduced version of abolition of serfdom in Russia, réalisée en 1920, a été vendue pour la somme de 1 053 650 euros.
Photographies
L’artiste produit des tirages argentiques de femmes ou de scènes de rue, estimés entre une centaine et 10 000 euros. Il photographie des nus, qui rencontrent un certain succès sur le marché de l’art, comme Study for « Rose », 1897, estimé entre 3 300 et 5 600 euros ou encore Settings and models, entre 2 800 et 4 700 euros.
Des portraits, plus classiques, s’estiment autour d’une centaine d’euros, comme Maruška v Muchově ateliéru, estimé 127 euros ou d’autres de 1900, environ 350 euros.
Qui est Alphonse MUCHA ?
Mucha : la précocité artistique
Alfons Mucha est né en Moravie dans la ville d’Ivancice en 1860. Son premier dessin date de l’enfance, il n’a en effet pas plus de 8 ans lorsqu’il compose une Crucifixion annonciatrice de son talent.
Lors de son adolescence, Mucha rencontre Jan Umlauf, un peintre académique thèque ayant notablement influencé son orientation artistique.
Après avoir essuyé un refus de la part de l’Académie des Beaux-arts de Prague suite à sa demande d’inscription, sa formation se déroule à Munich au sein de l’Académie des Beaux-arts puis à l’Académie Julian, institution privée parisienne de peinture et sculpture. Cette dernière se complète à l’Académie Colarossi.
Au début de sa carrière, le monde du théâtre a été une porte d’entrée, en effet Mucha est retenu pour réaliser des décors en future République Tchèque ainsi qu’à Vienne.
Le peintre et décorateur autrichien Hans Makart assure un temps de sa formation. Il compte dans son entourage proche Paul Gauguin et Frantisek Kupka, tous deux lui ayant servis de modèles pour ses travaux.
Mucha, figure incontournable de l’Art nouveau
Les premiers revenus qu’il perçoit proviennent de portraits.
Lorsqu’il s’installe à Paris, Mucha travaille pour le compte de catalogues et des revues pour lesquels il conçoit des illustrations. La maison d’édition parisienne Armand Colin lui reconnaît son talent d’illustrateur, et l’engage à la fin du XIX siècle.
Un événement majeur est sa rencontre avec la comédienne Sarah Bernhardt, qui lui passe commande de l’affiche publicitaire de la pièce Gismonda, rôle dans lequel elle se produit. Le résultat est un tel succès que cette dernière offre à l’artiste de travailler sous contrat pendant plusieurs années.
Les figures féminines de Mucha, longilignes représentés dans de vastes compositions florales étirées en hauteur, évocatrices d’une douce sensualité, contribuent en une large part à son succès. L’artiste entreprend un voyage aux États-Unis, et tente de transposer son subtil travail d’affichiste en peinture, sans succès.
L’intercession d’un riche industriel américain est une occasion pour l’artiste de se concentrer à un vaste projet L’Épopée Slave, narration picturale des pérégrinations des peuples slaves du IIIe au XXe siècle. C’est grâce à son impulsion que Mucha est en mesure de rejoindre Prague en où il réalise décors de Théâtre national et autres monuments emblématiques de la ville.
Hommages et distinctions
Distingué Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre de Saint-Joseph.
Ses œuvres sont visibles au Narodni Museum de Prague, musée national, il a également réalisé des vitraux de la Cathédrale Saint-Guy de la capitale tchèque.
Atteint d’une pneumonie, son décès intervient en 1939.
Le musée du Luxembourg lui a consacré une importante exposition en 2018.
Reconnaître la signature d’Alfons Mucha
Comme beaucoup d’artistes, Alfons Mucha ne signait pas la totalité de ses œuvres. Cependant, vous retrouverez ci-dessous un exemple de signature afin de vous faire une première idée. Des variantes de cette signature existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
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