Anders OSTERLIND
Peintre français, 1887-1960
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Cote, prix et estimation de l’artiste Anders Österlind
Prix d’une peinture signée Anders Österlind en vente aux enchères : 150 – 7 000 €
Estimation moyenne pour un multiple (lithographie, estampe, gravure…) : 80 – 400 €
Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 120 – 1 000 €
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L’art dans les veines
Anders Örm Österlind est né à Lépaud, dans la Creuse, le 19 juin 1887, et est mort à Paris le 5 janvier 1960.
Le destin d’Österlind semble tracé dès sa naissance, fils du peintre suédois Allan Österlind, il passera sa vie entouré des plus grands artistes et critiques d’art de son temps.
Autodidacte, sa formation artistique se fait surtout par son père, peintre-graveur-aquarelliste, mais aussi par les amis de ses parents tels Maxime Maufra, Jean-François Raffaëlli, et notamment le Suédois Per Ekström qui lui enseigna la pratique de la peinture au couteau qui sera une des caractéristiques de sa peinture.
Les parents d’Österlind s’installent très tôt à Paris, et lorsqu’il a cinq ans, Auguste Renoir l’emmène marcher au jardin du Luxembourg, et le laisse l’assister dans ses travaux de peintures. Il fréquente aussi l’importante société d’artistes scandinaves vivant dans la capitale à la fin du siècle, particulièrement August Strindberg.
Sensible à la beauté de la lumière, Anders Österlind s’épanouit par la peinture de paysage.
Après avoir exposé pour la première fois en 1905, il expose ensuite au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, puis il figure au Salon des Indépendants, au Salon d’Automne dont il fut membre sociétaire, au Salon des Tuileries dont il fut membre du comité, au Salon des Vikings dont il fut président du jury. Il participe aux Expositions internationales importantes organisées par le gouvernement français et fut régulièrement invité à la fondation Carnegie de Pittsburgh. Il montre aussi ses œuvres dans des expositions personnelles : 1917, 1922, 1923, 1926, 1928, 1930, 1936, 1945 et 1958 à Paris ; et en province, Belgique, Hollande et à Alger, Le Caire, Stockholm, Tokyo, Tunis. L’État lui commanda en 1939 une décoration pour un lycée d’Amiens. La ville de Paris, en 1955, le chargea de décorer le chœur de l’église Notre-Dame-de-la-Gare-et-des-Moulins. Remarquable paysagiste, il travailla en Bretagne, dans la Creuse et le Cantal, en Normandie, en Île-de-France, en Provence, à Venise, et en Hollande.
Par décret, publié au Journal officiel de la République française le 8 août 1935, il est nommé Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’Honneur, en sa qualité d’artiste peintre, pour récompenser 31 années de carrière artistique et des services militaires.
Sa mort sera, aux yeux d’artistes tels que Marc Chagall ou de critiques tels que René Huyghe, académicien, auteur de l’Art et l’Âme, comme celle d’un grand artiste de cette époque.
Un esprit indépendant
Échappant sous la poussée des Fauves et des Cubistes, aux tendances impressionnistes et réalistes du milieu artistique de son père, Österlind affirme, dès sa première participation au Salon de la Société nationale des beaux-arts, un goût certain pour une pâte riche, au service d’un lyrisme qui ne cessera de s’affirmer le temps passant : toiles de Neuilly-sur-Seine, Colombes, Bretagne, Cagnes. Il ne se reconnait d’ailleurs que deux maîtres : Son père et Cézanne.
L’influence de ce dernier se ressent dans des œuvres comme « Maison à Bréhat », « Vue des Collettes ; la maison de Renoir » ou « Village sous la neige ».
Chose intéressante, il signe ses peintures Anders Österlind jusqu’en 1938 (date du décès de son père), puis Österlind jusqu’à sa mort.
Il manifeste très tôt un caractère indépendant, une sensibilité extrême face aux beautés de la Nature. Constamment en recherche de maîtrise picturale il va poursuivre, pendant un demi-siècle, indifférent aux modes, une œuvre de paysagiste original et poétique.
Lors de sa première participation, en 1905, au Salon de la Société nationale des beaux-arts, Anders Österlind expose un pastel « L’Aurore » et une huile sur toile « Effet de neige » (dont il fait don à son maître Per Ekström) affirmant déjà son goût pour le genre du paysage, pour la lumière, et une forte curiosité technique.
À partir de 1926, avec une touche épaisse, Österlind joue audacieusement des blancs et des noirs et livre des paysages aux étangs et rivières argentés, sous de grands ciels gris, qui feront identifier ces années de « période grise » par la critique. Une toile comme « Paysage » de 1928, vendu chez Osenat en 2020 est l’exemple du style d’Österlind. La pâte épaisse, la touche libre donne à ce paysage un mouvement presque onirique. La matière, très présente, n’alourdit cependant pas la composition, qui touche par sa poésie. Impression sensible que l’on retrouve dans d’autres œuvres comme « La forêt » ou « Paysage d’Hiver », où l’on aurait presque la sensation que le geste du peintre agit sous nous yeux.
À partir de 1932, à l’étonnement de ces mêmes critiques, la palette d’Österlind évolue, et les paysages de Lozère, de Charente, et de la Somme qu’il peint déclinent alors toutes les tonalités du vert. C’est pour Österlind la marque d’une continuité dans ses recherches picturales, et pour les critiques, une période qu’ils qualifient de « période verte ».
Le choc de la guerre et le retour au calme
La défaite, la mort de son fils, l’arrivée brutale de la nouvelle peinture bouleversent l’artiste dont les œuvres prennent alors souvent un caractère tragique, brutal.
Les paysages neigeux du Cantal, les forêts d’Île-de-France et les côtes de Bretagne sont alors éclaboussées de jaune de chrome, de bleu outremer, de carmin, les cieux deviennent rougeoyants, natures mortes sont chahutées. L’artiste est perturbé face à ce Nouveau Monde qui se dessine, et les amateurs des toiles des périodes grise et verte et leur douce et étrange poésie sont décontenancés.
Österlind va alors se pencher à nouveau sur Cézanne, tel un retour aux sources, et grâce à des séjours en Bretagne, des étés en Vexin et surtout le calme ensoleillé de la campagne d’Aix-en-Provence, il retrouve enfin un certain calme qui s’exprime dans ses compositions. Son œuvre s’achève alors par d’amples toiles où tons chauds et froids se retrouvent dans des bouquets aux chairs profondes et des paysages éclatants d’une vie intérieure apaisée.
Anders Örm Österlind meurt à Paris en 1960 et laisse un œuvre riche de plus de 2 000 toiles, conservées aussi bien dans des collections privées que dans les musées français (musée d’art moderne de la ville de Paris et au musée Carnavalet, au musée du Domaine départemental de Sceaux, au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt, ainsi que dans ceux d’Aix-en-Provence, Belfort, Cagnes-sur-Mer, etc.) que dans les musées internationaux (La Haye, Rotterdam, Liège, Genève, Stockholm). Aujourd’hui, sur le marché de l’art, certaines de ses œuvres sont estimées à quelques centaines d’euros, tandis que ses plus beaux paysages, comme « Village sous la neige » cité plus haut, peuvent atteindre 2000 euros.
Reconnaître la signature de Anders Österlind
Anders Österlind fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Anders Österlind
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