Sarah BERNHARDT

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Cote, prix et estimation de l’artiste Sarah BERNHARDT

Prix d’une sculpture : 600 – 140 000 €

Estimation d’une peinture signée de l’artiste en vente aux enchères : 1 000 – 7 000 €

« La divine » 

« Monstre sacré » du cinéma selon Jean Cocteau, la tragédienne la plus connue du XIXe siècle serait née en 1844 à Paris. Elle passe son enfance à Quimperlé, en Bretagne, chez une nourrice puis dans un couvent et envisage de devenir religieuse. 

À l’âge de 14 ans, elle passe le concours du conservatoire d’art dramatique de Paris et est reçue. Elle y suit les leçons de l’acteur Jean-Baptiste Provost, avant de poursuivre ses études de théâtre à la Comédie française. 

Le succès arrive vite grâce à ses représentations au théâtre de l’Odéon, et notamment avec son rôle dans Ruy Blas en 1872, de Victor Hugo. « La divine » comme on la surnomme alors, est au sommet de sa gloire. 

Sarah Bernhardt est l’actrice de tous les superlatifs : passionnée, extravagante, provocante. Elle est la première femme française à avoir tourné sur les cinq continents, la première à avoir son étoile sur Hollywood Boulevard, et la première à avoir su vendre son image à travers les affiches, les photographies, les produits cosmétiques, portraits, etc. 

Au tournant du XXe siècle, après avoir foulé les planches des théâtres du monde entier pendant près de 60 ans, elle se lança dans le cinéma. Remarquée notamment dans « Le duel d’Hamlet » réalisé en 1900. La Légion d’honneur qui lui est remise en 1914 vint récompenser toute sa carrière. 

Souffrant d’une tuberculose osseuse elle est amputée de la jambe droite à l’âge de 70 ans, mais ne s’est jamais décidée à quitter la scène pour autant. C’est d’ailleurs sur scène qu’elle mourra en 1923, en présence du seul homme de sa vie : son fils Maurice. « L’impératrice du théâtre » eut l’honneur d’obsèques nationales. 

Sarah Bernhardt et les artistes de son époque

Attirée par le monde de l’art, elle s’entoure des avant-gardes de l’époque pour mettre en valeur son image. Des photographies de Félix Nadar, aux affiches d’un style art nouveau réalisées par Alfons Mucha, tout était mis en œuvre pour la glorifier. 

Adulée par tous, Sarah Bernhardt est la muse de certains. Les peintres Gustave Doré, Jules Bastien-Lepage ou encore Louise Abbéma ne se lassent pas de ce modèle extravagant. Les artistes la révèlent autant qu’elle les a révélés. 

Elle s’entoure de nombreux objets d’art qu’elle amassait dans sa propriété secondaire en Bretagne, où elle passait tous les étés notamment avec son ami et peintre Georges Clairin. Sarah Bernhardt elle-même a pris part à la création artistique en prenant des cours de modelage et de peinture, notamment à l’Académie Julian. 

Postérité d’une icône de la « starmania »

De nombreux hommages lui ont été rendus, notamment dans des expositions ayant pour thème l’art nouveau. En 2012 le musée Maxim’s à Paris, spécialisé dans l’art du début du XXe siècle, lui a dédié une exposition présentant des portraits d’elle, ou encore ses bijoux réalisés par René Lalique. 

Le fort où elle résidait tous les étés a même été transformé en musée dédié à sa vie, afin de ne jamais oublier l’extravagance de « la Divine » comédienne qu’elle fut.

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