Edouard VERSCHAFFELT
Peintre orientalist belge, 1874-1955
Vous avez des questions ?
01 83 77 25 60
Vous avez en votre possession une œuvre de Édouard Verschaffelt et souhaitez en connaître la valeur ? Nos Experts réalisent gratuitement une expertise de votre œuvre, vous communiquent une estimation du prix de marché, puis vous accompagnent pour réaliser une vente au meilleur prix.
Cote, prix et estimation de l’artiste Édouard Verschaffelt
Prix d’une peinture signée Édouard Verschaffelt en vente aux enchères : 200 – 70 000 €
Si vous souhaitez faire estimer un objet signé ou attribué à Édouard Verschaffelt, nos experts sont à votre disposition pour une expertise gratuite.
L’Algérie, refuge de l’exilé
Édouard Verschaffelt, né en 1874 à Gand en Belgique, est un brillant élève de l’École des Beaux-Arts d’Anvers et de Gand, dont on connait peu d’éléments hormis que fasciné par l’impressionnisme et influencé par la peinture flamande qu’il a dû étudier au sein des musées locaux et lors de son éducation artistique. Sa carrière prend véritablement un tournant lorsqu’il arrive en 1919 en Algérie, avec sa femme, afin de fuir l’occupation allemande de la Belgique lors de la Première Guerre mondiale. C’est ainsi qu’il arrive à Bou Saâda, ville qui fut précédemment le fief du peintre français orientaliste Étienne Dinet. À l’image de cet illustre artiste qui s’était totalement imprégné de la culture locale jusqu’à changer de nom en Nasr al Dine et d’être converti à l’islam, Édouard Verschaffelt se fait sienne les us et coutumes, se mariant à une jeune femme de la tribu des Ouled Sidi Brahim lorsque sa première épouse vient à décéder. Reclus dans cette oasis, l’artiste ne reviendra à Alger que pour les vernissages de ses expositions en galerie ou pour accompagner ses envois au Salon des Artistes Algériens et orientalistes.
Un orientalisme marqué par l’impressionnisme et la peinture flamande
Édouard Verschaffelt, marqué par l’art flamand, se tourne vers l’impressionnisme, manière qu’il s’attache à déployer dans ses œuvres orientalistes. C’est ainsi qu’il ne tombe pas dans le piège de l’exotisme. En effet, totalement fasciné par ce pays qu’il découvre, il emploie sa peinture à retranscrire cette passion, tout en approfondissant la réalité des habitants de Bou Saâda et plus généralement du sud du pays, rompant ainsi avec un orientalisme académique, tendant vers un exotisme de bon aloi. Sa touche libre et enlevée, digne d’un Renoir et rappelant certaines œuvres de Delacroix lors de son voyage en Orient, retranscrit avec justesse, les étoffes chatoyantes de ses portraits et allégories. En effet, outre le fait que ses tableaux soient le témoin d’une réalité domestique, il réalisa également certaines œuvres tendant vers la symbolique à l’image de femmes à l’enfant qui ne sont pas sans rappeler les Madones en contemplation devant l’Enfant Jésus, des tableaux flamands. De plus il recherche une certaine véracité dans la représentation, notamment du décor, les figurants dans des activités traditionnelles au sein de foyers typiques, témoignant ainsi des traditions, réalité déjà en train de disparaître lors de son arrivée. On peut ainsi trouver dans ses représentations des scènes familiales, des lavandières, et fantasias.
Un des derniers représentants de la peinture orientaliste
Édouard Verschaffelt s’inscrit pleinement dans la peinture orientaliste, mouvement né du goût pour l’exotisme et des liens privilégiés qui se sont tissés entre l’Europe et l’Empire ottoman depuis le XVIIIe siècle. Cet artiste fait ainsi partie des derniers grands orientalistes qui ont sillonné cette région afin de rendre compte de cette autre réalité. En effet, à l’époque où Verschaffelt se rend en Algérie, l’intérêt pour cette branche de l’art occidental tend à décliner avant de marquer un net coup d’arrêt dans les années 1950.
Cependant, de par sa technique, la science de ses colories et la sincérité de sa démarche, Verschaffelt reste présent sur les cimaises de plusieurs musées et collections. C’est ainsi qu’il fut présenté en 2013 lors de l’exposition consacrée à Maurice Bompard et, au regard de l’importance qu’il acquit à Bou Saâda, ses œuvres sont exposées au Musée National Nasreddine-Etienne-Dinet de la ville.
Fort de cette présence et de son talent, ses œuvres se vendent facilement sur le marché de l’art à l’image de celle proposée en 2017 chez Pierre Bergé et Associés et vendue pour 27 100 euros.
Reconnaître la signature de Édouard Verschaffelt
Édouard Verschaffelt fait partie de ces nombreux artistes qui ne signaient pas la totalité de leurs œuvres. Cependant, un exemple de sa signature vous est présenté ci-dessous afin de vous faire une première idée. Quelques variantes existent : n’hésitez pas à contacter un de nos experts pour authentifier une signature de manière formelle.
Expertiser et vendre une œuvre de Édouard Verschaffelt
Si vous possédez une œuvre de Édouard Verschaffelt ou tout autre objet, sollicitez nos experts via notre formulaire en ligne pour obtenir une estimation ou une expertise. Vous serez ensuite contacté par un membre de notre équipe, composée d’experts et de commissaires-priseurs, afin de vous communiquer une vision indépendante du prix de marché de votre œuvre. Dans le cadre d’une éventuelle vente, nos spécialistes vous conseilleront également sur les différentes options possibles pour vendre votre œuvre au meilleur prix.