Jeanne-Elisabeth CHAUDET

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Cote, prix et estimation de l’artiste Jeanne-Elisabeth CHAUDET

Prix d’une peinture signée Chaudet : 1 000 – 200 000 €

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Jeanne-Élisabeth Chaudet : l’emblème de la femme artiste postrévolutionnaire

Née à Paris le 23 janvier 1767, où elle restera jusqu’à sa mort le 18 avril 1832. Jeanne-Élisabeth Chaudet grandit dans un environnement favorable au développement de la créativité féminine. 

Son père, Louis Gabiou est maître perruquier et son frère ainé, Jean-Frédéric Gabiou est notaire à Paris : son frère épousera Marie-Élisabeth Lemoine, qui, comme ses deux sœurs Marie-Victoire et Marie Denise Lemoine, est peintre. 

Jeanne étudie davantage la peinture avec Élisabeth Vigée-Lebrun, mais également la sculpture avec Antoine Denis Chaudet, qui, soudain, deviendra son mari en 1793. Deux ans après la mort de son mari, en 1812, Jeanne se marie une deuxième fois avec Pierre-Arsène Denis Husson, haut fonctionnaire des finances. 

Après avoir exposé au Salon de la Correspondance, Jeanne-Elisabeth deviendra une présence assidue du Salon du Louvre de 1796 à 1817. 

Entre peinture de genre et portrait 

Les théories de Jean-Jacques Rousseau dans lesquelles une nouvelle place est donnée aux enfants et le style familier, outre que soigné, propre à Jean-Baptiste Greuze, seront les principales sources d’influence de Jeanne Chaudet. Sa production, en effet, mêlera la peinture de genre au portrait, créant ainsi une manière de peindre reflétant son époque et son statut d’artiste femme. 

Jeanne-Élisabeth : la portraitiste des enfants 

L’œuvre de Jeanne Élisabeth Chaudet est caractérisée par un grand nombre de portraits d’enfants : elle est aimée par la famille impériale ainsi que par la critique pour ses tableaux représentant des enfants dans des situations particulières, comme dans le tableau Une petite fille voulant apprendre à lire à son chien. Si, au début de sa carrière, elle emploie une gamme de couleurs plus nuancée, ensuite elle virera vers des teintes douces, proches à la porcelaine, comme celles qu’on retrouve dans les portraits de Rosalba Carriera : la critique n’aimera pas ce changement. Un bon exemple de ce coloris « porcelainé » se retrouve dans L’enfant endormi sous la garde d’un chien. Par la suite, même si elle continuera à imiter les sujets de Greuze, elle encadrera de plus en plus les enfants dans un environnement architectural : c’est le cas de la Jeune fille pleurant devant son pigeon mort. 

Jeanne Chaudet aura la capacité de peindre les enfants non pas comme des adultes en miniature, mais en tant que petits êtres joyeux : on le voit dans le Portrait de la Princesse Laetitia Murat. 

À la fin de sa carrière, Jeanne Chaudet se tournera vers la peinture mythologique et historique, mais la critique n’appréciera pas, car ce n’était pas un genre adapté à la peinture féminine. 

En 1843, neuf ans après sa mort, son second époux léguera dix tableaux de sa femme au musée des Beaux-Arts d’Arras, neuf desquels furent détruits lors des bombardements de la Première Guerre mondiale.

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