Edgard MAXENCE

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Cote, prix et estimation de l’artiste Edgard Maxence

Prix d’une peinture signée Edgard Maxence en vente aux enchères : 259 – 150 000 €

Prix pratiqué pour un dessin ou une aquarelle : 60 – 30 000 €

Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Edgard Maxence, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.

Un brillant artiste auquel rien ne prédestinait à la peinture

Edgard Maxence est né à Nantes en 1871 au sein d’une famille de propriétaires terriens. Aux antipodes d’une vie d’artiste, la vocation de Maxence demeure un mystère. Son attrait pour l’art naquit, peut-être, au cours de sa scolarité à l’Externat des Enfants nantais où il suivit des cours de dessin auprès de l’abbé Sotta.

Ainsi, en 1891, Maxence fut reçu au concours d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il suivit dans un premier temps les cours du portraitiste Jules-Elie Delaunay (1828-1891) avant d’intégrer l’atelier de Gustave Moreau (1826-1898). Célèbre peintre symboliste, Moreau sut combiner des influences académiques, romantique et italianisante afin d’aboutir à des créations originales, fortement individualisées et qui ne ressemblent à rien d’autre. Ses compositions avaient pour ambition de faire rêver le spectateur. Il accorda un rôle prééminent à l’imagination et à l’hallucination dans son œuvre. La rencontre entre Moreau et Maxence fut déterminante pour le jeune artiste. En effet, ce dernier — qui resta dans l’atelier du maître jusqu’en 1896 — demeura fidèle à ses enseignements jusqu’à sa mort. 

Le parcours de Maxence à l’École des Beaux-Arts fut brillant : il fut reçu Premier Logiste en 1893 puis premier prix de figure d’expression l’année suivante en 1894. Néanmoins, Maxence fut éliminé dès le premier tour du Prix de Rome en 1895.

Un artiste symboliste à part entière

Très rapidement, l’œuvre d’Edgard Maxence se démarqua de ses contemporains par son goût pour les portraits. Il exposa régulièrement au Salon des Artistes Français à partir de 1893, alors âgé d’à peine vingt-trois ans. Entre 1895 et 1897, il participa également au Salon de la Rose-Croix fondé par l’écrivain et critique d’art Joséphin Péladan (1858-1918). Ce Salon regroupa de nombreux artistes symbolistes, français ou étrangers, dont Gustave Moreau, Fernand Khnopff (1858-1921), Henri Martin (1860-1942), Émile Bernard (1868-1941) ou encore, Georges Rouault (1871-1958).

Dès lors, Maxence s’appropria les thèmes chers aux symbolistes. Son œuvre s’inspira également des légendes bretonnes, de sujets ambigus et obscurs, de processions rêveuses. 

Il usa d’une palette variée, allant des rouges grenat aux verts émeraude en passant par des jaunes sourds. Maxence employa également des médiums multiples : huile, cire, parfois les deux mêlées. La gouache, la feuille d’or, la tempéra et le fusain sont autant de techniques qui confèrent un aspect singulier aux œuvres de Maxence et accentuent l’apparence primitive des scènes mystiques de ses compositions, et ce, malgré un traitement réaliste des visages. 

L’œuvre de Maxence fut récompensée en 1900 à travers l’obtention de la médaille d’or à l’Exposition universelle.

Après la guerre, l’artiste se consacra davantage à l’art du portrait mondain, embrassant une carrière plus rémunératrice en cette période troublée. 

Maxence mourut en 1954 à l’âge de quatre-vingt-deux ans, après avoir obtenu les plus hautes distinctions publiques : Chevalier de la Légion d’honneur en 1900, puis Officier en 1927, élection à l’Institut en 1924. 

Un artiste redécouvert depuis peu

Les œuvres d’Edgard Maxence sont présentes dans diverses collections publiques et plusieurs d’entre elles font notamment partie de la collection permanente du Musée d’Orsay (Héraclès détruit les oiseaux de Stymphale, 1896). 

Maxence fut remis en lumière sur le marché de l’art dans les années 2000. Le record de l’artiste fut établi en 2005 lorsque Sotheby’s New York adjugea Sirène (1902) pour 175 287 euros. 

Un tableau au format imposant et au cadre sculpté, probablement par l’artiste lui-même, fut préempté en 2020 par le Petit Palais pour 143 000 euros. Solitude illustre une jeune femme rousse évoquant Brocéliande dans un décor mystique.

Reconnaître la signature de Edgard Maxence

Edgard Maxence fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.

Expertiser et vendre une œuvre de Edgard Maxence

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